Chapitre XVII

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Arame m'a appelée avant de venir, pour s'assurer que j'étais sur place. Elle était toute joyeuse et m'a annoncée sa grossesse. J'étais très contente pour elle , malgré mes malheurs.

- Tu le mérites ma chérie. Je suis trop contente. Je vais enfin avoir une petite nièce ou un neveu!!!

- Tu as vu hein? Bathie n'arrêtait pas de me toucher le ventre, il est tellement fou. Je n'arrive toujours pas à croire que je vais être mère. C'est trop d'émotions.

- Je sais . Tu seras une mère parfaite.

- Merci ma puce. Et toi? Ça va?

- Non Arame! Ma vie est foutue.

- Comment ça?

- Viens juste Arame, je n'ai plus que toi et Assane!

- J'arrive mon bb.



Elle est arrivée une quinzaine de minutes plus tard. Mbéne lui a ouvert la porte. Elle est directement montée et m'a trouvée allongée sur la natte.

- Nafy, tu m'as tellement fait peur! Qu'est ce qui se passe?

Je me suis relevée et l'ai regardée. Elle a poussé un cri et a jeté son sac pour me toucher le nez. J'ai fait une grimace de douleur.

- Nafy, qui t'as fait ça? C'est Fayçal ? Dis le moi tout de suite! Je vais le tuer! Nafy regardes ton beau visage!! Et ton oeil? Oh mon Dieu!! Il est tout rouge et enflé!

- Ce sont mes parents, mais surtout mon père!

- Ton père? Pourquoi? Shiiiiiiii!!! Il est au courant? C'est ça? Explique moi chérie!

- Par où dois- je commencer? Le fait que je n'ai plus de famille ? Ou peut-être le manque de couilles de Fayçal, qui a balancé tous mes secrets à ma tante? Ou encore le fait que mon père m'a violemment battue hier soir? Ou que Nabou n'a même pas essayé de me comprendre ?

- Hey Nafy? De quoi parles tu là? Ton père? Et Fayçal? Pourquoi parlerait- il à Nabou?

- Après sa visite au travail, je me suis dit que j'allais lui envoyer un email d'adieu, plus pour lui rappeler nos bons moments. Sa femme l'a vu. Il leur a fait croire que je lui courrais après et que je ne voulais rien comprendre. Sa mère lui a intimé l'ordre de lui remettre le numéro de mes parents pour qu'elle leur dise à quel point j'étais une bonne à rien et une briseuse de couple. Elle a dit de choses horribles à Nabou.

- Nafy, je ne te comprends vraiment pas! Il ne voulait plus de toi! Je t'avais déjà parlé. Je t'avais demandé de l'ignorer et de passer à autre chose. C'est juste un salaud. Tu aurais dû penser à cela toi aussi.

- Je ne pouvais pas Arame. Je l'aime trop. Arame, je l'aime malgré tout. Je n'y comprends rien.

- C'est assez récent et vous avez vécu beaucoup de choses peut-être. Tu vas l'oublier, inshaAllah. Et Nabou? Tu aurais du m'appeler hier. Elle m'a appelée pour savoir si tu étais avec moi, je lui ai dit que tu étais rentrée. J'ai même essayé de te joindre pour te demander ce qui se passait.

- Je sais. Je dormais. Elle m'a insultée, m'a dit des choses horribles. Tonton Seydou a bien essayé de la retenir, mais elle a appelé mes parents. Tu connais la suite. Mon père m'a reniée. Il ne veut plus que je m'approche d'eux.

- Mais pourquoi ils l'ont laissé te frapper? Il aurait pu te tuer. Tu es enceinte voyons!!!

- Assane et Tonton Seydou sont intervenus à temps. Il voulait surement me tuer, il m'a donné plein de coups au dos, et je suis convaincue qu'il visait mon ventre.

Nafyssa: au carrefour des rêves brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant