32 rue Balzac. En relevant mon visage du petit bout de papier où était inscrite l'adresse de Libertà, je vis un petit immeuble en brique rouge de trois étages. Ce n'était pas vraiment l'idée que je me faisais de son « chez-lui » mais l'immeuble était vraiment beau. Je rêverai d'habiter dans un truc comme ça...
Il m'ouvrit la porte quand je sonnai devant son appart'. Il était en jogging et avait typiquement le look de celui qui venait de se réveiller.
-Il est déjà dix-neuf heures trente?
Je hochai la tête en souriant. Il avait apparement perdu le sens de temps... Il se passa une main dans les cheveux et m'invita à rentrer.
Son appart était un loft plutôt grand avec une cuisine ouverte sur un salon, une petite chambre avec sûrement une salle de bain. C'était très bien décoré: très « nature » et vintage. Des carreaux de ciment composait le sol, un canapé en cuir, un meuble télé et une petite table en bois. Le tout était envahi de plante de toute sorte. C'était sûrement la première fois que je voyais un homme s'occuper de plantes vertes. Moi-même, j'en étais sûrement incapable.
Dans la cuisine, le mobilier était dans le même style et on retrouvait un îlot centrale, des plantes et des murs rouges foncés. C'était définitif, j'aimais vraiment son appart. Je fus surprise de trouver une fille en sous-vêtement en train de manger des céréales dans la cuisine. Elle me sourit mais ne prit pas la peine de se présenter et Libertà ne dit rien à ce sujet. Il nous laissa dans la cuisine pour aller s'habiller.
Je m'assis en face de la fille, une blonde aux yeux marrons plutôt belle, et attendit que Libertà revienne. C'était vraiment très gênant comme situation mais j'étais apparement la seule à le penser. La blonde mangeait ses céréales comme si je n'étais pas présente dans la pièce. Je me demandais vaguement qui elle était -sûrement une petite amie- quand Libertà revint. Il chipa une céréale dans le bol de la fille qui lui sourit. Ils avaient vraiment l'air proches. Je devais sourire comme une idiote en les regardant.
-On y va, Charlotte, dépêche-toi.
La fille se leva, attrapa une robe noire qui était posée sur le canapé et l'enfila sans pudeur. Elle prit ses talons qu'elle enfila et nous attendit devant la porte. Libertà la rejoignit et je me secouai pour bouger de mon tabouret. J'étais resté immobile en regardant ses deux-là à côté: ils formaient un joli couple.
Libertà referma l'appart et nous sortîmes dehors. Là, il embrassa goulûment Charlotte et je détournai le regard. Cette scène m'avait un peu dégoutée... Charlotte repartit dans sa voiture, une petite clio rouge et s'éloigna à grande vitesse. Libertà me fit signe de le suivre jusqu'à sa voiture noire et nous prîmes place. Elle démarra rapidement en direction de la salle de boxe.
Un silence planait dans l'habitacle et je pris le premier sujet de conversation qui me passait par la tête.
-Cette Charlotte, c'est ta copine?
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Coeur Fragile
RomanceDepuis un mystérieux accident, les élèves du lycée Seika ont vu Zoé LeCombe changer du tout au tout. Elle qui était fêtarde, toujours en quête de sensation forte est devenue ennuyeuse, fade. Comme si elle ne vivait plus... A la rentrée, certains évé...