Chapitre 38.

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J'étais rentré à la maison, pas longtemps après. J'avais fini de pleurer, la nuit commençait à tomber. L'autre ne s'était toujours pas relevé. Il était juste assommé. Bien fait pour sa gueule. Mais moi aussi, j'aurais dû prendre des coups. Car moi aussi, je le mérite. Je suis une merde, il ne me mérite même pas. J'ai peur, maintenant, qu'il me laisse. Qu'il parte pour quelqu'un d'autre. Qu'il... Ne m'aime plus.

Je me relevai, avec difficulté, éteignais la plaque de cuisson, sinon tout allait brûler, et m'en allait pour mon chez-moi. J'avais la boule au ventre, littéralement. J'avais envie de courir autre part, de me suicider. Mais en aucun cas, j'avais envie de rentrer dans cette maison.

Quand j'ouvris la porte principale, je n'entendais aucun bruit. J'arrivais dans le salon, et Jimmy était allongé sur le canapé, une bouteille de Whisky à côté de lui. Il dormait. Qu'est-ce que j'ai fait ? Il ne boit jamais, d'habitude, et là, à cause moi, il s'est tiré la moitié de la bouteille, qui était pleine.

Je pris alors un plaid, et le couvrais. Il était à peine vingt-heures, mais j'avais déjà sommeil. Je fis un saut rapide dans la douche, pris un haut à mon amoureux, pour avoir son odeur avec moi pour la nuit, et me coucha, seul, dans ce grand lit, qui pouvait largement contenir au moins trois personnes. Je me sentais seul. Je me sentais... Anéanti.



Le soleil ne me réveilla même pas, étant donné qu'il n'était même pas encore levé. C'était Jim, qui me secoua, assez violemment, l'épaule, afin de me réveiller.

- Réveille toi. On part dans quinze minutes.

Il me l'avait dit sur un ton sec, et en même temps, il m'arracha des bras son tee-shirt, qu'il foutu dans la corbeille à laver. Quand je descendis les escaliers, Will était déjà là, assit sur le canapé, sur son portable. Je le saluai seulement de la main, avant de me servir une tasse de café, qui avait un goût de chiotte, soit dit en passant.

Je remontai au plus vite les escaliers, m'habillant tout en me lavant les dents. Quelques minutes plus tard, j'étais fin prêt, pour un autre jour au tribunal. Quand je sortis de la maison, les deux étaient déjà dans la voiture, prêt à partir. Personne ne parlait. C'était... Trop calme.

Jimmy conduisait vite, un peu trop même. On était un peu à la bourre, mais quand même, je n'avais pas envie d'avoir un accident.  

  - Tu peux rouler un peu plus doucement, s'il te plaît ?

Il ne me regarda même pas, ne lâcha pas un mot, et la vitesse resta la même. Génial.

On arriva enfin au tribunal, pile à l'heure. Mon conducteur prit sa mallette, et on se dirigea à l'intérieur de ce bâtiment drôlement blanc, où tout le monde nous attendaient. Nous primons place, là où nous étions assis hier, et tout commença, pour un deuxième jour de jugement.

Le premier appelé à la barre fut Will, bien évidemment. L'avocat d'Alex s'approcha de lui, sur de son coup.

- Monsieur Jensen. Hier, nous vous avons montré ce papier, qui, à vrai dire, nous fait poser à tous des gros doutes sur votre "innocence".

- Ce que vous dîtes, c'est que cet espèce d'enfoiré est innoncent, après m'avoir violé ainsi que pleins d'autres jeunes ?!

Le juge tapa son marteau sur la table.

- Monsieur Jensen, veuillez surveiller votre langage, ou votre témoignage ne sera pas pris en compte !

- Désolé, Monsieur le Juge...

Il retourna son regard vers l'allié d'Alex.

- Vous disiez.

Il lui fit un faux sourire, avant de poursuivre.

- Qu'avez-vous à nous dire, par rapport à ça ?

- C'est bien moi qui ai envoyé ces messages, je l'avoue.

La salle fut surprise, même le juge et l'avocat ne si attendait pas. Seul Jimmy et moi ne bougions pas d'un poil.

- Car je pensais être prêt. Prêt à passer un cap. Comme tous les jeunes de nos jours, je pense. Quand je suis arrivé chez lui, le soir, je me sentais moins prêt. L'adrénaline, et surtout, l'envie, avait disparu. Sauf que ce gros p... Que cet homme ne l'a pas compris. Et m'a forcé à faire des choses, que je ne voulais en aucun cas.

- Qu'est-ce qui me dit que cela est vrai ?   

  - Vous êtes bête ou vous êtes stupide ? Vous avez bien vu les analyses non ? On m'a frappé, on m'a laissé dans la rue, nu, un soir d'hiver !

- Qui me dit que ce n'est pas vous, qui avez manigancé tout ça, afin de faire, comment dire... La une des journaux ?

Will se leva, fit tomber la chaise, mais Jimmy se précipita vers lui, afin de l'empêcher de faire une connerie.

- Monsieur Parker, calmez-vous maintenant votre témoin, ou la séance est terminé pour aujourd'hui !

- Est-ce qu'on pourrait avoir cinq minutes pause ?

Le juge réfléchit, avant de les accorder. Jim, Will et moi-même se rendit dans un coin plus calme pour discuter.

- Pourquoi tu as fait ça ?! Ca peut se retourner contre toi et nous faire perdre !

- Tu as vu ce qu'il m'a dit ! Dire que tout ça, ce sont des conneries, après ce qu'il m'a fait ?! Non, non et non !

Il se mit à pleurer, et l'homme que j'aimais le pris dans ses bras, ce qui me fit quelque chose. Mais ce n'était rien comparé à ce que j'avais fait.

- Je vais dans la salle.

Je partis, les bras croisés, pour rejoindre ma place, quand je vis Alex, suivis d'un policier, sur le chemin des toilettes. Il me regarda, avec un sourire effrayant. J'évitai tant bien que mal son regard. Heureusement, que le policier était là, sinon, il m'aurait sauté dessus.

Le prochain témoin allait être moi. Et je ne le sentais pas. Après quelques minutes, mes deux acolytes revenaient à mes côtés, et le jugement reprenait.

- Bien, après cette pause, c'est au tour de Victor... Parker, de passer à la barre.

Je me levai. Silence radio dans la salle. Seuls mes pas pouvaient se faire entendre. Je m'assis, à côté du juge, et Jimmy arriva, des papiers en main.

- Ce jeune homme s'appelle Victor Parker, et est age de dix-huit ans. S'il vous plaît, expliquez nous ce qui vous ai arrivé avec Alex, ici présent.

Tous les regards étaient posés sur moi, et je ne savais pas si j'étais prêt.



La fin de l'audience avait sonné, et tout le monde sortait de la salle. Mon témoignage s'était passé, tout simplement. Rien d'autres à ajouter. L'autre avocat m'avait posé quelques questions, c'est tout.

Nous avions déposé Will chez lui, et nous étions rentré à la maison. Mais quelque chose m'inquiétait. Sur le chemin de retour, Jimmy m'avait dit :

- On va perdre cette affaire.



Plus beaucoup de chapitres en vue, seulement deux ou trois en plus. La fin s'approche à grand pas !!!

L'inconnu. [BXB FINI].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant