Chapitre II

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Comme à mon habitude, j'avais menti à Ta Nabou, lui faisant croire qu'un cousin d'Arame (Iba) avait organisé une fête chez lui, pour l'obtention de son diplôme, et qu'il venait de terminer la rédaction de son mémoire. . Ce n'était pas totalement faux, sauf que la fête en question c'était des retrouvailles en boîte et le mec avait fini ses études depuis belle lurette, et il les avait faites en France. Et on s'entend que peu de gens ont leurs diplômes en Janvier. J'inventais tellement d'excuses que c'était la seule qui semblait assez plausible sur le moment. Ma tante me faisait tellement confiance, qu'elle n'y voyait que du feu.

J'avais donc l'autorisation de passer la nuit chez Arame. Je l'avais retrouvée chez elle vers 21h et nous sommes allées nous préparer dans l'appartement de Bathie. Arame avait aussi menti à ses parents concernant notre destination. Je n'en avais pas conscience à l'époque, mais je glissais sur une pente assez dangereuse. J'avais porté une robe bustier noire , avec des paillettes sur les rebords. Elle m'arrivait juste à mi-cuisses. J'avais des talons moyens, et j'étais légèrement maquillée, ce qui me rendait différente.

Vers 2h moins, nous sommes partis de chez Bathie car il n'aimait pas trop le fait de passer la moitié de la nuit à danser et inhaler de la fumée de cigarettes. Chaque fois que l'on sortait ensemble, nous étions de retour vers 4h maximum. Une belle soirée s'annonçait. Nous avions retrouvé presque toutes les filles de notre groupe à la porte de la boîte de nuit. Elles étaient toutes rayonnantes et ça me faisait plaisir de les voir.

L'ambiance était à la fête et tout le monde avait l'air de bien s'amuser. J'étais la seule fille de notre groupe à ne pas être accompagnée. Beaucoup d'hommes essayaient de me courtiser mais je voulais juste danser, m'amuser, et rentrer chez moi. J'avoue que je me sentais un peu mal à l'aise dans ce milieu, car ces hommes cherchaient juste un coup d'un soir. Lasse de fuir un type assez louche, je décidais de retourner m'assoir avec Arame. Je l'ai trouvée en train d'embrasser son mec et j'ai vite détourné le regard, par pudeur. J'allais donc m'assoir de l'autre côté , ne voulant pas les déranger. Je sortais mon téléphone portable de ma sacoche et jouais au snake. J'étais à fond dans mon jeu, quand un homme s'est assis à mes côtés . J'ai sursauté quand il a parlé. J'ignorais ce qu'il avait dit, mais le timbre de sa voix m'avait déstabilisée. N'étant pas sûre qu'il s'adressait vraiment à moi, je faisais semblant d'être trop concentrée sur mon jeu. Il s'est rapproché et m'a touché le bras.

- Bonsoir Madame ou mademoiselle..

- C'est mademoiselle. Bonsoir!

- Oh ok. Moi c'est Doudou . Et toi?

- Merci mais je ne suis pas intéressée!!!

- Intéressée par quoi?

- Ta drague minable!! Évitons de perdre du temps inutilement. Tu n'es pas mon ami et je n'ai aucune envie de te connaître. Merci et bye!!!

- Je ne cherche pas à te draguer. J'essayais juste d'être poli, tu es la seule personne qui, comme moi a l'air aussi perdue que moi. On sent que tu n'es pas une habituée des lieux, je ne le suis pas non plus.

- Qu'est ce qui te fais croire que je ne suis pas une habituée?

- Tu fuis les hommes sur la piste de danse depuis ton arrivée!! On va dans une boîte pour danser, pas pour se cacher derrière ses amis et jouer avec son téléphone. Tu es aussi mal à l'aise que moi. Tu fais juste semblant de t'amuser mais je vois clair dans ton jeu. Tu n'es pas une fille de boîte.

- Excuse moi, monsieur le perspicace, mais je ne suis toujours pas intéressée à devenir ton amie. C'est vrai que je n'aime pas être tripotée par des inconnus et je me suis réfugiée ici, pour avoir la paix.

Nafyssa: au carrefour des rêves brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant