L'inconnu. [BXB FINI].

Chapitre 13.

Mes yeux s'ouvrirent avec difficulté. Quel jour on était déjà ? Je m'en rappelle plus, mais je crois que c'était du style jeudi, mais je n'avais pas envie d'aller en cour. Je m'en bats les reins si mes parents demandent où je suis. Je sortis petit à petit de mes rêves, et me rendit compte que j'étais dans les bras de Jimmy. Je ne savais pas au début ce que je faisais ici, mais une douleur au niveau de mon nez me rappelle vite à l'ordre. On a rien fait avec Jimmy, je le sais, c'est juste comme une sorte de réconciliation, même s'il me faut encore quelques explications. 

Je me levai doucement, Jimmy grogna un petit peu, puis se retourna pour retomber dans ses rêves. Je mis un caleçon puis mon haut, et me dirigea vers la cuisine. J'ouvris les placards, puis me servis un verre de lait, et mis quelques céréales. Pendant un instant, c'est comme si j'étais en couple avec Jimmy, mais enfaîte, non. C'est drôle. Lol. Je m'assis sur le canapé et mangeai mes céréales.

- Il y a une table pour manger, tu sais.

Il me fit sursauter. Je tournai la tête, et le vis. Quand nos regards se croisèrent, il me sourit de toutes ses dents. Toujours aussi craquant. Il portait encore une fois que son caleçon. Je l'admirais, même si j'essayais d'être discret. Il vint s'asseoir sur une chaise, et me regarda.

- Pourquoi tu me regardes, il y a un problème ?

- C'est toi qui mate mon torse.

- Alors là, tu rêves.

Je vins m'asseoir en face de lui, il rigola.

- Bon, je veux des explications, Jimmy.

Il avala une gorgée de lait. Je repris mon sérieux.

- C'était quoi tout ça ?

Il leva un sourcil.

- Quand tu m'as frappé, quand je t'ai vu avec l'autre fille l'autre jour, t'es pas gay, c'est quoi le problème ?

Je prenais un ton agressif, tout ces moments m'énervaient, et j'avais besoin de réponses.

- Bon. *Il croisa ses bras sur lui*. J'étais bourré quand je t'ai frappé.

- Ce n'est..

- Je sais que ce n'est pas une excuse, mais laisse moi finir. Pour tout te dire, j'étais en couple il y a encore une semaine, enfin, en couple, pas vraiment, mais j'étais en flirte avec un mec.

J'étais choqué, mais je le laissai finir.

- C'était un mec à peu près de mon âge, il était grand, musclé, il était beau goss. Ça faisait plus d'un mois qu'on se cherchait, genre il m'invitait, je l'invitais, et il ne, c'est jamais rien passé. J'ai appris, ce soir-là, que le mec sortait avec un autre mec, et que tout ça était qu'un jeu. J'étais vraiment énervé, et j'ai donc bu, un peu trop même. Et quand tu m'as foutu la gifle, bah, ça m'a mis hors de moi, et je regrette plus que tout mon geste.

- Et avec la fille ?

- En réalité, je ne suis pas gay, mais bi. J'ai vécu pendant 3 ans avec une fille, Maria. Je l'aimais, vraiment, mais elle m'a trompé. Pendant plus de 4 mois, j'ai essayé de refaire ma vie, avec une fille, mais impossible. Donc j'ai commencé à essayer avec les hommes, et ça m'a plus.

- Mais pourquoi t'es allé voir une fille alors ?!

- Laisse moi finir, ok ? Ce soir-là, quand tu m'as vu, je n'étais pas bien. Après ce que je t'avais fait, je me sentais horriblement mal, je m'en voulais plus que tout. Je suis donc allé voir cette fille, dont je ne connais même pas le nom. Je devais réessayer avec une fille, car je croyais que les hommes et moi, c'était fini. Mais quand je t'ai vu arriver, j'ai tout de suite regretté. Et c'est là que t'as coupé les ponts avec moi. Et j'étais au plus mal, car tu comptes beaucoup pour moi. Quand je t'ai vu, hier, j'ai pas contrôlé ma rage sur l'autre, et j'ai du lui casser des côtes, ou d'autres choses, tellement j'avais la rage. Voilà, maintenant tu sais tout.

Je ne parlais pas, je regardais simplement la table. Je ne savais pas quoi dire, à part que j'étais choqué. J'apprends qu'il est bi, ensuite qu'il peut être vraiment dangereux quand il est énervé. Je suis perdu.

- Tu sais, moi, je suis gay. Ou bi, je ne sais pas. Et quand je t'ai vu, ça a été vraiment le coup de foudre. Et puis, après tout ce qui s'est passé, je voulais mettre fin à mes jours. Je voulais juste laisser se monde de merde, et partir. Mais toi, tu m'avais comme redonner le sourire. Mais tu as tout gâché.

Il me regarda, l'air dépité. Personne ne parla pendant 5 minutes.

- Bon.. Moi je dois aller travailler.. Si tu veux rester, t'es le bienvenu, sinon, bah, bref, c'est comme tu veux.

Il se leva de table, et partit en direction de la salle de bain. Je restai assis, comme un con, le regard vide. Je savais plus quoi faire. Rentrer chez moi, pour recevoir des coups, ou rester ici, avec une personne dont je ne sais pas si je peux encore avoir la confiance.

Quelques minutes plus tard, Jimmy revint de sa chambre, habillé pour aller au travail.

- Mais, Victor, sache juste une chose, c'est que je regrette absolument tout ce que j'ai fait auparavant.

Sur ses mots, il partit. La situation n'arrange pas les choses. Au contraire, ça les rend encore plus difficile.

XXX

Il est 21h42 quand Jimmy rentre du boulot. J'ai bien réfléchi, et je partirais demain matin, pour aller je ne sais où.

- Tiens, t'es encore là ?

- Euh.. Je pars demain matin.

- Pour aller où ?

- Je.. Je verrais bien.

- Tu sais, tu peux rester..

- Non.

Il me regarda, regard que j'évitais, puis alla dans la cuisine. Je me sentais mal à l'aide de cette situation. Au fond de moi, je suis sûr que j'avais des sentiments, mais, après réfléctions, il est préférable que je parte le plus tôt possible. J'étais au plus mal. Je voulais rester, avec lui, mais une partie de moi me disais de partir. Foutu partie. Après environ 1 heure où il se rendit dans la salle de bain et ou il mangea, il fut l'heure d'aller se coucher.

- Jimmy, tu peux..

- Non.

Voilà, il la mal prit.

- Tu me fais du mal depuis ce matin, tu me fais de faux espoir, et tu crois vraiment que je vais dormir avec toi, pour que monsieur n'est pas peur ? Tu sais, tu me fais penser à qui ? À l'autre connard que j'ai rencontré. Sauf que toi t'es pire. Alors dors bien, et demain, tu te casse au levé du soleil.

Sur ce, il claqua la porte de sa chambre. Tout ce qu'il a dit est vrai. Je suis un connard. Des larmes tombèrent toute seule, venant s'écraser sur ma bouche. Je me rendis donc dans cette chambre, et éteignis la lumière. Je me couchai, pas serein du tout, puis un sanglot éclatât. Pourquoi moi ? Pourquoi je fais toujours du mal au gens ? Pourquoi ?

Après environ 30 minutes de sanglot, la porte s'ouvrit. Une petite lueur de lumière squatta ma chambre, avant que le noir redomine la pièce. J'avais les yeux tellement enflés que je n'avais pas vu ce qui se passait, et je m'en foutais. Puis, quelques secondes après, je sentis quelqu'un se coucher à coté de moi, et quelqu'un me pris dans ses bras.

- Je suis désolé.

Je ne réfléchis plus longtemps, et je me retournai, pour embrasser Jimmy. Notre premier baiser. Il mit sa main sur ma joue et intensifia celui-ci.

- C'est moi, qui suis désolé.