Chapitre 23

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Sortir d'une piscine alors qu'on est aussi glissant que l'eau se trouvant dans la dite piscine est plutôt difficile. Je devais être vraiment ridicule comme cela et Jace ne faisait rien pour m'aider alors que je pestai.

-Finalement, le t-shirt blanc s'était une bonne idée...

En baissant le regard sur ma poitrine, je pus voir qu'en effet, Jace devait avoir une très bonne vue. Mon inattention fit glisser mes mains que j'avais enfin stabilisé et je glissai à nouveau dans la piscine. Qui avait eu l'idée de construire une piscine sans escalier pour en sortir? Je détestai cette personne. Et Jace me faisait chier.

-Tu pourrais pas m'aider au lieu de me déconcentrer? J'y étais presque.

Debout au bord de la piscine, les jambes plantées dans le sol, les bras croisés sur son torse et le regard pétillant, il avait l'air satisfait d'un lion ayant piégé la gazelle. Pour info, la gazelle, c'était moi. J'étais vraiment obligée d'accepter sa demande? Il me le faisait déjà regretter: il ne pouvait s'empêcher de jouer avec mes nerfs.

-T'y étais presque mais moi, je ne suis pas encore prêt à arrêter de te regarder...

-Putain de voyeur, marmonnai-je.

Il ricana alors que je partais de l'autre côté de la piscine. Un endroit où il n'y aurait pas de Jace et où le bord ne serait pas encore glissant. Je pris bien soin de garder mes mains en l'air même si j'avais l'air idiote. J'appliquai mes mains sur le rebord et -miracle!- elles ne glissèrent pas. Bon, seconde étape: faire bouger mes jambes. Mon jean était mouillé et rendait tout mouvement difficile à accomplir. Je m'appuyai sur mes bras, levai mon corps et essayai de remonter une jambe. Mais je retombai lourdement dans l'eau. Je n'avais pas été assez rapide pour lever ma jambe et mes bras avaient cédé. Je frappai l'eau du plat de la main. J'allais mourir coincée dans une piscine: ridicule.

Alors que des larmes de frustration emplissaient mes yeux et que mon corps commençait à trembler de froid -nous étions en hiver et je n'avais qu'un petit t-shirt blanc car ma veste était tombée au moment de la chute- la main de Jace apparut dans mon champ de vision.

-Allez monte!

Je tournai la tête sur le côté. Oui, je boudais. Comme une enfant. Mais j'étais vexée qu'il ne m'ai pas aidé tout de suite et j'étais fatiguée et trempée alors mes nerfs avaient le droit de lâcher et j'avais le droit d'être en colère, de bouder ou de pleurer. Point.

Un « plouf » sonore retentit à mes côtés et je tournai la tête pour découvrir que Jace avait plongé à mes côtés.

-Je t'ai déjà dit que tu étais chiante?

Beaucoup trop de fois, si vous voulez mon avis. Je m'empressai alors à le fuir sauf que mes vêtements collants et l'eau de la piscine n'aidait en rien ma fuite. Il me rattrapa en deux secondes chrono et me jeta sur son épaules. Il n'allait jamais pouvoir remonter avec moi sur son épaule. Il s'était sacrifié pour rien. Cette idée me fit rire et me rendit triste à la fois. Une seule constatation; ce n'était pas simplement mes nerfs qui lâchaient mais tout mon cerveau.

Il se dirigea vers un des bords, souleva une cache et deux boutons apparurent dessous. Un vert et un rouge. Il appuya sur le vert. Je ne sais quel mécanisme il déclencha mais un petit escalier apparut au fond de la piscine. Finalement, il y avait un escalier. Et ce con m'avait laissé galérer toute seule! J'allais commettre un meurtre.

Il monta les escaliers et entra dans la maison sous les regards indiscrets des lycéens. Bien sûr, notre petit show n'était pas passé inaperçu et je m'étais sûrement ridiculisée en essayant de remonter hors de cette foutue piscine. J'étais sûre de retrouver un article de SeïBe dédié à notre saut.

Coeur FragileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant