Absence

2 :

Un simple regard et j'avais compris.

Ces sensations déstabilisantes qui s'insinuaient peu à peu en moi, ce vide dans mon coeur et dans mon âme qui se remplit, la beauté du monde changée autours de moi, et surtout, ce petit fil doré dans ses yeux,   confirmaient bien mes craintes.

Ma famille avaient toujours été portée sur les mythes et les légendes surnaturelles et antiques de notre monde. Mon père, professeur d'histoire, ma mère, archéologue, n'ont pas échappé à la tradition, et moi non plus.

Allant de petites histoires racontées le soir par ma mère dans ma plus tendre enfance, aux nombreuses visites répétitives de la forêt de Brocéliande, ou encore des musées de Salem lors de notre voyage aux États-Unis il y a 2 ans.
Tous ça avait éveillé en moi une certaine naïveté, dont j'avais honte, et surtout une tendance à croire que tout peut arriver... Merci la famille pour cette éducation héréditaire naïve.

Et là, dans le moment présent accroché à cette branche, je me rappelais d'une petite histoire que me racontais ma mère lorsque j'étais petite.

Il était une foi, l'histoire d'une jeune fille nommée Freya. Freya vivait dans un petit village près de la forêt.
Un jour, comme à son habitude, elle se promenait à la lisière de la forêt, à la recherche de plantes et de champignons pour le dîner. Ses cheveux roux volaient au gré du vent, lui procurant un sentiment de liberté infini. Elle aimait la vie, même si sa situation sociale de pauvre paysanne ne lui permettait pas de réaliser tous ses rêves. Elle était heureuse. Freya vit soudain un petit groupement de champignons comestibles sous les arbres.
Elle hésita un cours instant avant de s'approcher : ses parents lui répétaient souvent que la forêt était un endroit dangereux pour les jeunes filles, que des choses s'y passaient dans l'ombre.
Mais insouciante, elle s'engouffra à l'ombre des arbres, à la recherches de ses champignons.
Les champignons formaient une auréole sur la terre battue des sous bois. Elle les cueillit mais se rendit compte que son pagné n'était pas plein. Temps pi pour les avertissements, elle préfèrait rapporter de quoi manger plutôt que d'écouter ses âneries, sourtout qu'elle appercevait au loin une autre auréole de champignons.

Freya s'enfonça donc un peut plus dans la forêt.

Elle ne se doutait pas qu'au dessus de sa tête, deux forces supérieurs, le dieu du soleil et la déesse de la lune, l'observaient et s'apprêtaient à changer les choses.

Arrivée à un cours d'eau, Freya, épuisée pour s'être baisser toute la matinée, décida de faire une pause.
Des rayons du soleil s'engouffraient à travers l'épaisse toison et éclairait sa chevelure rousse et sauvage.

Sous l'ombre d'un arbre, IL l'observait. Elle était sa proie du jour et il avait faim. La bête sauvage s'avança à la lumière, babines retroussées prêt à bondir sur sa proie. Mais c'était sans compter sur le soleil et la lune.

Freya se retourna quelques secondes avant le coup fatale, soudainement appeurée.

Et là, le destin frappa, les dieux avaient décidés la sentence.

Le loup ne finit pas son action, captivé par la créature à quelques maîtres de lui. Ses instincts de mâle prenèrent le dessus pour lui faire ressentir un besoin de possessivité, de domination et de protection maladive face aux beaux yeux chocolat, dans lesquels il apperçut un fil doré.

Le soleil et la lune venaient de lier pour la première foie 2 êtres. Le lien doré représentait ce qu'était l'un pour l'autre : le rayon de soleil et la possession. La lumière de leur vie, mais surtout, celle du loup qui avait été condamné à se transformer en bête sous l'autorité de la déesse Luna. L'obligeant à vivre dans l'ombre des forêt, fuyant la civilisation et vivant en animal loin de tout.
Oui, l'être à qui était à présent lié Freya était un loup garou. Un mi homme mi bête, craint et sanguinaire, sans coeur ni lois, mais qui pouvait changer grâce à son rayon de soleil. Son appartenance, sa chance de survie et de rédemption.
Sa femelle était à lui et à lui seule, personne ne l'approche, il est le seul à pouvoir sentir son odeur enivrante, addictive pour lui, à regarder dans ses yeux et ressentir une explosion de sentiments combler le trou béant de son coeur malheureux. Tel est le malheur des loups garous, de vivre loin des hommes.

Elle est à présent sa liée, sa propriété, et jamais il ne la laissera partir...

Elle est son âme sœur, et il ne suffit que d'un seul mot pour seler leur destin à tout jamais...

_ Mienne ...

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Voilà pour ce chapitre un peu court, vous a t'il plu ? Des réactions ? Qui est ce loup ?

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Maelle2000