L'inconnu. [BXB FINI].

Chapitre 10.

J'ai un peu pleuré. Ouais, je sais, c'est pas normal, mais ça fait quand même mal. De le voir avec quelqu'un d'autre m'a fait quelque chose. On aurait pu se lancer dans quelque chose, peut-être essayer, mais je pense que sa réponse est non. Et je ne le comprends pas. Un jour, il me harcèle, l'autre, il est avec une fille. Je comprends plus. Je ne le comprends plus. Au pire, je l'oublie, je fais comme ci, il n'avait jamais existé. On verra à quoi ça me mène. Je rentrai chez moi, j'étais encore énervé, je claqua donc la porte d'entrée, trop fort..

- Oh qu'est ce que tu fou ?!

- Laisse moi !

Mon père m'attrapa le bras violemment, et me poussa contre le canapé.

- C'est quoi ces manières de mal parler à son père ?

- Tu n'es même pas comme mon père !

Il me foutu une gifle, que j'avais assez méritée. J'aurai jamais dû dire ça, mais la tentation était trop forte. Faut vraiment que j'apprenne à fermer ma gueule des fois.

- T'en veux une autre ou tu t'excuses !

Sur le coup, je ne répondis pas, donc il m'en foutu une autre, cette fois-ci, un peu plus forte.

- Ex.. Excuse moi.

- Bah voilà. Maintenant monte dans ta piole, je n'aime pas te voir ici.

Je me levai, lui lançant un regard noir.

- T'en a pas eu assez ?

Je l'ignorai et montai dans ma chambre. J'allumai mon ordinateur et me rendis sur facebook. La quotidienne, des messages de tout genre.

- "Salut, t'es mignon, je m'appelle Loane et..".

- " Alors, ça va tapette ?"

- " Va te suicider ".

- " Crève".

- " T'as fait les devoirs de maths stp ?".

Je ne comprends pas les gens. Comment peuvent-ils être aussi horrible ? Mais moi, ça ne m'atteint pas, bien qu'au début, ce fût l'inverse. J'éteignis donc l'ordinateur, et me coucha sur mon lit. J'en avais marre de cette vie. J'en avais marre de tout. Je ne pouvais pas continuer comme ça. Je devais.. Partir. Maintenant. Quitter ce monde de merde.

XXX

Je me levai à contre cœur. Je n'avais pas envie d'aller en cour. Mais bon, ça allait être mon dernier jour. Car oui, j'ai décidé d'en finir. J'en ai marre de cette vie. J'en ai marre qu'on me prenne pour un con, que l'on me traite de tapette. J'en ai marre de mon père. Il n'y a plus rien. J'ai tout perdu. Je ne mets rien dans mon sac, puis je descends pour prendre le bus. J'ai pensé toute la nuit, posé le pour comme le contre. Puis j'ai réfléchi la manière dont j'allais m'y prendre. Ça sera simple et rapide, je ne souffrirai pas. Enfin, je crois. Le bus arrive à l'école, je descends, et comme toujours, le groupe de Tom est là, devant le lycée.

- Salut tapette.

- Ferme-la connard.

Je passai devant lui, mais il mit sa main devant moi.

- Tu dis même plus bonjour ?

- Je ne dis pas bonjour au merde.

- Tu sais, j'essais d'être gentil avec toi, je te rappelle.

- Tu restes et resteras un pauvre enculé toute ta vie, ok ?

Il leva son poing, que j'interceptai, et je lui foutu un coup de pied dans le ventre. Il se plia en deux, et je lui mis un coup de boule en plein nez.

- Tu me reconnais, maintenant ?

Ses moutons étaient accroupis autour de lui. Je pouvais me faire virer, n'importe quoi, mais je m'en fous, demain matin, plus personne ne me verra. Je ne serai plus là. Je me dirigeai vers ma classe. Comme d'habitude, le cour était chiant, ceux de la journée aussi. Enfin, c'était ma vie quoi, sans intérêt. J'ai essayé d'éviter le plus possible Tom et sa bande, car je savais très bien que j'allais prendre cher. La journée se finissait, mais je n'avais pas encore envie de rentrer. C'était la dernière fois que j'allais voir cette ville, ma ville, tout. 

Alors je fis un tour au parc. Mes souvenirs d'enfance faisaient surface petit à petit. Les mercredis après-midi avec les amis, les piques-niques que je faisais avec eux.. Ça me manque, mais c'est finit. Je décida donc de rentrer, après quelques heures assis sur un banc. Je passai vers l'endroit où j'avais vu Jimmy pour la dernière fois, je ne vais pas vous cacher que ça ne me rappelle pas de très bons sentiments..

- Salut salut tafiole.

C'était Tom.. Je savais que c'était trop calme..

- Qu'est-ce que tu veux encore ?

- Tu te rappelles de ce que tu m'as fait ce matin ?

- Je n'ai pas la mémoire courte.

- Tu vas payer.