Chapitre 14.

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Je me réveille, cette fois tôt, pour quand même aller en cour. Je suis quand même un élève sérieux.. ou pas. Je m'extirpe donc des bras de Jimmy, qui grogne encore une fois. Je ne pourrais pas dire qu'on est en couple, non, mais qu'il commence à y avoir quelque chose. On n'a rien fait hier, et encore heureux, je veux prendre mon temps. Je prépare mes céréales, puis m'assois sur le comptoir. Ah mais oui, je ne vous ai pas expliqué comment était son appartement. Alors, il est moderne, bien décoré. 

On arrive dans un petit hall, qui nous dirige vers un grand salon, avec cuisine ouverte. Ça fait bien style new-yorkais, avec brique sur les murs et tout. Ensuite, on a un petit couloir où il y a les deux chambres et la salle de bain. Classique, mais quand même classe.

- Pourquoi t'es debout aussi tôt ?

Jimmy arriva se grattant un œil avec la paume de sa main.

- Je vais quand même en cour aujourd'hui.

- Je peux te poser une question ?

- Oui ?

Il se servit un verre de lait.

- Hier soir, tu regrettes ce que t'as fait, ou..

Avant qu'il n'eût le temps de finir sa phrase, je l'embrassai. Il fut surpris, mais ne dit rien, au contraire, il vint intensifier ce baiser.

- On peut dire que l'on commence quelque chose.

Il sourit et me refit un baiser.

- Tu reviens ce soir ?

Je ne répondis pas et lui fit un sourire. Je sortis de l'appartement, et pris le bus 123, en direction de mon école. Pour une fois, j'entrais dans un bus où tout le monde me souriait. Ça faisait du bien. Le trajet passa trop vite pour réfléchir si j'allais rester chez lui ou non. J'avais envie, mais ça veut dire qu'il faut que je repasse chez moi, prendre quelques affaires, et donc revoir mes parents. Étant donné que je n'ai pas donné de nouvelles pendant 2 jours, je ne sais pas comment les retrouvailles vont se faire. Mais si je décide de rester chez moi, ça sera encore pire. Bon, on va dire que je reste un peu chez Jimmy. Puis c'est mon nouveau copain. Enfin, je crois. BREF.

J'arrive devant le lycée, peu de gens sont dehors, car il fait plutôt froid. Je rentre, et première chose que je vois, ou du moins, que je ne vois pas, c'est Tom. Il y a ses moutons, toujours à la même place, mais pas lui. Je me demande où il est, mais j'oublis vite. Je ne me prends pas la tête pour lui.

XXX

La journée c'est plutôt bien passé. Les profs m'ont demandé pourquoi j'étais absent, un petit mensonge, et hop, ça passe crème. Easy. Il est 16h23, et la nuit est déjà tombé, étant donné qu'on est en hiver. Je marche donc en direction de ma maison, afin de prendre mes affaires, quand quelqu'un m'attrape le bras. Je me retourne et me prends une droite en pleine gueule. Je veux riposter mais une autre personne passe par-derrière et me prend les bras.

- Lâche moi ! Lâche moi ! Vous êtes qui !?

Un garçon sortit de l'ombre. Je le reconnus aussitôt. C'était Cameron, l'un des moutons de Tom.

- Alors, on envoie mon pote à l'hôpital ?

Donc il est à l'hôpital ? Tant mieux, s'il pouvait y rester, ça m'arrangerais.

- Ouais et alors, moi j'ai des couilles pour me défendre.

Il m'attrapa le visage avec sa main et approcha son visage de très près.

- Tu vas le payer. Désormais, tu vas nous craindre, et on se vengera. Tu ne nous connais pas, on est des malades. On est prêt à tout pour te tuer, pour que l'on te voit plus. Alors maintenant, tu vas nous respecter si tu ne veux pas avoir à faire à nous, tapette.

Je lui crachai à la gueule sur ces dernières paroles. Il me mit un coup de pied dans le ventre et je me tordai de douleur.

- Attention à toi, désormais. Salut couille molle.

Et ils s'en allèrent, heureux de leur coup. Je ne sais pas si je dois prendre tout ça à la rigolade, mais ils étaient quand même assez flippant. Je me relevai, tant bien que mal, et reprit le chemin jusqu'à chez moi, essayant de chasser toutes ces mauvaises idées. Je mis mes écouteurs et mis ma chanson favorite, Bird Set Free, de Sia. 

Ouais, je suis un gars qui écoute du Sia, t'as un problème ? Je me revois dans ses paroles, c'est comme si c'était moi qui l'avait écris. J'adore. Je la tourne en boucle avant d'arrivée. La lumière de la cuisine est allumée, le stress commence à monter. Comment ils vont réagir. Mal ? Sûrement. Je prends mon courage à deux mains et ouvre la porte d'entrée.

- C'est moi.

Ma mère accoure de la cuisine et m'enlace.

- Y'a un décès ou ça se passe comment ?

- Tu étais où durant ces deux jours ?! Plus de nouvelles, rien, on t'a cru mort avec ton père !

Je déposai mon sac devant l'entrée.

- Tu vas me dire qu'il s'est inquiété ?

Elle ne répondit pas à cette question.

- Voilà.

Je me dirigeai vers ma chambre et elle me suivit, au pas. Je pris une valise où je mis le plus de vêtements possible, mon ordinateur, et mon chargeur de téléphone.

- Tu m'écoutes ?! Tu vas où comme ça ?!

- Chez quelqu'un.

- Tu pars ?!

Je me retournai, voyant ma mère comme dépité. Je ne l'avais jamais vu comme ça, ça me fis bizarre.

- Maman, ce n'est pas contre toi.. C'est juste contre, tu sais qui.. Je ne veux plus le voir.

- Tu vas chez ton copain ?

Je manquais de m'étouffer à l'annonce de cette réponse. Depuis quand elle sait que je suis gay ?

- Ma.. Tu sais que..

- Que tu es gay ? Oui.

- Papa.. Il..

- Non, ne t'inquiète pas.

- Et tu..

Elle prit mon visage entre ses mains.

- Tu es mon fils, je ne te juge pas. Je connais déjà la réaction de ton père, alors je ne lui dirais rien, promis. Maintenant pars, si tu ne veux pas le croiser. Je dirais que tu es parti chez mamie. Et écoute moi mon fils, pardonne moi encore pour tout ce que j'ai pu te faire.

Elle me fit un bisou sur le front. Je la pris dans mes bras, avant de prendre ma valise et partir. Ça me fait bizarre de voir ma mère comme ça, mais, c'est quand même bon de savoir qu'elle vous aime. Le chemin, dans le froid, fut incroyablement long, mais j'arrivais enfin, à 18h02. Je toquai à la porte, et Jimmy ouvrit. Ses yeux étaient fatigués, l'appartement était dans le noir, j'en conclus donc qu'il venait de dormir, étant donné qu'il portait juste son caleçon. Quand il me vit avec ma valise, il me porta dans ses bras et m'embrassa.

- Alors, quelques informations. Je ne m'installe pas là, d'accord ? Je reste ici que pendant 1 semaine maxi. Je ne veux pas baiser, je suis encore jeune..

Il m'embrassa et murmura un "D'accord, je te respecte". Je suis comme enfin heureux dans ma vie.

L'inconnu. [BXB FINI].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant