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– Dis-moi ce qui ne va pas, me demanda Mae en me caressant le bras, sa tête contre mon épaule.

J'enfouis mon visage dans ses cheveux et me retins de soupirer. Cette odeur, cette douceur, cette chaleur, qui aurait cru que je me sentirais chez moi, rien qu'en sentant l'odeur de ses cheveux ?

– Chéri?

– Hum, fis-je pour lui laisser croire que j'avais été distrait. Quoiqu'avec elle, je l'étais toujours.

Je me retrouvais toujours à me demander ce que j'avais fait pour avoir une telle femme dans ma vie. Ou encore, je me questionnais sur mon passé sans elle. Comment avais-je pu fréquenter toutes ces femmes sans me douter qu'un jour, mon cœur battrait à un rythme fou rien qu'en entendant le nom d'une femme ?

– Ce n'est rien, dis-je en raclant la gorge avant de l'attirer plus contre moi. Elle comprit le message et se colla plus à moi, glissant sa jambe entre les miennes avant de déposer sa tête dans le creux de mon cou.

Un petit sourire s'étira sur mes lèvres quand je l'entendis soupirer et la sentis embrasser ma peau.

Elle était si transparente, pensais-je tandis qu'elle se mettait encore plus confortable. Maintenant que je sentais son ventre rond contre moi. Une émotion que je n'arrivais toujours pas à décrire me saisit. Elle était indescriptible, car c'était une multitude d'émotions. J'avais peur d'échouer mon rôle, car chaque enfant était différent. J'avais une hâte qui me donnait envie d'avancer le temps, si je le pouvais juste pour voir ma fille, de la voir dans tous ces vêtements qui l'attendaient déjà. Je voulais la voir dans les bras de sa mère, dans ceux de son frère. Je voulais déjà voir son premier sourire, mais j'avais aussi envie que ce moment dure éternellement. J'adorais caresser le ventre de Mae. J'adorais le fait qu'en ce moment, elle se laissait aller plus vers moi, me laissais la gâter autant que je voulais. Avant, elle préférait cuisiner par elle-même, me demandait moins de massage tandis que maintenant, j'avais l'impression d'être encore plus important et nécessaire dans sa vie.

Et, il y avait cette fierté, cette joie que ma future femme, la seule femme de ma vie, était enceinte de notre enfant. Pouvais-je être plus heureux ? Non, je ne le croyais pas.

– Ma mère m'a téléphoné pendant que tu investiguais sur la provenance du livre, me confia-t-elle de cette voix qui me rendait dingue.

Il y avait-il une partie d'elle qui ne me rendait pas dingue ? me demandai-je.

Elle était capable de me prendre, de jouer avec mes émotions comme un enfant jouant avec une poupée, la tournant dans tous les sens, la déshabillant, la mettant dans l'eau pour, ensuite, la jeter comme si de rien n'était.

Voilà ce qu'elle faisait de moi.

– Et qu'est-ce qu'elle t'a dit? demandai-je en caressant sa cuisse de mon pouce.

Nous étions pendant l'après-midi, installés confortablement dans le salon de ma maison principale qui se trouvait à être en Sicile.

– Elle m'a demandé pour la date de notre mariage.

Je n'étais pas surpris, pas du tout, pour être franc.

– Elle dit qu'il faut chercher à créer de bons souvenirs dans les moments le plus sombres.

Elle n'avait pas tort, cependant j'avais envie que Mae décide en fonction de ses désirs.

– Et toi, tu en penses quoi? Lui demandai-je ne cherchant son regard.

Habituée à moi, elle savait pertinemment que pour les discussions de la sorte, je préférais que l'on se regarde dans les yeux, que l'on s'accorde le plus d'attention possible. Donc, doucement elle se redressa, s'appuya sur son coude et m'accorda toute l'attention que je voulais.

Apprends-moi ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant