Chapitre XXIX

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Le jour du baptême, j'étais aussi excitée qu'un enfant devant un bonbon. Je voulais être parfaite. C'était ma première sortie en public depuis l'accouchement. Nabou était très belle dans son grand boubou. Nous étions maquillées simplement. Rougui et ma mère voulaient assister au baptême aussi, donc vers midi, nous nous dirigions vers leurs quartiers. Je conduisais, et n'ai même pas eu besoin de descendre de la voiture. Rougui nous attendait dehors, à l'entrée de sa rue, idem pour maman. Nous sommes arrivées à la fête en même temps que la nouvelle maman, qui revenait du salon de coiffure. Nous avons pris des photos, rencontré de nouvelles personnes et félicité certains membres de la famille de Bathie. J'étais vraiment contente et insouciante. Si insouciante, que j'ai oublié qu'Iba était le cousin d'Arame et qu'il y'avait 99,9% de chances qu'il soit présent. J'étais sous le choc quand j'ai entendu sa voix. Il saluait des femmes qui se trouvaient en face de nous. J'ai levé la tête malgré moi et il est venu vers nous, tout souriant. Il a salué maman, Nabou et Rougui et a échangé des politesses avec elles. Nabou le connaissait assez bien, et le trouvait charmant. Il s'est tourné vers moi, et m'a regardée avec insistance. J'étais mal à l'aise.

- Iba: Ça va Nafy?

- Moi: oui, et toi?

- Iba: Bien. Ça fait longtemps, presque un an.

- Moi: Je sais, je manque terriblement de temps dernièrement.

- Iba: c'est une excuse que tu dois servir à tes connaissances, pas aux amis ou membres de la famille.

- Moi : Ce n'est pas une excuse, c'est vrai.

- Iba: Ok, si tu le dis. Ça fait plaisir de te revoir.

- Moi: Tout le plaisir est pour moi.

Il a essayé de sourire, mais n'a finalement réussi qu'à faire une petite grimace bizarre. Il est entrée dans la maison et j'ai repris la discussion avec Rougui et Nabou. Quelques minutes plus tard, nous formions un cercle, autour d'un bol de riz à la viande. C'était vraiment délicieux. Après avoir mangé, des jeunes filles, nous ont servi de la boisson et de l'eau. Une autre fille est venue me chercher, car Arame demandait à me voir. Elle voulait que je l'aide à décider si elle devait changer de coiffure ou juste défaire le chignon. Je lui ai fat savoir que tout était joli, mais que ce serait mieux de changer de coiffure, histoire de faire la différence sur les photos. Elle a acquiescé. Elle voulait que je l'accompagne au salon et que je me fasse coiffer aussi. Ses soeurs étaient déjà parties, j'ai donc rangé les habits qu'elle devait porter dans un sac et ai appelé tata Codou pour lui confier le bb. En revenant dans la chambre, j'ai rencontré Iba dans le couloir.

- Iba: Je peux te parler? S'il te plaît, ça ne prendra que deux minutes, c'est important.

- Moi: Arame m'attend, on doit aller au salon.

- Iba : Ok. Je veux savoir pourquoi tu ne veux plus me parler!!! J'ai demandé ton nouveau numéro à Arame, à maintes reprises, mais apparemment tu ne voulais pas que je l'aie. Pourquoi ?

- Moi: Pourquoi le demandes tu? Te parler ne change absolument rien.

- Iba: tu es comme une soeur pour moi et je m'inquiétais vraiment pour toi.

- Moi: C'est comme cela que tu traites tes soeurs? En les entraînant dans la gueule du loup?

- Iba : Je ne pensais pas que ça allait se terminer de cette façon. Je m'excuse.

- Moi : C'est du passé. Je veux juste vivre en paix.

- Iba: Nous nous amusions bien avant. Ne laisse pas ta rancoeur envers Dou, gâter nos rapports.

Nafyssa: au carrefour des rêves brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant