Absence

17 :

Quatre Jours.
Quatre jours que j'étais alité dans cette chambre et interdite de sortie par, devinez qui ?

Alec !

Mon âme sœur m'interdisait de sortir de cette chambre, même pour aller dans la chambre de Clary !

Oui, j'étais en colère contre lui depuis quatre jours, depuis qu'il m'avait presque engueulé.

Il était entré dans la chambre en fin d'après midi, après la visite de Clary.
Il s'était assis sur le bord de mon lit et avait posé le plat de sa main sur mon front. Son contact m'avais fait frissonner, comme d'habitude...

Il semblait calme à première vue, mais j'avais bien vue de quel tempérament lunatique il était doté.

Il m'avais demandé gentillement comment j'allais, et je m'en étais retrouvée flatté. On s'était parlé pendant environ une demi heure de tout et de rien, comme des amis on peut dire. Ensuite, il m'avait dit qu'il fallait qu'on ai une conversation sérieuse lui et moi.
Là, j'avais senti que notre bonne entente allait peut être en prendre un coup, et que ce qu'on allait se dire n'allait plaire ni à l'un, ni à l'autre.

Il avait commencé par me demander ce qui c'était passé tout à l'heure. J'eu peur qu'il ai grillé l'affaire, qu'il ai un doute et que ce doute me porte préjudice. J'avais parlé doucement, distinctement, malgré la crainte qui perçait dans ma voix. Il a dû prendre cela pour la peur que j'aurais pu éprouver en me remémorant la scène, puisqu'il ne fit aucune remarque.
En réalité, il resta de marbre malgré une certaine tendresse à mon égard ( dont j'étais plutôt contente).

Il tenta de cacher les émotions qui refaisaient surface lorsque j'avais évoqué le fait que je m'étais collé à Galian. J'imagine sa réaction si il avait su que j'étais monté sur lui de mon plein gré... 
Je pense qu'il aurait vite passé l'éponge si Galian avait été marqué par son âme soeur et inversement. Mais vu que ce n'était pas le cas...
Il s'était retourné vers moi et m'avais pénétré de son regard vert sapins, ou je distinguais quelques nuances de rouge dû à la colère. Le lien ayant fait ses preuves, j'avais encore ressentit toutes ses émotions !
Ce que c'est agaçant de ne pas être maître de soit.

Il m'avait parlé calmement, mais durement. Et je savais que ce ton n'admettais aucune réplique.

" Alizée, comme tu le sais, nous sommes âme soeur. Et comme tu le sais, je suis un Alpha. Mon statut fait que mon loup est extrêmement dominant et possessif, surtout envers mon âme sœur. Il n'aime pas partager ce qu'il juge être à lui, et tu en fais partie. Alors je te demanderai une chose : ne t'approche d'aucun mâle à plus de 5 mètres, autre que moi."

Il avait été très calme, je le conçois, et très civilisé aussi. Mais il y a des limites tout de même, je veux bien brimer ma liberté pour lui, mais de là à m'imposer une distance de 5 mètres ! Thomas et Galian étaient ce qui se rapprochait le plus d'amis tout de même.

Alors je n'avais pas pû m'empêcher de répondre et de tenter de négocier.

" 5 mètres c'est trop, je fais comment pour parler à mes amis moi !"

Il respira un bon coup et articula distinctement :

"S'il te plaît, ne discute pas mes ordres".

J'avais vu rouge. Comment évoluer dans une relation si l'un des deux partis n'est pas pris en compte ?
J'avais donc ressentis le besoin de me faire entendre, et j'avais déblatéré tout un discours sur mes droits.

Bien entendu, mon point de vue sur la liberté et le droit de la femme était presque intégralement dirigé par mes pensées sociétales et occidentale. De ce fait, lorsqu'il me répondit, plutôt énervé, que ici c'était différent de chez l'Homme, je ne sus plus trop quoi répondre.
Les loups garous étaient différents des humains, c'était indéniable. Mais partout dans le monde, alors que des sociétés, des religions, des façons de penser s'entre choquent, la femme, elle, fait front pour gagner ses droits. Pourquoi n'en serait-il pas de même chez les âmes sœurs de loups garous dominant ?

Parceque la nature ne se change pas. On ne change pas un homme, mais on dresse un animal. Et la nuance est bien réelle, surtout chez les loups garous.
C'est la partie animale d'Alec qui, en partie, se montre dominante et possessive envers moi. Alec n'est que son reflet : un gros macho.

Et comment dresser les machos avant de s'attaquer aux loups ? Par les sentiments et le lien d'âme sœur.

Je ne voulais surtout pas le faire souffrir en m'éloignant ou lui faire du chantage, je voulais simplement qu'il comprenne que j'avais aussi mon mot à dire sur tout ça.

Je lui avait donc répondu qu'il n'était pas mon maître, et que j'avais aussi le droit de m'exprimer ( sur un ton de révolutionnaire je l'avoue).
Il s'était encore plus énervé et m'avait presque engueulé :

" Écoute moi bien, je te l'ai dit, ici c'est moi qui fait la loi. Tu n'es plus dans ton petit monde humain, tu es dans un monde bien plus vaste que tu ne peux l'imaginer. Si tu ne te range pas dans le rang, si tu ne suis pas mes ordres, tu pourrais ne pas t'en sortir indemne et je serais obligé de prendre des mesures drastique.
Ton rôle ici, le rôle d'une Luna, c'est d'être prudente et à l'écoute de tout. Tu ne peux pas te permettre de... Te balader loin dans la forêt avec deux loups mâles et une louve faible à tes côtés ! Tu as été inconsciente du dangers, tu aurais put rencontrer un loup solitaire ou un traqueur ! Et Regade ton état, tu aurais pus y laisser la vie et ma raison avec !!
À partir de maintenant, je ne tolérerai plus que tu manques à mes ordres, que tu n'en face qu'à ta tête pour ensuite te mettre en dangers ! Tu vas rester dans cette chambre jusqu'à nouvel ordre, le temps de te rétablir, et de l'attaque, et de ta baignade !
J'espère que tu m'as compris ?!!"

Je le regardais avec colère mais fis un signe de tête pour lui montrer que j'avais entendu.
Il me regarda encore une fois, et tourna les talons sans se retourner. Sa carrure imposante était, même de dos, effrayante et dominante. J'étais tout autant attiré par lui que la première fois où je l'avais vu...
Je sentis ensuite cette petite vague de puissance me frôler, pour ensuite disparaître avec Alec. Il faudra que je demande ce que c'est...

En repensant à tout cela, je me disais que finalement, le combat pour la femme chez les loups garous n'était pas gagné.

Puisque je n'avais rien à faire depuis ces quatres jours appart manger, dormir recevoir la visite de Clary, Agathe ou Noa, j'avais décidé de continuer mon journal de bord. J'avais donc terminé d'écrire ce qui m'était arrivé depuis mon arrivée ici, mes résolutions, mes pensées...
Et autant dire qu'à présent, seule en milieu d'après midi, je m'ennuiais vraiment !

J'ouvris une page de mon journal au hasard et entrepris de la lire.

25 juin 2016, Paris.

Oh non, pas ce jour là...

L'un des pires jours de ma vie.

C'était ce jour là que j'avais payé pour la confiance que j'avais accordé pour la première fois à un homme. Lui, le premier homme que j'appréciais...

Jonathan.

Lecture :

       Aujourd'hui, je suis heureuse. Je vais le revoir. Tu sais, le jeune homme que j'avais rencontré au musée d'Orsay il y a de cela un moi. Puis, celui même que j'avais revu au café des antiquaires, au parc trois fois, au bar deux fois, et par hasard à la librairie du coin de la rue.
Il m'avais donné rdv devant le Poulpry, un restaurant chic rue de Poitiers, pour 20 heures.

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La suite très vite 😁 : suspeeeens.

Que s'est il passé avec Jonathan ?
Qui était il ?

La réaction d'Alec ?

Bisous 😘 maelle2000