Je me réveilla dans la salle de bain de Jimmy, assis sur une chaise. Quand j'ouvris les yeux, les lumières m'aveuglèrent. Je du mettre ma main devant ma tête, avant de m'habituer. J'étais seul. J'essaya de me lever mais une douleur atroce au crâne me vint. Je passa ma main, et des tâches de sang venirent sur celle-ci. J'avais mal, et je ne me rappelais de rien. Une autre douleur venait de ma jambe. Quand je baissa la tête, je la vie toute ensanglantée. C'est après quelques minutes que les souvenirs revenaient dans ma mémoire. Tom et ses deux moutons nous ont attaqué. Ou m'ont attaqué. Je sais pas. Mais comment je suis arrivé ici ? Il est où Jimmy. Je mis ma main sur un des accoudoirs de ma chaise, et me leva. Je fis un pas et m'effondra par terre, suivis d'un cri. Ma jambe me faisais horriblement mal. Je vis Jimmy ouvrirent la porte, puis s'agenouiller vers moi. Il avait un œil enflé et bleu. Il a du se prendre un coup. Il m'aida à me rassoir sur la chaise, et pris une boîte de premier secours.
- Pourquoi tu t'es levé ?
- Jim, il c'est passé quoi ?
- Les autres nous ont attaqué..
- Je sais ça, mais pourquoi tu as un œil bleu ?
- L'un d'eux c'est approché de toi et t'as mis un coup de bouteille de verre derrière la tête, c'est pour ça que tu saigne. Je lui ai alors donné un coup dans le ventre, mais l'autre m'a mis un coup dans l'œil. Je l'ai plaqué contre le mur, le tapant dans les côtes à plusieurs reprises, pendant que les autres te traînaient pas terre, c'est pour ça que tu saigne de la jambe. Puis ils sont partis, te laissant en plein milieu de la route. J'ai bien cru que tu étais mort.
- Faut aller voir..
Il passa du désinfectant sur ma plaie, un cri de douleur sortit de ma bouche. Je serrais l'accoudoir, mais la douleur était trop intense.
- Stop, stop, stop, arrête !
- Faut désinfecter, ils t'ont traîné sur du goudron, tu peux attraper pleins de maladies !
- Bah j'en..
Il repassa du désinfectant, et encore une fois, je cria. J'essaya de le taper, mais il résista. Puis une troisième fois, une quatrième fois.
- Voilà, c'est finis.
- Tu remet encore du désinfectant, je te quitte !
Il rigola, et s'approcha de moi pour m'embrasser.
- Fais voir ta tête maintenant.
- Casse toi, tu vas encore me mettre..
- Mais non, pas sur la tête !
Il baissa la tête, et essaya de voir la plaie, malgré mes cheveux qui la recouvrais. Ça faisais pas tellement mal, ça allait.
- Bon, c'est tout petit, pas besoin de s'inquiéter, on va juste mettre un pansement.
- D'accord.
Il prit un pansement, enleva l'emballage, avant de le coller derrière la tête, puis s'agenouilla encore une fois devant moi.
- Pourquoi ils te font ça, Victor ?
- Ils sont homophobes. J'aurais été hétéro, rien de tout ça serais arrivé. Mais c'est des ordures, on peut rien y faire.
Il me regarda dans le blanc des yeux, c'était assez perturbant.
- Je suis désolé
- Pourquoi tu dis ça ?
- De ne pas avoir pu te protéger.. Je t'avais promis, et te voilà dans cet état, je suis juste trop con..
Je pris sa tête entre mes mains et déposa un doux baiser sur sa bouche.
- Tu pouvais rien faire, ils étaient trop, et tu m'a ramené chez toi, en vie, si j'étais seul, ça aurais pu être encore plus grave, donc t'inquiète pas.
Je passa ma main sur son œil, qu'il ferma.
- T'as mal ?
- Non, c'est rien t'inquiète pas.
- Sur ?
Il me porta comme une mariée, puis m'embrassa.
- Oui, maintenant, au lit.
Il m'avait déposé un bandage sur toute ma jambe, même si la douleur me lançais. Il se coucha délicatement à côté de moi pour ne pas me faire mal. Comme d'habitude, je mis ma tête sur son torse. J'adore être dans cette position, je peux entendre son cœur battre, et sentir sa respiration qui vient s'échouer dans mon cou. Mes yeux ne mirent pas longtemps à se fermer, puis m'emporter dans le pays des rêves.
Pour la première fois, ce matin, Jimmy était réveillé en premier. Je l'avais entendu se lever, mais j'étais resté au lit, tellement j'étais fatigué. Mais il rentra tant bien que mal, un plateau dans la main droite.
- Debout féniasse.
Je mis le coussin sur mes yeux, mais il l'enleva et se mit un califourchon sur moi, tout en rigolant.
- Je t'apporte le petit-déjeuner, et toi, tu pense qu'à dormir.
- Mais je suis..
Il plaqua ma bouche contre sa main gauche.
- Alors je suis désolé, mais il faudra vraiment que tu ailles te laver les dents.
Je lui jeta un coussin en pleine figure. Il était heureux de sa blague, mais c'était vraiment insultant. Je m'assis alors sur le lit, il vint à côté de moi, puis me servis du chocolat chaud avec des céréales.
- Pourquoi tu me fais un petit-déjeuner au lit ?
- Ça me rappelle mon enfance, ma mère m'en faisais.
Je retourna ma tête vers lui. Il souria, il avait les yeux dans le vide. Il savait que je voulais savoir, mais je ne voulais pas le brusquer, même si il l'a fait avec mes blessures, l'autre soir dans la douche. Il se releva à peine et pris un verre de jus d'orange.
- Ma mère nous a quitté lorsque j'avais 16 ans. Enfin, elle est pas morte, mais elle est partie, avec un autre homme. Du jour au lendemain. Elle a laissé mon père et moi dans la merde, mais elle s'en battais les couilles, étant donné qu'elle allait vivre à Hawaï avec son nouveau mec. Depuis 1 an, elle m'envoie des lettres environ tous les mois, mais je ne lui répond pas. Elle n'a pas donné signe de vie pendant plus de 7 ans, et elle croit vraiment que moi je vais répondre à ses lettres ? Elle vire. Mon père n'a jamais refait sa vie. Il est tombé en dépression, 2 mois après son départ. Il voulait se foutre en l'air, mais moi, j'étais là pour lui. J'ai vécu avec lui pendant 2 ans, pour qu'il aille mieux, pour pas qu'il fasse de conneries. Il c'est alors mis à la musculation, comme t'as pu le voir. C'était pas le même avant. 7 ans en arrière, il était gros, très gros. Il a pensé que ma mère l'avait quitté pour ça, alors il c'est mit à la musculation. Et regarde maintenant, toutes les filles tombent sous son charme, mais il recherche la bonne, pas celle qui va durer juste un soir. Bref, voilà, tu sais maintenant pourquoi je déteste, ce qu'on peut appeler ma mère, et pourquoi je ne veux plus jamais l'avoir dans ma vie.
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L'inconnu. [BXB FINI].
RomanceVictor a 17 ans lorsqu'il emménage à Washington. Enfant battu et non aimé par ses parents, la vie à l'école est aussi la même. C'est lorsqu'il va rencontrer ce jeune inconnu que sa vie commencera à bousculer, comme ses sentiments.