L'Homme de Wendy

Chapitre 09 - Couper du Monde.

- Tu vas rigoler mais tu sais que depuis que je te connais j'ai jamais su ce que tu faisais comme métier.

Elle se redressait du lit pour mieux percevoir mon regard mais pas que, elle avait cette manie de me toisé et dévisagé du regard comme elle le faisait très souvent lorsque qu'elle était vexée ou contrarier par quelque chose. Disons que c'était dans ses habitudes.

- Je te l'ai dit plus d'un millions de fois que je travaillais dans une agence pour déco...

- Ah oui c'est vrai j'avais complètement oublié ! Dans une agence de décoration. Répondais-je en lui coupant la parole.

- Je te remercie de m'écouter Joshua. Lança t-elle sèchement.

Ça y est là elle était clairement sur les nerfs par ma remarque. Je savais qu'un jour ou l'autre mes trous de mémoires feront surface et malheureusement pour moi cela tombait au mauvais moment.

Pourquoi ne m'ai-je pas contenté de continuer ce que je n'avais pas encore terminé ?Et pourquoi je n'ai pas juste cherché à la baiser sur place au lieu de faire le mec intéresser par sa vie ? Qu'est-ce que j'en avais à foutre d'ailleurs ?

Je me le demande bien.

Il fallait que je trouve un moyen pour lui enlever sa rancœur envers moi et vite. Cette femme était extrêmement susceptible, la moindre remarque pouvait lui faire changer d'humeur en un clin d'œil.

Au début c'était cool, coquet, mignon enfin à la frontière du gracieux mais maintenant c'était juste pénible et agaçant qu'elle boude uniquement parce que je me souvenais plus de son foutu job. Je regrettais sincèrement d'avoir poser cette question qui faisait juste plomber l'ambiance alors qu'au départ on se divertissaient plutôt bien. Et puis faut dire qu'on ne vit pas ensemble, on n'a jamais engager une discussion sérieuse, apprit à se connaître et d'ailleurs on n'a jamais penser à officialiser notre relation.

En fait si auparavant on avaient déjà appris à se connaître il y a deux trois semaines je suppose dans un café pas très loin de là où je bosse. La discussion s'est établie facilement et rapidement surtout entre nous. Nous étions comme connectés elle et moi. Elle était étonnante, drôle, charmante par moment car elle avait des particularités en elle qui construisait tout son charme. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle était exceptionnelle pour autant mais j'appréciais énormément sa personnalité et sa compagnie. Par contre, nos caractères n'étaient pas totalement fusionnels mais je trouvais malgré tout l'excellent remède pour atténuer et adoucir nos conflits.

Je l'aimais bien cette femme, elle était intelligente, belle, raffinée et épanouie. Elle vivait le moment présent sans trop se poser de question sur son avenir, sans penser aux conséquences qu'en suivent. Ce qui a justement fait que j'adorais sa personnalité, son franc-parler et bien sûr son fort caractère. D'habitude je baise puis je me casse mais là c'était soudainement différent. Voire vraiment différent. J'aimais non seulement coucher avec elle parce que faut dire qu'au lit elle était juste formidable, rien que d'y penser j'en avais même une érection qu'était difficile à cacher mais j'aimais aussi par dessus tout passer du bon temps avec elle.

C'est-à-dire : en dehors du lit.

Je voulais bien jouer le mec attentionné voire romantique mais au final je ne récoltais qu'un caractère purement merdeux et aigri qui m'agaçais au plus au point. Mais je parvenais toujours à trouver une solution au problème qui devait surement marcher comme toujours d'ailleurs. J'aimais la rendre instable, incertaine et impuissante face à moi. Le plus complaisant était surtout de savoir que je la dominais totalement que malgré toutes ces crises de colère, toutes les fois où elle boudait et s'énervait je parvenais toujours à la dominer. J'avais une grande emprise sur elle et j'avais une forte impression qu'elle m'appartenait littéralement, qu'elle était en quelque sorte à moi.