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La première chose que je remarquai fut ses magnifiques yeux gris ensuite vint ses lèvres étirées en un rictus.

– Il te faut une voiture. En attendant, je vais accepter de te servir de chauffeur. Je suis généreux.

Il était venu me chercher, était-ce un signe?

Non, c'était typique de lui.

Qu'il était beau!

Comment faisait-il pour avoir cet air volontaire, fier en tout temps? Sa posture, son regard, sa tenue, tout le rendant magnifique. C'était tout simplement inconcevable.

– James. Tu m'as fait sursauter, le saluai-je en oubliant les battements stupidement forts de mon cœur.

– C'était ce que je souhaitais, viens, je vais te ramener chez ta couveuse de sœur.

– C'est elle qui t'a dit de venir? demandai-je marchant pour le rejoindre.

– Je passais par là et je me suis dit que ça t'aiderait.

– Merci. J'ignorais que c'était ainsi.

– Ce n'est pas comme ça à vrai dire, mais ce coin est le coin des affaires. La nuit, les bureaux sont fermés donc les travailleurs quittent l'ile, donc plus de taxis.

Logique.

– J'aurai bientôt ma voiture, merci encore.

– Pourquoi ne prends-tu pas l'une de celles qui sont chez toi?

– Je ne vais tout de même pas me rendre au travail en Ferrari.

– Va en Lamborghini alors.

Et il a 29 ans...

– Non, je veux dire que...

– Tu n'es pas femme d'affaires, tu es juste serveuse ou aidante en cuisine, tu ne peux faire ça. Je le sais. C'était comment?

J'étais maintenant à côté de lui.

– Parfait. Je suis fatiguée par ce rythme, mais je vais m'y habituer.

– Tu travailles près de douze heures par jour, tu pourrais laisser le travail au siège, proposa-t-il.

– Non, ça va bien aller.

– Si tu es trop fatiguée, tu peux te blesser au travail, Ma.

– Je vais bien. Une bonne nuit de sommeil et tout ira bien.

– Si tu le crois vraiment... viens, la voiture est à l'autre bout, me dit-il en montrant sa Maserati noire.

– En fait, tu aurais un poste disponible? voulus-je savoir.

Il s'arrêta me regarda en silence.

– J'aimerais bien aider une amie.

– Tu as une amie qui a des problèmes pour trouver du travail, dit-il lentement.

– Je viens de la rencontrer. Je crois que ça pourrait l'aider.

– Je vais en parler à mon assistante. Pas de problème. Si ce n'est pas possible dans mon branche, j'en parlerai aux autres ou à Logan.

Je souris, contente.

– Merci.

– Je n'ai encore rien fait.

– Mais tu le feras.

Il déverrouilla la voiture et en silence, on monta.

– Attache-toi, dit-il immédiatement quand il quitta le stationnement.

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