C'étaient les mots que j'avais envie d'entendre. Je lui répondais que j'avais aussi des choses à lui dire et qu'étant donné que nous nous apprêtions à lier nos vies, nous devrions être tout à fait honnêtes l'un envers l'autre. Je n'ai reçu sa réponse qu'à mon réveil. Il me demandait de le rejoindre vers 18h à la corniche, car il avait besoin de me parler sérieusement. Nous avions l'habitude d'y aller mais juste pour nous promener, s'il voulait que l'on parle sérieusement, il y'avait tellement d'endroits plus intimes que la corniche. Je le lui ai fait savoir. Il a répondu qu'il avait choisi un terrain neutre afin de se concentrer sur son sujet et non sur mon physique. J'ai failli lui dire que c'était trop tard, car le mal était déjà fait, mais je n'en fis rien. Je suis allée travailler, et durant toute la journée, je demandais des conseils à Arame, j'étais sur une chaise éjectable. Je n'arrivais même pas à bien respirer, le stress était à son comble. Fayçal m'envoyait de messages d'amour à tout bout de champs, j'avais l'impression que le fait d'avoir parlé à sa mère l'avait libéré. Il était beaucoup plus attentionné et plus présent, pas physiquement, mais quand j'entendais sa voix, je le sentais impliqué, il n'avait plus l'air perdu ou indécis.
Étant donné que je finissais à 17h, je décidais d'aller à notre lieu de rendez-vous, histoire de me préparer mentalement. Fayçal voulait que je l'attende car il avait des dossiers à terminer, mais j'avais besoin d'une minute à moi et je ne pouvais pas non plus errer sans but dans la ville, en attendant qu'il finisse. Il s'est finalement pointé vers 18h30 et m'a rejoint sur la falaise, à côté du Terrou-Bi. Je suis montée dans la voiture et il m'a embrassée et serrée dans ses bras. J'étais très intimidée tout d'un coup. Je me rendais compte que cet homme, que j'aimais tant, était vraiment grand, qu'il était mature, qu'il me faisait un peu peur. Et s'il me frappait ? Il commençait à faire noir et le soleil se couchait déjà. Qui viendrait à ma rescousse? Je l'avais déjà vu en colère et c'était assez impressionnant. Je formulais beaucoup de prières muettes, quand il a desserrée son étreinte et m'a regardée dans les yeux.
- Qu'est-ce que tu as ma chérie? Tu es toute passive.
- Rien. Je suis juste un peu fatiguée.
- Ne me mens pas s'il te plait. Je te connais trop. Qu'est ce qui te tracasses à ce point?
- Avant d'aller plus loin, nous devons parler d'abord.
- Je sais mon bb. C'est la raison pour laquelle je suis là. Ne fais pas cette tête Nafy. Le plus dur est passé. Ma mère n'a pas le choix là, je vais t'épouser.
- Je sais. J'ai juste des choses à t'avouer et je ne sais pas par où commencer ni comment tu vas le prendre. Je ne veux pas te perdre mon amour.
- De quoi parles-tu ? Je ne suis pas un saint non plus. J'ai beaucoup de choses à t'avouer mais je sais que tout se passera bien.
- Des choses comme quoi?
- Commence d'abord mn bb.
- Non, vas-y!! C'est toi qui a proposé ce lieu de rencontre, à toi l'honneur. (Je me disais que j'allais profiter de ce moment pour contrôler mes émotions.)
- Bon d'accord. Tu sais que je tiens beaucoup à toi, n'est-ce pas?
- Oui bb, je le sais.
- Je ferais n'importe quoi pour te rendre heureuse et pour t'avoir à mes côtés. Tu as changé ma vie, tu m'as donné l'impression d'exister, d'être capable de faire un choix. Je t'aime Nafyssa. Heyyy, ne pleure pas. (Il essuyait mes larmes avec ses mains tout en me caressant la joue.) Je n'essaie pas de rompre avec toi. Je t'ouvre mon cœur là, j'ai besoin de te dire tellement de choses.
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Nafyssa: au carrefour des rêves brisés
Non-FictionC'est l'histoire d'une jeune fille assez naïve, qui a eu à faire beaucoup de choix regrettables. Je n'en dirais pas plus.... Follow me... ;)