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Galian en média.

Après le petit déjeuner, nous avions dit à Agathe et Noa que nous retournions nous coucher pour les dissuader de nous suivre.

Bien entendu, nous étions redescendu  une fois nos plaids, écharpes, bonnets et chaussures attrapé. Nous étions directement allé à la porte d'entrée pour sortir un peu et profiter du grand air matinal quelques minutes.
Mare de rester enfermé à l'intérieur ! M'avais expressément fait comprendre Clary. Visiblement, sa louve avait très envie de sortir, mais vu son état, il était très peu judicieux qu'elle tante une transformation.

Comme ce matin, le vent me giffla le visage mais j'adorais ça. Si je le voulais, j'aurais pu dévier sa course, la ralentir, ou même la stopper pour ne créer qu'un petit courant d'air.

Mais à quoi bon ? Le vent nous fait vivre, et il fait parti de la nature. Je ne suis pas là pour la changer, simplement là pour la respecter. Alors je me suis toujours demandé pourquoi j'avais ce don, pourquoi moi, et pourquoi une telle chose, si contre nature, existait-elle.

Je l'avais développer peut après la mort de mon père, en même temps que mes fameux cauchemars.

Je me souviens de la première fois qu'il était apparu, j'avais été profondément appeuré : j'ai crû être schizophrène.
Il y avait eu comme des voix dans ma tête, mais ce qu'elles disaient étaient incompréhensible, inintelligible. C'était le bruit du vent et des brises qui passaient près du moi et qui m'indiquaient leur direction. J'avais su, avec le temps, les entendre et les intercepter pour les remodeler à ma manière.
Il y avait ces voix, puis lorsque je fermais les yeux, je voyais les directions et emplacements de chaque brise et de chaque obstacle. Pas comme en plein jour mais presque.

Et le tout constituait ce que j'appelais mon sixième sens.

Au début, j'étais appeuré, mais heureuse de posséder quelque chose d'hors du commun. Je l'utilisais souvent, m'amusant à faire peur aux gens, à faire voler le chapeau d'une femme, le tiquet de métro d'un gosse...
C'était pour ainsi dire mon dada. Et puis est venu le jour où j'ai crû avoir une amie digne de ce nom, quelqu'un sur qui compter et qui ne me jugerais pas. Celle qui me permettrait de me reconstruire après ce que j'avais vécu.

Elle s'appelait Sixtine. Un jour en sortant du collège, le vent c'était mis à souffler fort. Je n'avais pas vu l'utilité de le changer, alors je n'avais rien fait. Malheureusement, le vent emporta le bonnet de Sixtine, et dans mon incroyable bonté, j'avais eu l'idée de le lui ramener avec le vent, sauf que son avait atterri dans ma main.
Comme si je l'avais appelé et fait voler jusqu'à ma main comme dans les films fantastique. Comme par magie en fait.
Elle m'avait regardé avec de gros yeux, et c'était emparé de son bonnet pour s'éloigner ensuite de moi et crier à tout va " t'es une sorcière ! T'es un monstre !".

Bien entendu, je lui avait demandé de se calmer, de faire moin de bruit, et j'avais tenté de lui expliquer. Mais en vain, elle était entêté et plutôt St Thomas " je ne crois que ce que je vois". Elle était aussi et surtout une fervente religieuse et pratiquante de la veille école.
Autant dire que j'étais devenu le "fruit du démon" pour elle.

Par la suite, elle ne m'avait plus adressé la parole, et avait créé comme un groupe de "partisans" contre le diable que j'étais devenu. Tout le monde savait que Sixtine ne mentait jamais, mais il y avait aussi ceux qui la traitait de folle et qui n'était pas de son côté, et encore moins du mien. J'étais naturellement bizarre aux yeux de tous.
J'avais quelques camarades, qui me parlaient occasionnellement, en cours ou en pause, mais ça n'allait jamais plus loin.

Et puis un jour, Sixtine a été très loin.
Elle et sa bande de 3 autres filles m'attendais dans les toilettes des filles.
Voyant le petit guet-appant qu'elles m'avaient tendu, j'avais tenté de rebrousser chemin, mais c'était trop tard. Elle m'avait attrapée les cheveux, et m'avait passée la tête sous le robinet d'eau gelé. J'avais crié, supplié de me lâcher mais rien.
" Tu es la servante du diable, tu dois être purifié" avait-elle dit.
J'ai cru qu'elle allaient me mettre la tête dans la cuvette alors je m'étais débattu de toutes mes forces, et voyant que cela ne servait à rien, je l'avais utilisé.

AbsenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant