Apprends-moi ✅

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Dès que l'on arriva chez ma sœur, la première chose que nous remarquâmes fut ses trois enfants ainsi que son chien assis devant la porte d'entrée.

Dès qu'ils virent la voiture, ils se précipitèrent vers nous.

Peinée de les voir avec les larmes aux yeux, se faisant du sang d'encre pour leur mère, je n'attendis pas que James éteigne la voiture.

Il stationna la voiture et la seconde suivante je les avais dans mes bras.

– Maman est partie à l'hôpital, elle avait vraiment mal, commença A.

J'embrassai leurs cheveux et m'efforçai de ne pas laisser leur peine me mettre les larmes aux yeux. C'était la dernière chose qu'ils méritaient ce moment.

- Elle va accoucher ? demanda Cherry.

– On ne sait pas encore. Il se pourrait que non, fit mon copain en venant nous rejoindre.

– Mais elle ira bien, pas vraie ? Maman ira bien, pas vraie ? Je ne veux pas qu'elle continue de pleurer et d'avoir mal, dit Alex, la voix tremblotante.

Ses grands yeux étaient voilés par des larmes qui menaçaient de couler. Il faisait de son mieux pour ne pas pleurer pour ne pas mettre son jumeau dans le même état.

Dans son pyjama, avec ses cheveux en désordre, ses yeux remplis de larmes, il me semblait si perdu, si pris au dépourvu. Il était entouré de ses frères et sœurs, pourtant on dirait qu'il était seul.

Et c'était le cas pour les deux autres.

Ces enfants avaient presque des étoiles dans leurs orbes gris quand ils étaient avec leur mère.

– Ce n'était pas toi qui disais que ta maman était la plus courageuse ? Intervint l'oncle et déposant sa main dans les cheveux du concerné.

Alex hocha la tête avant de renifler.

– Mais et si...

La voix de A était encore plus craquelée. Il n'était qu'à fil de partir en pleure.

– Mon ange, elle ira bien. Votre maman vous aime trop pour qu'elle laisse quelque chose lui arriver, dis-je.

Je l'espérais sincèrement.

– Donc elle ira bien ?

– Je suis certain que oui. Allez, rentrons, fit James en soulevant A dans ses bras. Je pris Alex sur mon épaule tandis que James passait un bras autour de l'épaule de sa nièce.

– On pourrait lui parler ? Ou parler à papa ? quémanda cette dernière.

– Il ne peut pas en ce moment. Il doit rester auprès de votre mère, lui dis-je à contrecœur.

– Mais à votre réveil, il le pourra et peut-être même votre mère.

– Mais je n'ai pas envie de dormir, dirent les trois ensemble.

Le synchronisme chez ces enfants...

– Vous avez trouvé le nom pour votre sœur ?

– Non, pas encore. Nico n'est pas là, on ne peut pas, commença Alex. Maman a dit les quatre, termina son petit frère. Il nous montra quatre de ses petits doigts.