Chapitre 26

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Nouveau chapitre... Avec plein de PDV différents. Bonne lecture...


Coralie

Comme d'habitude, ma sauvageonne de meilleure amie s'était éclipsée alors que nous nous baignions tous. Je savais qu'elle allait déguerpir, la question était combien de temps allait-elle tenir ! Une heure. Jolie. Je l'avais connue plus réactive...

Tout en m'essorant les cheveux, je fixai la mer, l'horizon, le ciel azur. C'était tellement magnifique, comme toujours. Ce lieu représentait beaucoup pour moi... Depuis toute petite, je passais mes vacances à Valras, avec ma grand-mère. Certain de mes amis d'ici l'était de longues dates, d'autres d'une semaine. Je me sentais vivante dans cette atmosphère de liberté !

— Spéciale ta copine quand même !

D'un bond, je me retournais. Al. Je ne l'avais pas vu venir. Penaud, un mini rictus aux lèvres, je le devinais vouloir s'épancher sur le sujet tant épineux « Axelle ». Il n'était pas au bout de ses surprises avec elle !

— Ouais... C'est pas évident pour elle. Des potes l'ont manipulée pour la faire casser avec son mec.

— Et il n'a pas essayé de la récupérer ? s'étonna-t-il.

— Ben si, mais elle peut être très sauvage. Elle ne lui a pas laissé le loisir de l'approcher pour qu'il puisse s'expliquer. Il n'a aucune idée d'où elle se planque et si je dis quoi que ce soit à mon gars et qu'elle l'apprend, elle va à nouveau me filer entre les doigts. Je préfère autant l'avoir sous les yeux pour la surveiller.

Il ne répondit rien, et l'après-midi reprit son cours. Ce soir-là, comme promis, j'appelai Laurent. J'aimerai tellement qu'il soit là, lui aussi. Seulement, ses parents n'avaient pas les moyens et comme il était mineur, impossible qu'il vienne sans leur accord. Après nos quelques papouilles, il enchaina sur Axelle. Il se demandait si j'avais une idée d'où elle se planquait. Jim aurait très mal vécu son départ et aurait disparu de la circulation, ne souhaitant plus voir personne de la bande et encore moins son abruti de cousin.

Je ne sus pas ce qu'il me passa par la tête, mais sur le coup, tenter de rendre Jim jaloux pour le faire réagir me parut une bonne solution. Au lieu de mentir, je lui confessai, sous le sceau de la confidence, qu'elle s'éclatait comme une petite folle et qu'un de mes potes s'occupait très bien d'elle. Une fois la conversation terminée, je rejoignis Axelle qui rêvassait sur un banc à côté du groupe sans y appartenir vraiment. Comme toujours, je dirais...

Nous devions nous rendre à une fête. Axelle, dans le même état d'esprit qu'à l'ordinaire, m'observait me lâcher sur la piste.

Axelle :

Comment faisait-elle pour être si bien avec son corps ? Je me sentais si mal... Seule la danse, mais classique uniquement, aurait eu le pouvoir de me libérer. J'impression d'étouffer, alors que nous étions en plein air, m'angoissa... La gorge nouée par cette boule de larmes coincée dans mon œsophage, je voulais rentrer me coucher... Arrivèrent les slows, ma plaie ! Regonflé par je ne sais quoi, alcool ou joint, peu importait, Al revint à la charge.

Putain ! Mais c'était pas vrai ! Gentiment, à croire que je me ramollis, je le congédiai avant de finalement accepter de danser avec lui. J'avais la conviction que j'allais vite le regretter, mais il était trop tard. Aussitôt, son côté lover gros lourdaud prit le dessus. Pressée dans ses bras, je ne bougeais plus, pétrifié, sa tête enfouie dans mon cou. Oh mon Dieu ! Mais quelle conne d'avoir accepté de danser avec lui ! Je devais avoir du tact et si cela ne marchait pas, être expéditive.

— Je ne préfère pas, le sommai-je en le repoussant délicatement, ses yeux à présent plongés dans les miens.

— Mais, je n'ai rien fait encore ! se défendit-il.

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant