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_ Bon, on rentre ? Il fait trop froid là !

Cela faisait environ une heure que nous nous baladions sur le territoire. Nous avions dépassé le village il y a de cela une vingtaine de minutes, ce qui fait que je me retrouvais en terre inconnue, et avec une irrésistible envie de découverte.
Thomas se plaignait depuis quelques temps de la température,  du fait qu'il avait faim, et du danger de si on s'éloignait trop.

_ Arrête de te plaindre, on dirait une gamine de 6 ans qui demande à ses parents toutes les deux minutes " c'est quand qu'on arrive" ! Et puis ça va il fait pas si froid pour un loup ! S'énerva Clary, pressé d'arriver à une destination que je ne connaissais pas.

_ Mais...vous savez bien que je suis frileux. Et puis on est pas couvert nous, tu pourrais me passer ton plaid Clary...

_ Même pas en rêve ! Ta des couilles, tu les assume !

Je souris face au vocabulaire cru qu'avait employé Clary, sous l'agacement. Au moins, Thomas n'ouvrirait plus sa bouche et "souffrirait" en silence, sous le rire moqueur de Galian.

Je ne les connaissais que depuis quelques minutes, pourtant je les appréciaient déjà. Thomas mettait de l'ambiance avec ses âneries; Galian se moquait de lui en suivant Clary, mais  semblait plus calme et réfléchi que Thomas. Un vrai garde.

_ Nan mais je dis ça pour vous en vrai. Vous vous êtes à peine remises de l'attaque, et vous voulez déjà gambader à travers la forêt. Et puis, L'Alpha n'apprécierait pas que l'on s'éloigne trop...

Galian sembla étudier la question, mais fut interrompu par Clary.

_ Au diable L'Alpha ! Si on a envie de prendre l'air sur le territoire, on le fait. Et puis il ne vous a pas assigné à Alizée pour rien !

_ Ouai bah justement hein.... Répondit Thomas dans sa barbe, pas très rassuré.

_ Détendez vous les mecs : il fait beau, pas trop froid, et vous êtes en compagnie de deux filles genialicime.... Dont une qui vous amène au plus bel endroit du monde !

On regarda tous devant nous, là où le regard pétillant de joie de Clary nous guidait.

Plus loin entre les arbres, je distinguais des montagnes et une vallée.

Nous continuâmes de marcher, et arrivâmes au bord d'une falaise qui descendait à pic en contre bas.
À une dizaine de mètres, si ce n'est plus, se trouvait un petit lac entouré de roche et surplombant la vallée. Des roches et des arbres l'entouraient, et se reflétaient sur l'eau calme, lui donnant une teinte vers émeraude. C'était magnifique. Un véritable petit paradis naturel.

_ Ah ça ! Brisa la voix déçue de Thomas dans ma contemplation.

Clary le fusilla du regard, et nous intima de la suivre.

Nous entreprîmes de descendre sur le bord, à droite de la falaise et entre les arbres. La pente nous amenait en contre bas, au bord du lac, mais était abrupte et escarpée. Galian dû me rattraper in extremis alors que je glissais sur une pierre.

Si j'avais eu le vertige : regarder à ma gauche, dans le trou de la falaise pour voir le lac m'aurait fait mourir de peur.

_ Clary, c'est gentil tout ça mais Alizée a failli tomber là. Si je ne l'avais pas rattrapé elle se serait fait mal. On reviendra une autre fois lorsque vous serez entièrement guéri, mais là, il vaut mieux rebrousser chemin, ça glisse trop, conseilla Galian.

Clary stoppa sa descente pour se tourner vers nous, réfléchissant.

_ Transformez vous et prenez nous sur votre dos dans ce cas. Ça ira plus vite et ce sera moins dangereux.

AbsenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant