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Je ne pouvais pas détacher mes yeux de l'écran, sous le choc. Après plus de deux heures de visionnement, la réponse que je cherchais était là, devant moi. Réponse que je refusais d'accepter.

- Madame Denver ?

- Oui, dis-je, absence, toujours sur le choc, les yeux fixés sur l'écran.

Non, impossible. Cela ne pouvait pas être de sa faute.

- Voulez-vous que je contacte votre beau-frère ? Il est tard, mais je suis certain qu'il ne dort pas, le connaissant.

Seigneur, comment était ce possible ? Gio responsable de tout ça ? Pour quelle raison collaborait-il avec ces personnes ? Non...

- Est-ce que je peux être seule, s'il vous plait ?

- Oui, bien sûr. Je serai dehors, appelez-moi si vous avez besoin de moi.

J'acquiesçai et pris la manette. Incrédule, je reculai la scène pour la revisionner, le cœur battant la chamade. Non, il y avait erreur.

Pourtant on voyait le grand-père de James en train de clairement mettre dans une enveloppe cette preuve qui avait été retrouvé par la police. Retrouvée deux heures après qu'il l'a mise dans l'enveloppe.

Comment allait-on pouvoir annoncer cela à James ?

Je poussai un long soupir avant de me lever. Zack, il fallait que je lui parle.

Quand j'ouvris la porte, je surpris Yannis en train de regarder un enregistrement d'une partie de basket. Il s'empressa de le cacher, mais je m'en fichais bien de ce qu'il pouvait être en train de faire en ce moment. Ce qui m'importait était le fait que le grand-père de mon mari semblait le trahir.

Non, il était impossible que Gio fasse cela. Il devait y avoir une explication juste. Il était impossible que cet homme adorant sa famille la trahisse.

Je devais parler à Gio.

- Merci de m'avoir aidé et accompagné. Bonne soirée, dis-je distraite.

- Bonne nuit, madame.

Rapidement, comme si j'avais le diable à mes trousses, je quittai l'endroit.

Gio, où était-il ?

En premier lieu, je me dirigeai vers sa chambre, car il était tard, mais après avoir cogné plusieurs fois sans réponse, je déduis qu'il n'y était pas. Pour m'assurer que ce que j'avançais était vrai, j'ouvris la porte de la chambre et effectivement, il était ailleurs.

Sans tarder, je me dirigeai vers son bureau en espérant l'y trouver. Après avoir discrètement frappé à la porte, j'entrai dans la pièce.

Il y était.

À deux heures du matin, il était dans son bureau. Endormi.

En silence, je regardai le vieil homme dormir, la tête contre le dossier de son fauteuil, derrière son bureau qui était d'ailleurs recouvert d'un tas de papier.

Qu'est-ce qui le tenait éveillé aussi tard ?

Doucement, je m'approchai du sofa proche y pris la mince couverture avant de m'approcher de Gio. Doucement, je le protégeai de la douce fraicheur avant de me pencher vers les documents pour les ordonner, car plusieurs menaçaient de tomber.

Je venais de ramasser un papier pour l'intégrer dans la chemise proche quand je remarquai ce qui retenait Gio dans son bureau ; James.

Je regardai les autres feuilles et découvris une dizaine de photos de ce qui semblait être les preuves contre James. Je m'arrêtai sur cette photo du DVD que la police avait reçu plus tôt dans la journée, choquée. Comment était-ce possible ? Dans quelle situation s'était-il mis ?

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