– C'était une déclaration de guerre en bonne et due forme, rit Fark.
La pression qui inondait les lieux s'allégea soudain. Le corps de Dageus se relâcha, il se rencogna un peu plus dans le fauteuil aux dehors inconfortables.
– La sorcière ne comprendra aucune autre forme de discussion, cracha Devis.
Dageus avisa le loup qui poussa sa compagne à s'asseoir sur la marche la plus basse de l'estrade. Le soin dont il l'entourait l'étonnait. Non pas que le Lug soit un rustre avec sa femme, mais il ne se préoccupait jamais de la savoir près de lui ou non lorsqu'ils se trouvaient au Panthéon.
L'Odin se concentra sur le couple. La Bifröst s'agita. Une nouvelle source, encore très faible, apparut derrière celle de Valérie.
« Formidable ! La vie est tellement simple en ce moment ! »
Il comprenait mieux les raisons de son ami : il craignait pour sa femme et leur enfant à venir. Quand il aurait le temps, Devis et lui auraient une discussion sérieuse sur la nécessité de « foutre en cloque » sa compagne alors que la guerre ravageait leurs portes.
– Bien ! Alors je ne poserai qu'une question : comment allons-nous au Ground Zero et comment puis-je vous aider ?
Dageus appréciait vraiment le franc-parler du mage. L'homme ne s'embarrassait pas de fioritures.
– Il nous faut des renforts suffisamment expérimentés en magie humaine pour nous guider dans notre manœuvre.
– Votre manœuvre ? répéta le japonais, circonspect.
– Nous y reviendrons, soupira Dageus, après avoir réglé un sujet plus urgent.
Il se tourna vers l'humain qui tentait de se fondre dans le sol depuis son arrivée. Ses tentatives restaient infructueuses, étant donné que le tigre ne le lâchait jamais vraiment du regard.
– Je vais vous poser une seule question et j'attends de votre part une réponse claire et honnête. Si vous tentez de vous jouer de nous, je vous tue !
L'homme glapit de terreur puis hocha la tête positivement plusieurs fois, ses mains crispées sur sa veste de costume noir.
– Avez-vous conservé le canon ?
Une mouche n'aurait pas pu voler sans être entendue tant le silence fut épais. Tous les regards convergèrent vers le maire qui se ratatina sur lui-même et perdit toutes ses couleurs. Même ses cheveux semblèrent ternir.
Chacun savait ce que cette machine pouvait créer comme apocalypse. Les ondes électromagnétiques pouvaient désagréger tout type de magie et réduire en cendre toute vie sur Helldown. Même Shido, qui n'avait pourtant pas participer à la bataille contre l'Academy, connaissait cet engin de malheur. Il serrait les poings et des étincelles jaillirent de sa peau.
– Nous l'avons gardé dans les fondations de l'Academy, s'étrangla l'homme.
Plusieurs grondements échappèrent aux wastes présents, Dageus les laissa exprimer leur haine. Il se remémorait parfaitement la douleur ressentie lorsque la déflagration ébranla son bouclier autour de ses troupes. Ce déchirement particulier dans son énergie waste et cette impression funeste de brûler de l'intérieur.
La sueur coulait abondement sur le visage du maire.
– Nous n'avons pas l'utilité de cette arme. Nous devons la détruire. Mais avec...
Dageus le coupa dans sa tirade effrayée.
– Est-elle opérationnelle ?
– Je l'ignore.
VOUS LISEZ
Helldown #2 - Ville de glace
Werewolf(Histoire originale qui m'appartient entièrement) (En cours de correction) Plusieurs semaines se sont écoulées depuis que l'Academy est tombée, Heilin Maxwell, ancienne Headhunter et nouvelle Vanadis des Wastes, rentre chez elle au Panthéon. Ce jo...