Je courais toujours plus vite, à en perdre haleine.
Mes poumons me brûlaient et j'avais mal aux jambes.Mais le danger me traquant, je ne devais pas perdre la cadence, au risque d'en perdre la vie, ou pire, ma liberté.
Slalomer entre les arbres était un jeu d'enfant, un instinct. Mais courir vite relevait plus de l'impossible, de la torture pour moi.
Oui, je souffrais.
Physiquement et intérieurement.
Je ne me voyais pas finir ma vie comme je l'avais commencé, captive et recluse dans une enclave que l'on appel société.
En réalité, ma tête fuyait cette partie de mon passé, quittée depuis des jours maintenant. Mais mes jambes jouissaient elles, d'un instinct de survit hautement supérieur : celui d'éviter la mort.
Résumons : j'avais fuit ma patrie, et en ce moment, je fuyais des animaux sauvages."Tu es bien bête Alizée, de t être aventuré seule sur une terre inconnue et infesté de bestioles que tu ne connais pas."
Oui, Mais mon orgueil m'y avait poussé, parce que pour ne plus être dépendante de ma société, je devais apprendre à ne compter que sur moi même."Mais pas au prix de ta vie , t'es malade toi !!!! Tu vas crever tuer par des bêtes sauvages à même pas 10 jours depuis ta libération. T es contente ?!"
Fermes la toi !
Et oui, en 10 jours, j'avais déjà traversé l'Atlantique en avion, avec mes maigres économies, et rejoint l'Amérique du Nord depuis la France. J avais marché de Québec jusqu'à cette fameuse forêt en utilisant mes propres réserves et en chassant. J'avais atteint une grande forêt il n'y avait à peine 3 heures. La nuit commençait à tomber. J'avais voulu planter ma tante à l'orée mais une tempête de ce milieu de novembre avait commencé à se lever, m'obligeant a m'aventurer plus loin dans la forêt, et trouver un abris ni trop près, ni trop loin des arbres.La nuit totalement tombée, j'avais réussit à allumer un petit feu pour me réchauffer et "tenter" de faire cuire une petite portion de riz avec un peu de glace fondue.
Il faisait froid, normal en novembre. J'aurais peu être dû m'évader en été, ça m'aurait évité de me les geler, mais ma décision, même ayant été longuement réfléchie, tirait plus du coup de tête pour le jour de départ...Enfin bref, ce qui est fait est fait, et à présent, j'en assume les conséquences : courir à m'en péter les jambes pour trouver un arbre et grimper dedans.
Éviter à tout prix que ces bêtes me rattrapent.
Ce n'est pas mon jour de chance visiblement, puisque j'étais tombé sur leur terrain de chasse.
Et j'étais devenu leur proie du moment.J'entendais leur hurlements de loup enragé à quelques 30 mètres de moi. 30 mètres qu'ils n'auraient aucun mal à franchir pour m atteindre. Pour ensuite me sauter dessus, me mordre, me saigner vive, m'arracher la peau, la manger jusqu'à l'os et laisser ma carcasse ( sans vie avec un peu de chance ), ruisselante de sang sur la neige et totalement déformé et arrachée de toutes parts...
STOP ! Arrête de réfléchir pour ne rien penser et cours !
25 mètres.
Mes jambes étaient lourdes.
Mon pou résonnait dans mes oreilles et me donnait la migraine, comme une pendule me rappelant irrémédiablement l'approche de ma fin.
Je repérais enfin un arbre apte à la grimpe et m'y précipita.
20 mètres.
L'écorce glisse.
Il fait noir.15 mètres.
Mes mains tirant mon petit corps en avant, les pieds sur l'écorce, tentant de ne pas glisser.
10 mètres.
Je glisse, mais mes mains me hissent sur la première branche.
8 mètres.
Je suis debout sur la première branche, à 1 mètre 30 du sol, je me hisse sur la suivante, plus prêt et accessible.
5 mètres.
Je suis sur la 2e branche, je cherche la troisième.
2 mètres.
Je suis à présent à plus de 3 mètres du sol. Je les vois arriver vers moi.
La, je me dis que mes quelques 3 mètres de hauteurs ne me serviront pas à grand choses face à ça.
Ils sont immense, la taille d'un homme, à peu près 1,70 mètres. J'en distingue 5 je crois, je ne sais pas exactement, il fait nuit.
Leur pelage est sombre, malgré que pour quelques uns, des tâches clairs se distingue.Ils grognent, claques des dents, tentent de sauter à travers les maigres branches en dessous de moi.
Une gueule baveuse me frôle la cheville gauche.J'ai peur.
Pourquoi moi ?? Juste à cause de mes idées de liberté et de grandeur, trop naïve. Je vais mourir seul. Dévoré par de très très gros loups.
Soudain, tout les loups arrêtent de grogner, de sauter, de claquer la mâchoire, de bouger.
Ils ont tous le regard rivé sur moi, mais semble s'être calmé.
Et c'est là que je le vis.
Un énorme loup d'au moins 2 mètres, imposant et noir comme la nuit, se frayant un chemin à travers ses congénères.Il imposait le respect, la crainte et la peur.
Il leva le museau vers moi et ce que je vis faillit me faire tomber de ma branche.
Moi, le petit oiseau face aux grand méchant loup.
Un loup aux yeux rouges sang.
Un regard envoûtant, dans lequel se reflétait un fin trais doré.
Ma liberté à jamais arrachée....
JAMAIS ....
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Voilà pour ce premier chapitre, qu'en pensez vous ?
Si il y a minimum 2 votes, je posterais la suite 😉Merci pour votre lecture, votes, commentaires...
Maelle2000

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Absence
Про оборотнейQui serait une personne en recherche d'identité, ayant vécu dans une société civilisée et cultivée, en plaine nature et loin de sa société? Je suis Alizée Martin, j'ai 18 ans et c'est ma question et mon aventure. Mais ce que je vais découvrir va t...