Chapitre 20

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Le voyage avait duré trois heures au lieu de deux -maudits bouchons!- mais nous étions enfin sur la station de ski. J'étais surexcitée car cela faisait une éternité que je n'étais pas allée au ski. Cela faisait aussi une éternité que je n'avais pas vu autant de neige! Je devais avoir l'air d'une enfant et le regard de Libertà me l'indiquait très clairement: il avait l'air désespéré. Cela me faisait bien rire; personne ne pourrait gâcher cette semaine! Surtout que la classe de Jace nous accompagnait! Bon, honnêtement, sa classe m'intéressait peu, c'était surtout lui qui m'intéressait. 

Malheureusement, ma situation me désespérait. Plus le temps passait, plus Jace semblait s'éloigner de moi et plus je m'accrochais à lui. J'avais quelque peu l'impression de passer pour la copine collante et chiante. Sauf que nous n'étions pas en couple et c'était là le problème.

En parlant du loup, celui-ci s'approchait de moi, deux valises à sa suite. Attendez: deux valises? En regardant de plus près, cette valise bordeaux et noire me disait réellement quelque chose... Ho merde! Je suis trop bête! 

Je m'approchai rapidement de Jace, le visage désolé. J'étais trop exaltée par notre arrivée que j'avais oublié ma valise!

-Excuse-moi, Jace...

-Ne t'inquiète pas, rigola-t-il. C'est très flatteur d'être ton humble serviteur.

-Arrête de te moquer!

J'avais envie de lui tirer la langue ce qui n'était pas du tout mature... Mais avec Jace, j'avais tendance à ne plus trop réfléchir... Je me demandais si c'était réellement un problème... Sûrement oui. Je crois que je me désespère. 

Il me tendit ma valise et nous nous tournâmes vers le professeur qui nous indiqua en quelques mots que nous allions poser nos valises puis partir récupérer notre matériel qui avait été loué au préalable. Pour cette première journée, nous n'allions pas faire de ski mais nous contenter de visiter la station et de manger à l'extérieur. En vérité, cela m'arrangeait; j'étais contente d'être ici avec mes amis mais le fait de ne pas pouvoir skier faisait tâche dans le tableau idyllique de cette semaine. 

L'hôtel était typiquement la résidence qu'on voudrait voir dans une station de ski: la grande bâtisse en bois faisait penser à un chalet enneigé. À l'intérieur, on découvrait la décoration atypique des montagnes: de grandes peaux au sol, des meubles en rondins, quelques têtes d'animaux au mur et des lampes rustiques. J'adore. 

Nous partagions des chambres de quatre et je me retrouvai avec Alice, Myriam et Fleur

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Nous partagions des chambres de quatre et je me retrouvai avec Alice, Myriam et Fleur. Je venais d'apprendre que ces dernières étaient dans la classe de Jace. Je l'ignorai. En tout cas, Myriam était survoltée à cause de la présence de Libertà; elle n'arrêtait pas de répéter qu'elle se le ferait avant la fin du séjour. Sympa. Fleur et Alice restaient étrangement silencieuse mais je ne m'y formalisais pas car les profs nous appelèrent pour descendre. 

Le magasin de ski fut vite assailli par les deux classes et je dus attendre longtemps avant qu'on ne me fasse essayer mes chaussures. Heureusement, Alice essayait de nous distraire en critiquant les vendeurs ou en rêvant sur son futur matériel de ski. Moi, j'espérais simplement ne pas avoir de skis roses. Mon souhait fut réalisé lorsqu'on me mit des skis bleus clairs devant moi. Ouf! 

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