Chapitre 39.

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  Rien ne va actuellement. Nous sommes allés quatre autres fois au tribunal pour l'affaire d'Axel, mais nous n'avions aucun témoin. Nous n'avons rien à dire. Nous n'avons aucun des autres jeunes violés par Alex. Il prend beaucoup trop d'avance. Nous n'avons aucune preuve contre lui, à part Will et moi. 

Avec Jimmy, c'est pareil. Cela fait deux semaines qu'il le sait, et il ne m'a pas reparlé depuis. Il dort sur le canapé et moi sur le lit. Je comprends qu'il soit fâché. Et je ne sais toujours pas si l'on va rester ensemble ou pas... J'ai peur. Peur pour la suite. C'est comme ci ma vie n'avait plus aucun sens, déjà qu'elle en avait peu. C'est horrible.

Le dernier jour au tribunal est demain. Si nous n'apportons aucune preuve avec nous, Alex n'ira pas en prison. Et Jim risque de perdre son travail. C'est vraiment la merde. S'il perd son travail, je sais d'avance qu'entre lui et moi, c'est fini.

Je suis sur le fauteuil, dans le salon, en train de regarder ma nouvelle série : Orphan Black. Série très difficile à comprendre en passant. Je ne sais pas où mon "colocataire" est. Surement dans la chambre. Il fait beau dehors. Et honnêtement, cela fait près de deux mois que l'on habite ici, et je n'ai même pas eu la peine de visiter le voisinage. À part la maison de l'autre con. Je décide alors de mettre sur pause ma série, et sors dehors, sans prévenir personne.

J'ouvre le portillon, et comme par hasard, Stefan est dehors, en train de jardiner. Il est torse-nu, étant donné de la chaleur. Quand il entend le bruit du portillon, il se retourne vers moi. Il a encore un coquard sur l'œil droit, là où Jimmy l'a frappé.

Il s'avança vers moi, mais il n'est pas comme avant. Il n'a plus l'assurance qu'il avait avant. Depuis la bataille, il est comme... Effrayé. Quand il arriva a environ quelques mètres de moi, il enleva la casquette, qui aplatissait tous ses cheveux.

- Je déménage.

Je fus un peu choqué de cette annonce. Je ne veux même pas savoir le pourquoi du comment, au contraire, à l'intérieur de moi, c'est la joie absolue.

- D'accord. Je suis content de le savoir.

- Mais avant... Je voulais m'excuser pour ce que j'ai pu faire... C'est dégueulasse. Je savais que tu avais un mec, mais je me suis laissé faire... Laissé prendre par les sentiments...

- Je n'ai pas besoin d'excuses. Tu restes et resteras une merde pour moi.  

  Il regarda par terre, avant de reposer son regard dans le mien.

- Je dois te rendre un truc. Tu as oublié quelque chose la dernière fois que tu es venu chez moi.

- Ah ouais, et quoi ?

Il pourrait m'emmener chez lui pour me faire des choses. Qui sait ? Après ce que j'ai vécu je me méfie énormément.

- Ta bague, que tu avais sur le pouce. Une bague en or, avec écrit ta date de naissance et tes initiales.

Je regardai mon pouce, et c'est vrai que je n'avais plus ma bague au doigt, bague que j'ai eu lors de ma communion. Alors il dit vrai.

- Comme ça, je pourrais te payer une citronnade, pour me faire "pardonner".

- Tu ne seras jamais pardonné, je vais juste récupérer ma bague, et après, tu ne me revois plus jamais.

Nous montions alors la colline, pour atterrir dans son grand jardin, et quelques minutes après, dans sa grande maison.

- Tu peux attendre là, je l'ai laissé dans ma chambre. Je passe vite aux toilettes et j'arrive.

 - Dépêche.

Il montait les escaliers, me laissant en plan dans son grand hall vertigineux. J'en profitais pour admirer un peu plus la maison. À vrai dire, je connaissais déjà presque toutes les pièces. Quand nous avions fait... Vous savez quoi, j'ai ouvert presque toutes les portes afin de trouver les toilettes. Alors comment vous dire que sa maison, je la connais comme ma poche.

Mais une des portes m'intriguais. En effet, je crois ne l'avoir jamais vu. Elle est juste à côté des escaliers, un peu caché par une grande plante. Et curieux que je suis, il ne me faut pas une minute pour que j'aille à la découverte.

Quand je posai ma main sur la poignet, celle-ci était fermée. Bizarre. Je me rappelai que lorsque j'étais venu, il avait sorti une clé, pour ouvrir un petit coffre, afin de sortir une bouteille de je ne sait plus quoi. Je me retournai. Un meuble, à chaussure, était posé juste derrière moi. Et mon instinct me disait que ces clés étaient là.

J'ouvris alors toutes les petites portes, à la recherche de ces foutues clés. Je soulevais chaque chaussure, vérifiais chaque chaussure. Et après plus de deux minutes de recherches, je mis enfin les mains sur cette clé, qui j'espère, était celle de la porte.

Je me rapprochai d'elle, tendant l'oreille, pour savoir si Stefan redescendait les marches. Rien à l'horizon. Je ne sais pas ce qu'il fait. Je mis alors la clé dans la serrure, la tournai, et la porte s'ouvrit.

Il faisait sombre, à l'intérieur. Il y avait des malles, des placards, un grand bureau. Et une affiche sur le mur. Une énorme affiche. Mais je ne pouvais lire ce qu'il y avait dessus. Je trouvai l'interrupteur, et quand la lumière apparue, je crus tomber dans les pommes.

Est-ce une blague ? Non, c'est la vérité. J'entendis quelqu'un marcher à l'étage. Je me dépêchai de prendre mon téléphone, dans ma poche, et pris une photo, avant d'éteindre les lumières, refermai la porte, et remis au plus vite les clés là où elles étaient.

Stefan apparus, toujours torse-nu, en bas des escaliers.

- Ca va ?

J'étais essoufflé, quel con.

- Euh.. Oui, oui, j'ai... J'ai juste chaud.

Il me regarda intriguer.

- Ouais, bienvenue à Los Angeles.

Il me tendit la bague, que je pris aussi vite que je pus. Je me dirigeai vers la porte d'entrée, quand je me retournai une dernière fois.

- Tu déménages quand déjà ?

- Je vais essayer de partir demain, dans la journée.  

  - Très bien... Bon voyage.

Et je repartis. J'espère qu'il n'a pas vu l'expression de mon visage. À peine, je fus sorti de sa cour, que je me mis à courir en direction de la maison. Dedans, Jimmy était en train de se faire un café, dans la cuisine.

- Encore chez le voisin. Tu l'as encore sucé ?

Je levai les yeux en l'air.

- Il faut vraiment vraiment que tu vois ça.

- Que je vois quoi, votre sextap ?

- Jimmy stop, et regarde !

Je pris mon portable, le débloquai, et montrai la photo à Jimmy.

- Oh putain.  

 Il se dépêcha de prendre son téléphone, et d'appeler le juré.

- Oui, bonjour, Monsieur Parker à l'appareil. Je tiens à vous dire que j'ai un suspect à convier demain, pour la dernière séance de l'affaire d'Alex.



Je n'avais pas dormi de la nuit, croyant que Stefan m'avait vu rentrer dans sa chambre secrète, et qu'il serait venu me tuer dans son sommeil. Mais non. Nous sommes au tribunal, avec Will et Jim, et Stefan vient juste d'arriver. Alex et là, tout comme le juge et le juré.

- Bien, assiez-vous. Nous sommes ici pour l'affaire d'Alex, et aujourd'hui sera la dernière séance. On va donc faire vite. Monsieur Parker, avez-vous des éléments afin de prouver qu'Alex, ici présent, est coupable pour viol sur différent jeune homme, mineur.

Jim se leva, et s'approcha du juge, faisant face à tout le monde dans la salle.

- Aujourd'hui, je suis ici pour vous prouver qu'Alex, est coupable pour le viol de plusieurs adolescents. J'appelle, Stefan Lieber, à la barre.

  Stefan, choqué, s'exécuta, et s'assit à côté du juge.

- Stefan, tout d'abord, conaissez-vous Alex, ici présent ?

Il jeta un regard, discret.

- Non. Je ne sais même pas pourquoi je suis là.

- Car vous êtes le complice, d'Alex.

Le juré, et le juge, fut choqué suit à cette phrase.

- Objection votre honneur ! Il n'a aucune preuve.

Jimmy se retourna vers l'autre avocat.

- Vous voulez des preuves ? En voilà des preuves.

Jim distribua la photo au juge, avocat, et juré.

- Pour une raison qui n'a rien à faire dans cette affaire, Victor Parker, ici présent, a du se rendre chez Stefan Lieber pour récupérer sa bague, qu'il avait laissé là-bas. Le laissant seul dans le hall, Victor trouve une porte, caché derrière une plante, qu'il trouve louche. Quand il l'ouvre, il voit ça, le prend en photo, et me l'amène.

- Votre honneur, c'est illégal !

- Stefan a invité Victor à rentrer chez lui, à partir de ce moment là, il pouvait se rendre dans toutes les pièces.

- Je veux la preuve qu'il l'est invité chez lui !

  - Comme vous voulez. Ils étaient devant chez-moi quand Stefan l'a invité. J'ai une caméra de surveillance. Regardez.

Et il montra la séquence dans laquelle Stefan me demande de venir chez lui. Le juge prit la parole.

- Pouvez-vous nous expliquer ce qui est présenté sur cette photo, Monsieur Parker.

- Absolument. Sur cette photo, nous pouvons voir un tableau, surnommé tableau des viols. Il y a une dizaine de photos, de jeune gens, qui sont en fait les jeunes que Stefan, et Alex, ont violé. Nous pouvons même voir Will et Victor sur cette photo. Les deux violeurs se faisaient passer pour des jeunes sur les réseaux sociaux, donnaient des rendez-vous à des jeunes inconscient, et les violait. Comme vous pouvez voir, une nouvelle victime a été rajouté sur la carte, c'est donc pour cela que Stefan devait déménager, et étant donné qu'Alex croyait avoir gagné l'affaire, il pensait le rejoindre, afin de faire de nouvelles victimes.

Tout le monde était scotché et surtout choqué. Alex était totalement dégoûté, et Stefan pleurait comme un enfant.

- Monsieur Lieber, est-ce que Monsieur Parker dit vrai ?

Il ne répondit pas tout de suite, et un silence total était présent dans la salle.

- Oui, c'est vrai.

Le juge leva les yeux, et Will me serra dans les bras, pendant que Jimmy retourna s'asseoir avec nous. Alex s'était levé de colère. Stefan allait se prendre une sacrée raclée.

- Bien. Je condamne Monsieur Stefan Lieber et Alex Coleman a soixante ans de prison ferme, pour viol sur mineur, et poussage aux suicides. La séance est levée. Bon travail à tous. 

L'inconnu. [BXB FINI].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant