Apprends-moi ✅

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Après le calcul des votes, la prochaine fiction à publier sera Loco d'elle!

Bonne lecture!

Dans la peau de James, quelques heures plus tard

Il était en retard, il devait passer il y a trente minutes. Ce n'était pas dans son habitude d'être en retard, que se passait-il ?

Je fixais le mur froid devant moi, inquiet.

- Cesse de bouger ton genou, veux-tu ? me demanda un prisonnier assis à côté de moi.

Je soupirai et passai ma main dans mes cheveux. Il faudrait les couper et ma barbe aussi. Il me faut mon lit, mais surtout ma femme et mon fils.

Merde, qu'est-ce que je foutais ici ? Il m'avait bien eu.

Peu importait combien de fois j'avais rejoué les scènes dans ma tête, je n'avais trouvé un moyen de me sortir de cette situation. Cet homme avait passé plusieurs mois à mijoter ce plan contre moi et moi, je ne l'avais pas vu arriver.

- James, ton putain de genou.

Je le regardai en silence et fronçai les sourcils.

- Fous-moi la paix, dis-je, agacé.

Effectivement, il se leva et me laissa assis seul sur le banc.

Comment allait-elle ? Bientôt notre fille viendra au monde, elle devait s'inquiéter. J'espère qu'elle se reposait et qu'elle ne manquait pas ses repas.

Je ressassai la discussion que nous avions eue hier. J'espérais sincèrement qu'elle m'ait écouté.

Un petit rire s'échappa de mes lèvres. Qu'est-ce que je racontais? Ma femme ne m'écoutait que quand cela lui chantait. Elle ne m'avait absolument pas écouté.

Merde.

- Qu'est-ce qui te met dans cet état ? Le fait que ton frère soit en retard ?

- Ce n'est pas dans ses habitudes.

- Il est peut-être en train de te sortir de là, me dit Sylvio en s'asseyant à côté de moi.

Je ne dis rien.

- Et si quelque chose leur était arrivé ?

- Comme quoi ? Ta famille vit presque dans un char de guerre. Personne ne peut pénétrer votre maison comme si de rien n'était.

Comment pouvait-il avoir autant d'informations sur moi ? Je le concède, Gio était connu, mais plusieurs fois, Sylvio avait donné des informations que seuls un membre de ma famille ou un employé connaitraient.

- Personne n'est à l'abri du danger, murmurai-je en appuyant mes coudes sur mes genoux pour cesser ce tic nerveux.

- Viens, allons rejoindre les autres dehors.

- Vas-y tout seul, je vais attendre encore un peu.

Au lieu de se lever et de partir, il resta à côté de moi. On dirait qu'il était mon ombre.

- Combien t'ont-ils payé ? demandai-je tout à coup.

- De quoi parles-tu ?

- Combien t'ont-ils payé pour que tu acceptes d'atterrir ici ? Cela valait-il vraiment le prix ?

- De quoi est-ce que tu parles ?

Énervé, je me levai et quitta la pièce, le laissant assis. Pourquoi resterait-il tout le temps collé à moi sans motif ? Je n'étais pas l'homme le plus apprécié de cette prison.