J'ai complètement oublié de poster hier! Je sais pas si je posterai dimanche (ou lundi parce que c'est devenu mon nouveau jour préféré apparemment ) parce que je n'ai plus d'avance sur mes chapitres, malheureusement... En tout cas, profitez bien de ce chapitre et bonne lecture! :)
J'entre dans l'atelier de mon entreprise d'un pas assuré et -légèrement- énervé. Les dégâts à l'intérieur sont pires que je ne le pensais. Déjà, atelier est dans un état déplorable: des bouts de tissus jonchent le sol, des feuilles volantes tapissent les murs sans cohérence et deux mannequins en bois reposent contre un mur, un des pieds étant cassé. Forcément, c'est impossible de respecter des délais dans un bordel pareil.
La vingtaine de couturier que j'embauche pour ce projet relève la tête face à mon arrivée théâtrale. Certains prennent un air apeuré qui me fait rire intérieurement. Ils ont raison d'avoir peur. Un peu moins de la moitié des couturiers ont l'air de réellement travailler. Les autres doivent se curer le nez ou faire leurs courses en ligne, je suppose. Je fais rouler mes épaules, tentant sans grand succès de refouler la vague de colère brulante qui me submerge.
J'ignore mes ouvriers pour me diriger sur le seul espace fermé de la pièce. J'ouvre la porte sans frapper. Cette pièce ci est pire que la dernière. En terme de tissus, de feuilles et de mannequins délabré, je lui donne le premier prix.
-Madame Corte!
Une tête blonde cendrée se relever brusquement de la pile de croquis où elle était reposée. Elle dormait. Je détend mes doigts et souffle un bon coup. S'énerver sur son employé ferait mauvais genre. C'est ma faute, j'aurai du m'y attendre. Voilà ce qui arrive quand je délègue. Fichu Jon.
La petite dame menue se lèvre précipitamment en remettant ses lunettes et vient m'accueillir, un sourire tremblotant aux lèvres. Alors qu'elle tente de m'abreuver d'excuses inadapté, je fais le lien entre ses traits tirés, l'état de mon atelier et le comportement de mes employés. Problème d'organisation et d'autorité. Madame Corte est un génie dans son domaine mais elle n'a jamais été une leader. Certains ont dû le comprendre et, malgré leur salaire, ont décidé d'en profiter pour se la couler douce. Je vais devoir reprendre tout ça en main. Rétablir un planning qui nous permettra d'achever les tenues à temps et faire bosser ces gens. J'ignore si Madame Corte va garder son poste mais je verrai ça après le défilé.
-Suivez-moi, Madame, la coupé-je.
Elle se tait immédiatement et me suit en hochant la tête. Je retourne dans la salle principale et appelle toutes les personnes présentes.
-Savez-vous dans combien de temps se déroule le défilé dont vous fabriquez les tenues en ce moment? Vous êtes sensé le savoir, en fait. Dans trois semaines. Et pour l'instant, je n'ai que deux tenues sur une vingtaine. Et vous pensiez sérieusement que je n'allai pas venir vérifier? Certains ont l'air de bien s'amuser quand je ne suis pas là. Du coup, j'ai décidé d'installer mon bureau ici. Pour vous surveiller.
Le visage renfrogné de certains allonge mon sourire. Ainsi, ils seront obligé de s'y mettre. Et je vérifierai personnellement chacune de leur création. Tout ça promet d'être amusant.
-Pour aujourd'hui, on va surtout s'occuper du rangement de cette salle et du planning. D'ailleurs, j'espère que vous mettrez du coeur à l'ouvrage car je pourrai très bien décider de renvoyer certains d'entre vous à l'issue de se projet.
J'en vois certains se mettre en colère. Ce sont ceux qui profitaient de la situation, bien sûr. Les autres n'ont rien à se reprocher.
-Pour ceux qui voudraient me poursuivre pour licenciement abusif, j'ai dans cette salle des caméras qui montreraient votre ardeur au travail. Je suppose que ça plairait beaucoup à un tribunal.
VOUS LISEZ
Coeur Fragile
RomansaDepuis un mystérieux accident, les élèves du lycée Seika ont vu Zoé LeCombe changer du tout au tout. Elle qui était fêtarde, toujours en quête de sensation forte est devenue ennuyeuse, fade. Comme si elle ne vivait plus... A la rentrée, certains évé...