Chapitre 18: Fracas

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Un bruit de verre cassé vint contribuer à augmenter l'angoisse que je ressentais déjà. Je sortis de ma chambre et descendis les escaliers en trombe, manquant plusieurs fois de dévaler les marches. Je me mis à courir vers l'origine du son. Mon cœur battant bien trop vite et fort à mon goût, je m'approchai​ à une vitesse folle de la cuisine, glissant sur le carrelage et, au passage, failli me ramasser au sol tel un veau essayant de marcher pour la première  fois. Surpris par ma prestation de glissade sur carrelage, Asriel et Papyrus me regardèrent et se lancèrent un regard. Papyrus se leva en même temps qu'Asriel et ils crièrent en se tapant dans la main:

- 50 POINTS POUR GRIFFONDOR !!!(#teamserpentar#Yejun-ah)

J'analysai alors la situation dans laquelle je me trouvais. J'étais debout en face des deux adolescents hilare. Un verre cassé était au sol et Sans dormait sur le canapé, mon cerveau avait donc imaginé un scénario horrifique à base de verre cassé, de petite fille creepy et de meurtre sanglant. Mes nerfs lâchèrent et je poussa un long soupir de soulagement  en m'asseyant en tailleur en face des deux garçons.
Asriel me regarda avec un sourire.

- Que nous vaut cette soudaine panique ?

- Rien de spécial, j'ai juste entendu le verre quand il est tombé et j'ai eu peur c'est tout..

Asriel sembla septique mais détourna la tête et recentra son attention sur son cahier. Les deux garçons semblait faire leurs devoirs, plus précisément de la philosophie.

"La diversité des cultures est-il un obstacle à l'unité du genre humain ?"

Le sujet de leur devoir-maison ne m'inspirait pas grand chose. Les monstres étaient t'ils considérés comme une culture en soit ? Je ne savais pas vraiment. Je ne savais même pas si maintenant quiconque se souvenait de l'existence des monstres. Et il ne restait personne dans l'Underground désormais. Absorbée par mes pensées, je ne remarqua pas que Papyrus s'était levé et avait ouvert la porte.

- Madame Dreemurr, bonjour ! Asriel est bien là, entrez donc.

Une voix douce et pleine de tendresse lui répondit.

- S'il te plaît, appelle moi Toriel ! J'ai ramené de quoi manger pour tout le monde.

Toriel. Oui c'était bien elle, la maman chèvre protectrice que j'avais connue. Elle était vêtue de la même robe qu'elle portait à notre première rencontre. Elle arborait des cheveux blancs -pas de vieillesse, mais des cheveux blancs naturels- très long dont deux mèches étaient ramènes sur les épaules. Elle était souriante et accueillante comme à son habitude. Elle traversa la pièce accompagnée de Papyrus et nous rejoignit. Elle se pencha et embrassa son fils sur le front. Elle s'approcha de moi. Je me levai avec précipitation, elle me regarda, sourit et me pris dans ses bras.

- Te revoilà enfin ! Ça fait si longtemps !

Je lui rendit son câlin.

- Tu m'as manqué aussi, Toriel.

- Tiens ? Tu as enfin perdu l'habitude de m'appeler Madame ?

- Euh.. Oui..

Je me rendis compte de ma gaffe. Elle s'affaira à la cuisine. Et comme à son habitude, servit de la tarte. Je la rejoins et me mis à l'aider. De sa gentillesse habituelle, elle entama une conversation.

- Alors.. Tu comptes reprendre la fac d'art ?

J'hocha la tête doucement. Cette idée m'étais venue il y a un moment. Rester dans la maison sans arrêt ne m'aidais pas du tout à retrouver mes souvenirs.

- C'est bien, la Fac te permettra de sortir un peu.. Rester ici c'est bien, mais il faut que tu te replonge dans la vie d'étudiante dans laquelle tu étais avant.. hum.. Tout ça.

On entendit Pap hurler après Sans pour qu'il se réveille parce qu'il "prenait tout le canapé". Évidemment, Sans se retourna dans un gémissement de mécontentement, demandant à son frère "encore cinq minutes". Toriel rit et me demanda si Sans dormait la nuit car il s'endormait souvent la journée. Sa question me fis douter, il était en effet très souvent endormi aux environs de 14h, comme s'il avait quelques heures de sommeil à rattraper. Quand je me réveillais en pleine nuit dans l'Underground, la lumière de la chambre de Sans était toujours allumée et on y entendais du mouvement.

- Luna ? Ça va ?

Je me rendis compte que Toriel attendait toujours une réponse à sa question et qu'elle me fixait avec un air légèrement inquiet.

- Oui bien sûr, enfin je crois. Je pense qu'il s'endort souvent parce qu'il ne trouve rien d'autre à faire.. C'est dans sa nature de dormir tout le temps.

- C'est vrai, il n'a pas l'air fatigué pourtant il s'endort. Tu le connais bien !

Elle ria et sortit la tarte du four. Je sortis un plat et à deux, nous demoulâmes la tarte prudemment. En apportant la gourmandise dans le salon, on remarqua qu'il était encore plus remplit qu'avant. Désormais, il ne contenait plus trois personnes mais cinq. Undyne et Alphys venait apparement d'entrer. Elles étaient toute les deux en tenue de ville. Undyne ne semblait pas en service et riait avec Papyrus. Quant à Alphys, elle déblaterait sur des "mangas" et "animés" avec Asriel, qui avait l'air complètement perdu dans les explications du médecin. Comme Sans prenait encore la totalité du canapé, nous nous asseyâmes à genou autour de la table basse, parlant de tout et de rien mais surtout de l'accident, ce qui ne me plaisait pas particulièrement.

- D'ailleurs, grâce au témoignage de Mettaton, on a pu faire un portrait robot !

Undyne semblait surexcitée par ce qu'elle nous annonçait. Asriel sembla intrigué.

- Ah ? Tu l'as avec toi ? Ce serait bien de le voir.

Elle sembla chercher quelque chose et sortit un papier de son sac qui semblait usé par un pliage et dépliage constant. Elle le tendit donc au fils de Toriel qui l'attrapa et le regarda. Une multitude d'expressions vinrent à son visage, passant d'un air surpris, intrigué, inquiet et enfin la tristesse termina son expression et tout ceci en seulement quelques petites secondes. Quand il reprit enfin son expression habituel il rendit ce portrait à son propriétaire.

- Comment une fille avec un air aussi enfantin peut elle faire ce genre de chose...

- Le cerveau humain peut parfois être vraiment paradoxale.

Alphys semblait perplexe envers les paroles d'Asriel.
Elle continua sur le chemin de "la complexité du cerveau humain" qui pouvait parfois mener vers la folie au sens pur du terme. Elle expliqua que la médecine d'aujourd'hui n'arrivais toujours pas à comprendre tout les mécanismes de notre encéphale et que malheureusement, parfois, même les gens qui autrefois était des personnes lambda étaient désormais damnés. Tout cela pouvant être causé par un élément déclencheur.

- E-évidemment je ne suis pas psychologue.. Je suis simplement médecin, mais j'ai eu quelques cas de traumatisme qui tourne en colère intense envers le m-monde parce qu'il n'est jamais venu les aider.. C'est compliqué de les maitriser.. Mais la plupart du temps, un traumatisme évolue en agoraphobie.

Alphys semblait complètement passionnée et quelque part effrayée par ce qu'elle nous expliquait.

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Hey hey Hey ! C'est Winaki ! Je voulais vous remercier pour vos commentaires et vos votes, la fanfiction avance bien, je commence à développer les personnages et leur faire prendre de l'importance.

Hey hey Hey ! C'est Winaki ! Je voulais vous remercier pour vos commentaires et vos votes, la fanfiction avance bien, je commence à développer les personnages et leur faire prendre de l'importance

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Que l'action commence ! =)

[Undertale Fr] Luna's JourneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant