Hello à tous. Je sais que cette histoire est de moins bonne qualité que les autres, seulement elle me tient à coeur. Je l'avais commencé il y a plus de 25 ans et je compte bien la finir. Voilà pour la séquence souvenir. Sur ce, bonne lecture...
Jim :
Dans le métro, j'observai Claire à la dérobée qui discutait avec Axelle. Cette fille semblait vraiment sympathique. Axelle avait changé depuis notre premier baiser. Et bien que j'aurais aimé qu'il soit un peu plus fougueux, j'étais déjà bien heureux d'être arrivé à poser mes lèvres sur les siennes.
— Tu vas t'amuser chez Dan ce soir, déclara-t-elle, ironique, il va te dire les pires choses sur moi !
— Non, coupai-je fermement.
— Et comment peux-tu le savoir ? Je te rappelle qu'il est en pétard contre moi.
La pauvre. Elle essayait de cacher son trouble derrière de l'humour, mais je commençai à la cerner. Elle culpabilisait et cela ne la rendait que plus craquante.
— Parce qu'il n'a pas intérêt et il le sait, lui murmurai-je tout en lui déposant un tendre baiser sur le nez, c'est vrai, il ne faut pas critiquer ma femme.
Je la vis s'empourprer. J'adorais ses réactions, elle était si nature... Il était vrai que je la considérais comme ma petite amie, mais elle ? Comment envisageait-elle les choses ? Nous en parlerions lorsque nous serions seuls. Sinon, la connaissant, elle se braquerait, c'était certain.
Le métro arriva à Gorges de Loup. Avant que les portes ne s'ouvrent, je la vis froncer les sourcils, le regard fixer sur deux personnes qui discutaient sur le quai.
— Non ! s'exclama-t-elle visiblement surprise. Attendez-moi, je reviens tout de suite.
À peine les portes ouvertes qu'elle s'engouffrait à l'extérieur. Le pas pressant, elle se dirigeait vers la jeune femme ainsi que le jeune homme qui discutaient prêt du distributeur de confiseries. En fait, cette nana était imprévisible ! Pour ça, mon cousin et sa bande ne m'avaient pas menti !
Tout en foulant le quai, je l'observai s'avancer vers le couple qui ne l'avait pas encore remarquée. Elle se planta derrière le gars qui riait à gorge déployé. Un doigt sur la bouche pour assigner au silence la fille qui leur faisait face, elle plaqua ses mains sur les yeux du type. Il les retira en se retournant. Son visage s'éclaira quand il l'a reconnu, puis il l'a pris dans ses bras pour la soulever en la pressant contre lui. Un coup de poignard me transperça la poitrine.
Elle n'était pas si farouche que ça finalement leur Axelle. Se serait-il tous planté à son sujet ? Parce que le type en face de moi semblait beaucoup l'apprécier et très bien la connaître à en voir le degré d'intimité de leur étreinte. Planté au milieu du quai, je surveillais cette scène d'un air soupçonneux. Claire ne bougeait pas plus que moi.
— C'est qui ce mec ?
— Je sais pas. Mais c'est marrant, en même temps, il me dit quelque chose, réfléchit-elle en se grattant la tête.
— Voilà que je vais faire mon jaloux maintenant, bougonnai-je en lui souriant.
— Pourquoi ? Tu ne l'es pas d'habitude ? s'étonna-t-elle avec un naturel étonnant.
— Pas vraiment non, m'amusai-je au souvenir de mes réactions passés.
— T'inquiète, je la connais. Si elle est avec toi, elle n'en regardera pas d'autre. Tu sais, elle a déjà bien morflé avec l'autre et elle lui était fidèle, alors qu'ils n'étaient même pas ensemble, me confit-elle, rassurante, une main sur mon bras.
— L'autre... C'est Dan ? grognai-je sèchement.
Elle acquiesça sans rien ajouter. Elle avait raison. Ma jalousie était infondée. Lors de notre baiser, Axelle avait été bien trop pudique pour avoir déjà eu d'autres amants.
— Allez, viens avec moi, on va s'incruster. Je suis plutôt d'un naturel curieux et la timidité ne me caractérise pas.
Je me calais derrière Axelle et lui entourai la taille de mes bras tout en dévisageant le couple. Ma bouche glissa près de son oreille pour lui susurrer d'une voix douce : « Tu me présentes ? » Le nez plongé dans ses cheveux, je l'entendis sourire.
— Jim, je te présente Yan, mon cousin et Anaïs une copine.
— Enchanté.
Poli, je serrai virilement la main de Yan, puis fit la bise à Anaïs. Axelle se tourna vers son cousin et continua les présentations :
— Alors vous deux, je vous présente Jim, le cousin de Dan.
— Non ! s'écria Anaïs comme s'il s'agissait d'un réflexe. C'est toi le fameux Jim dont Dan nous rabâche les oreilles ? T'es une vraie légende, il parait qu'avec les fi...
Elle s'arrêta net en me voyant enlacé contre Axelle, puis elle reprit, gênée :
— Oh ! Merde... J'ai gaffé ? s'excusa-t-elle.
— T'inquiète, je suis au courant, la rassura ma belle après m'avoir donné un petit baiser sur la joue.
Oh ! Sa spontanéité me touche... Ça va être génial tous les deux si je réussis à lui retirer son armure qui lui sert de bouclier à sentiment. Anaïs et Yan nous fixent tour à tour. Sûr qu'il se demande comment j'avais bien pu réussir à l'apprivoiser. Elle si sauvage d'ordinaire.
Yan partit de son côté. Nous prîmes tous les quatre l'escalateur afin de regagner notre arrêt de bus. Axelle et moi marchions main dans la main alors que Claire était en pleine discutions avec Anaïs. Cette dernière, bien qu'absente lors des dernières vacances, semblait également faire partie de la bande. A l'arrêt, Dan était déjà en train d'attendre le bus, assis sur la bordure servant également de banc.
Ouh ! La soirée s'annonçait sympathique vu l'air furibond qu'il affichait. La colère déformait ses traits pourtant si harmonieux d'ordinaire. D'ailleurs, son nez commençait à sérieusement virer au noir. Au comble du malaise, Axelle baissa tristement la tête en l'apercevant. Je voulus le rejoindre, mais elle préféra me lâcher la main et rester près de Claire qui expliquait toute l'histoire à Anaïs.
— Eh Dan, tu t'es battu ? Qu'est ce qui t'est arrivé ? me moquai-je en m'installant à ses côtés.
— C'est ta salope de meuf qui m'a fait ça ! cracha-t-il, furieux en la désignant du doigt. Parce que ça y est, t'es avec elle à ce que je vois, tu as réussi. Bravo !
— Reste poli s'il te plait, le menaçai-je.
— Reste poli ? Non, mais t'es sérieux ? T'as vu ce qu'elle m'a fait ! répliqua-t-il en me montrant son nez. Elle est complètement barge cette nana ! Remarque, on s'en doutait tous un peu pour tout dire.
— Et toi, qu'est-ce que tu as bien pu lui raconter pour qu'elle réagisse comme ça ? Hein ?
— Rien. Je lui ai juste dit qu'elle foutait la merde entre nous et que ça ne me plaisait pas ! Franchement, depuis qu'elle est là, on ne se voit plus.
— Tu dis n'importes quoi ! Elle n'y est pour rien si je suis parti l'autre jour...
— À d'autre !
Un regard vers elle me suffisait pour la découvrir si mal à l'aise qu'elle n'osait plus regarder dans notre direction. Bon, s'il avait décider de faire la gueule, je préférais la retrouver.
Le bus s'arrêtât devant l'arrêt, Dan monta le premier, toujours avec sa tronche de six pieds de long, et s'assit sur un des sièges en carré. Sa tête et son coude gauche reposaient sur le rebord de la vitre pour cacher son nez meurtri. Anaïs s'installa à ses côtés. Je pris place sur le siège en face de lui et mis Axelle sur mes genoux pour libérer un siège à Claire. Tout le long du trajet, sa tête reposait dans mon cou. J'adorai la sentir près de moi. J'espérai de tout cœur qu'elle me proposerait que l'on passe un peu de temps en privé. Avec un peu de chance, nous nous rapprocherions encore un peu.
Mais pour l'instant, je savais qu'elle n'échapperait pas à mon étreinte puisqu'elle n'osait pas relever la tête de peur de tomber sur le regard meurtrier que lui lançait mon cousin. Et j'allais franchement profiter de cet avantage.
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Son sourire
RomanceComment accepter le bonheur quand on ne s'accepte pas ? Comment s'aimer quand on a une piètre image de soi-même ? Lorsqu'il nous semble que tous les défauts de la terre se soient donnés rendez-vous dans son être ? Une enfance de souffrance, une adol...