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"Flamme de la résurrection,
Toi qui brûle dans le noir,

Sauve mon âme en perdition,
Apporte lui l'espoir...."

A.M. , notes 12/07/16.

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J'ai vécu beaucoup de choses dans ma vie.

La mort, l'accablement, la dépression, le viol, la douleur physique et morale, la décrépitude, puis l'illusion.

Cett illusion qui m'a permis de me sortir de toute cette souffrance, qui m'a fait promettre que je recommencerais ma vie autant que je le voudrais si je le voulais.

Grâce à elle, j'ai eu des réponses à certaines de mes questions. J'ai découvert le changement.
L'avènement d'un nouveau monde.

Ce nouveau monde était bien plus qu'un espoir pour moi. Je le pensais pouvoir être ma redemption face à mes fantômes du passé, surtout cet  ange noir qui hante tout mes cauchemars.

C'était loin derrière moi. La nouvelle Alizée voyais le jour. Je commençais à me tourner vers le soleil pour laisser l'ombre derrière moi.

Mais finalement ici, je ne découvre que ma désillusion : "C'est l'incertitude qui nous charme, tout devient merveilleux dans la brume"(Oscar Wilde).
Cette brume n'était qu'illusion pure, qui m'a trompée et m'a fait croire que dans ce monde, tout mes problèmes seraient derrière moi.

Mais c'est faux. Mon cauchemar n'est pas fini et ne le sera jamais temps que je ne le regarderai pas dans les yeux pour l'abattre. Je ne doit pas fuire et recommencer comme je l'ai déjà fait. Je dois affronter et anéantir.

Et c'est en ayant toutes ces pensées courageuses que mon corps lui, se laissait aller à toutes sortes d'émotions devant LUI.

Étais je faible au point de laisser paraître ma peur au nez de tout ces loups, et surtout devant LUI ?

Non. Je suis bien plus forte que l'adolescente qu'il a détruit il y a 5 mois. La vie n'est pas un long fleuve tranquille pour moi, c'est certain. C'est plus une immense chute d'eau qui vient s'écraser sur l'épaule de l'être doué de raison.
Et ma vie finissait enfin par me donner du courage.

Je devais enfouir cette peur de LUI au plus profond de moi en même temps que les larmes salés qui menaçaient de couler, les tremblements de mon corps qui me trahissaient, et cette immense terreur qui s'abattait sur moi.
Elle me rappelais les interrogations qui tournait en boucle dans mon esprit, et qui en amenait à une seule conclusion relative à toute : j'étais perdue parceque j'avais peur.

Le groupe de jeunes, Clary et quelques personnes me regardaient, intrigué par la peur qu'ils devaient sentir émaner de moi et le visage fermé que je devais offrir.

_ Ali', tu vas bien ? T'es toute blanche...

Je repris mes esprits, soudainement frappé par un regain de courage.
Je fis taire ma peur et l'enfouit au plus profond de mon être.

Je remarquais alors que je fixais Jonathan depuis déjà un petit bout de temps, et que lui me regardait d'un air faucement intrigué. Manipulateur.

Je me remise en mouvement, affichais un petit sourire et m'adressais à Clary.

_ Oui, enfin.... Désolé, je ne suis pas très à l'aise au milieu de tout ce monde, je me sens à oppressé. Je vais aller prendre un peu l'air.

_ D'accord, attends je t'accompagne.

_ Non t'inquiète, reste avec tout le monde, je n'en ai pas pour longtemps.

Je filais sans lui laisser le temps de répliquer, voyant son inquiétude à mon égard. Je ne pouvais rien lui dire, pas maintenant, et peut-être jamais.

Je ne voyais que la porte en verre de l'autre côté de la salle, mon issue de secours. Les gens me bousculaient, certains se retournaient sur mon passage, mais je n'en avais cure. Je percevais certains mots autour de moi, la plupart en anglais, des bruits de pas, de verres, des rires, mais je m'en fichais.

Enfin je respirais l'air pur et gelé de la soirée. Je descendîs les quelques marches de la terrasse et commençais à marcher dans les jardins, voulant m'éloigner le plus possible d'eux, de LUI.

Tout mon courage s'était soudainement envolé, faisant place à une terreur incontrôlable. Je le revoyait lui, dans cette ruelle... Et son regard. Si je ne me calmais pas, j'allais faire une crise de panique.

Calme toi Alizée. Calme toi. Calme toi.

Inspire, expire, inspire, expire....

Je m'assis sur un banc sous un arbre à loin de la fête et laissais mes émotions refaire pleinement surface. J'avais besoin de tout laisser sortir, d'évacuer pour ne plus avoir à le refaire après ( même si ce n'était pas assuré que je me contrôle ).
Alors je pleurais toutes les larmes de mon corps, recroquevillé sur moi même, priant pour que personne ne soit dans les parages.

J'étais faible, si faible face à tout ça finalement. Jamais je ne ferai quelque chose de ma vie dans cet état. Et mon courage, mes belles paroles de tout à l'heure, ou étaient-elles passé ?

Malheureusement, je devais faire taire mes émotions négatives pour faire place au courage. Les deux ne vont pas ensemble.

C'est alors que je remarquais une présence devant moi.

Je levais la tête, les larmes ruisselant toujours sur mes joues. Harry se tenait devant moi. Pourquoi lui ? Je sais, la formulation n'est pas très sympathique mais, pourquoi était ce lui qui devait me voir ainsi le premier, qui était à présent capable de me perçer à jour ?

Il s'asseya près de moi en me passant le mouchoir de son costume, que j'acceptais volontier. On aurait dit le tableau d'un vieux film romantique ou le prince offre son mouchoir à la princesse pour essuyer une larme solitaire sur sa joue. Sauf que la princesse est un tantinet moin glamour et le prince pas du tout mon style.

On resta quelques minutes ainsi, sans parler, à simplement regarder la forêt. C'était apaisant. C'était tout ce dont j'avais besoin. Le calme et la présence de quelqu'un qui me comprenais.

_ Merci Harry, murmurais je au jeune homme près de moi.

_ Pas de quoi. Tu devrais y retourner, Alec ne va pas tarder à arriver avec Noa. Et il a dû sentir ta détresse par votre lien.

_ Je...tu...

_ Je ne dirais rien à Alec. Muet comme une tombe.

Il n'imaginait pas à quel point j'étais reconnaissante envers lui, à cet instant.

_ Merci. Tu sais...on ne se connait peut être pas mais...tu peux me parler librement, je ne te jugerais pas.

Il ne dit rien mais je voyais qu'il réprimait un sourire.
Il se tourna vers moi, m'observa et me dit :

_ C'est bon, on voit plus rien, ta les yeux un peut rouge mais ça passe. Et je ne sent plus ta peur non plus. Tu peux y retourner.

Je restais quelques secondes de plus assise, puis fini par me lever. Je lui fis un grand sourire reconnaissant ( et un peu forcé vue la situation), avant de repartir vers la foule.

À nous deux ange noir. Peut être que dans tes yeux brille cette même flamme, folle, de cette soirée là, mais ma flamme aussi s'est remise à brûler, et plus flamboyante que jamais...

Mais en étais-je sûre moi même ?

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Première partie du bal ! Je ne suis pas très fière de ce chapitre, mais je ne voulais pas publier tout "le bal" d'un coup : un peu de suspens voyons !

Alors alors ?

Que va faire Alizée ? Jonathan ? Alec ? Clary ?
Des réactions sur Harry ?

Que peut t'il encore se passer ?

Bisous 😘 Maelle2000

AbsenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant