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Ma nuit, ou si on peu qualifier c'est quelques heures de semi sommeil, de nuit, fut mouvementée.

J'étais balloté, bercé, je percevais des voix à travers mon état d'inconscience mais ne les comprenais pas, et surtout, j'avais rêvé, ce qui faisait longtemps pour moi.

Je ne rêvais pas souvent, la plupart​ de mes nuits étaient soit profondes, soit ponctuées de cauchemars. Et là, j'avais rêvé, je le savais, car je me sentais heureuse en me réveillant, et j'avais quelques bribes de souvenirs en mémoire. Des souvenirs comme deux beaux yeux vert sapin m'envoutant, ou un sentiment de pure liberté m'enveloppant lorsque je courais dans une forêt, les cheveux au vent.

Oui, j'étais agréablement surprise de me réveiller avec le sourire aux lèvres ce matin, sourire qui disparut vite en revenant à la réalité qui était tout le contraire d'un rêve.
Les yeux rouges signeraient ma mort dans peu de temps, et ce rêve de Liberté n'était qu'une utopie.

Ces mauvaises pensées s'envolèrent lorsque j'eus​ fini de me réveiller.

Je ne me trouvais pas sur un sol en terre battue entouré d'os, non, j'étais dans un bon grand lit douillet.

La pièce était plutôt grande, et paressait se situer dans une vieille maison de style ancien, comme en témoignait les enluminures au plafond ainsi que les vieilles portes en bois massif ou les immenses fenêtres de deux mètres près de moi.

Les murs avaient été peins en blanc cassé, faisant ressortir les enluminures doré, et la magnifique fresque ronde et coloré du plafond, haut de trois mètres.

Des meubles modernes étaient disposé ça et la, créant une harmonie peu envahissante à la pièce. Seul le lit dénotait parmi ses meubles et ses appareils électriques dernier cri ( écran plat au mur, ordinateurs...), Un grand lit à baldaquin au bois vieillissant, noir et délicatement ciselé de motifs bizarre. De lourds rideaux rouge velours encadraient la structure. Ils mettaient un peu de couleur parmi tout ce blanc.

Non, dire que cette chambre était "plutôt grande" était un euphémisme. Elle était immense.

Visiblement, une salle de bain et un dressing devaient se cacher derrière deux lourdes portes en bois, la troisième étant la sortie.

C'était sans équivoque une chambre d'homme, dont l'odeur viril et agressive, mais pourtant addictive, le prouvait.

J'aimais l'harmonie ancienne et moderne de cette pièce. Mais j'avais des questions plus importantes que la couleur du mur : comment étais je arrivé ici ?

Je failli sauter de joie en réalisant ce que cela signifiait : on m'avait retrouvé et délivré de ses loups pour me mettre en sécurité.

Mais chez qui étais je ? Un psychopathe pervers ? Je n'esperais pas.

Je me dégageais précaucieusement des couvertures et remarquais que mes blessures avait été soignées, et ma cheville attelée. Pas de marche pour moi on dirait.
Retours en maternelle pour le cloche pied.

Je sursautais violemment lorsque la porte du fond s'ouvrit.

Une jeune femme entra dans la pièce et détailla ma position assise sur le bord du lit.

_ Tu devrais retourner sous les couvertures et reposer cette jambe, elle ne risque pas de guérir comme ça, rit elle.

Elle était plutôt jolie : chatun aux yeux bleus persans, 1 mètre 75 environ, et une petite voix fluette trop mignonne. Je n'arrivais par contre pas à supposer son âge....

Elle s'approcha du lit, un plateau de nourriture à la main.

_ Tu as dormi longtemps dit donc, il est presque 11 heures. Je t'ai apporté quelques petits trucs à manger : Oréos, gaufres, pancakes, confiture, et jus d'orange. J'espère que t'aime bien au moins un truc, me sourit elle.

AbsenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant