22 :

223 23 2
                                    


"Recalé au fond de ma tête, tu t'assombris de jour en jour. Moi, je m'éclair loin de toi. Mais je sais que tôt ou tard, tu referas surface et tu m'emporteras loin, très loin dans le tréfond de tes abysses. Malédiction."

**

Je marchais doucement, appréciant encore la sensation du vent frais autour de moi. Je n'avais pas froid, je déviais les bourrasques glacés d'hiver de sur mon passage. J'inspirais à fond l'air frais chargé d'une forte odeur de nature, encore libre malgré les bruits et les lumières de la salle qui se rapprochaient à la mesure de mes pats.

Le grand bâtiment me fis enfin face. Les grandes fenêtres entrebâillées m'offraient une vue imprenable sur ce luxe et cet appara propre aux familles riches de ce monde.

À quelques mètres d'une des grandes arcades de verre je me stoppais, observant l'intérieur de la salle. Je vis tout à gauche, près du buffet, Clary discutant avec le groupe. Elle tenait un verre de champagne vide à la main et paraissait sereine, malgré les quelques oeillades qu'elle lançait de temps à autre vers la porte par laquelle j'étais sortie.
Je ne connaissais pas le reste des invités de la salle, et lorsque j'apperçus Jonathan à ma droite, discutant avec deux jeunes femmes près d'un mur, dos à moi, un frisson d'effroi me parcouru. Il ne m'avait pas vu, bien heureusement. Quelques regards curieux et parfois désapprobateur me scrutais. Ils se demandaient ce que faisait une petite humaine parmi eux, ou plutôt, à les scruter de la sorte.

Mes jambes prirent cela pour un feu vert puisqu'elles franchirent les quelques mètres me séparant de tout ce beau monde. Après tout, je ne voulais pas me faire remarquer dès les premiers jours.

À peine avais-je fais deux pats dans la salle qu'une bombe humaine me percuta de plein fouet ( non ce n'était pas Alec...).

_ Alizée !! Ou tu étais ?! Tu devais rester devant et rentrer vite ! Je me suis inquiétée, j'ai failli prévenir Alec et...

_ Clary, je vais bien. Désolé , j'avais besoin de marcher un peu seule. Promis la prochaine fois je t'attendrais.

_ Oui... M'enfin, tu aurais dû être accompagnée pour sortir. Mon cousin ferais une crise si il savait ça...

Il fallait la jouer fine si je ne voulais pas perdre ma tête.
Je pris donc une petite bouille de chiot et lui fis les yeux doux.

_ Oui, mais il ne le saura jamais, n'est pas ?

_ Mouais, ta de la chance que je sois ton amie. D'ailleurs, il s'est passé quoi avec Jonathan ? J'ai senti comme de la...peur émaner de toi, et je pense que tout le monde l'a senti aussi.

Les choses se compliquaient.... J'avais oublié la fameuse capacité des loups garous à ressentir les émotions visiblement. Tout le monde l'avais ressenti ?! Comme d'habitude, je n'avais pas trop le choix, il était temps de jouer l'hypocrite.
Même si je savais qu'elle ne me croirait pas, je ne voulais pas l'impliquer dans cette histoire.

_ J'ai eu peur au milieu de tout ce monde.

Elle me regarda d'un air inquisiteur, mais se radoucit.

_ Alizée, je suis une louve, je sais que tu me mens. Mais je respecte le fait que tu ne veuilles pas en parler, et sache que si tu as besoin, je suis là. Elle fini sa phrase en me faisant un gros câlin.

D'abord totalement surprise par ce revirement de situation, je ne fis aucun mouvement. Mais je me laissais ensuite aller à cette étreinte réconfortante, tel une guimauve en perdition.

J'adore cette fille. Et je ne pensais pas cela parceque j'étais Prisonnière d'un gros nounours, non, mais plutôt parcequ'elle m'offrait son amitié sans chercher à connaître mes secrets. Ça c'est quelque chose que j'admire chez les gens et dont je lui suis reconnaissante.

AbsenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant