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Le lendemain, mon arrivée au travail attira le regard de tous les employés de mon étage. Il y avait deux choses en commun sur leur visage. La surprise et la curiosité.

Ils devaient surement se demander comment une telle chose avait pu se produire.

Je ne saurais pas vous l'expliquer si c'était vrai, chers curieux.

Mais mes heures de travail se passèrent parfaitement bien. Pour ce qui est du restaurant, ce fut autre chose.

Encore une fois, je devais servir et Anna, la serveuse de réputation désagréable était au travail aujourd'hui.

Le peu de fois que je l'avais rencontrée, jamais elle ne m'avait sourit ou regardé avec un peu d'intérêt.

Sauf que cette fois, elle semblait particulièrement d'humeur joviale. Enfin, si son mince sourire comptait.

– Bonjour, lui dis-je en entrant la salle d'employés pour profiter de ma petite pause.

– Bonjour Mae.

Ce fut silence.

Devrais-je essayer de lui parler?

Je partis à mon casier récupérer mon cellulaire et m'assis par la suite sur un banc.

Xan m'avait écrit pour prendre de mes nouvelles. Il fallait croire qu'elle aussi craignait pour ma première journée de travail après l'annonce de cette histoire entre James et moi.

Je lui répondis et à Andie aussi avant de me retrouver à ne rien faire.

Je plaçai à mon côté mon cellulaire avant de regarder en biais Anna.

Et il se trouve qu'elle aussi faisait pareil.

Me prenant à court, elle partit à rire.

– Je ne suis pas effrayante, tu sais?

Je sentis le rose me monter aux joues. Ce n'était pas ce que disaient les autres, en tout cas. Et sincèrement, elle ne m'avait pas semblé contredire ce que les autres disaient d'elle ces derniers jours.

– Je vois que tu t'adaptes bien au travail, fit-elle.

– J'aime travailler dans ce domaine.

Elle hocha la tête et ce fut un autre silence lourd.

– Tu sais que parmi mes clients, il y a des journalistes qui sont venus spécialement pour avoir la chance de t'avoir comme serveuse?

Comment pouvaient-ils savoir que je travaillais ici? Ils m'avaient suivie?

– Émile me les a tous confié, il est assez bon pour les reconnaitre.

Je devrais réellement remercier mon ami, dans ce cas.

– Merci de t'occuper d'eux, tu aurais pu refuser.

– Je ne suis pas cruelle, je n'aime juste pas trop parler quand je travaille.

C'était pour cette raison qu'ils disaient qu'elle ne voulait rien savoir d'eux.

– Mais tu pourrais avoir des personnes à qui parler pendant les pauses.

– C'est ce que je fais en ce moment.

Elle savait se faufiler dans une discussion, en tout cas.

Je ne dis rien, je n'étais pas la plus sociable et avec elle, je semblais l'être encore moins.

– Félicitation pour ton couple.

Nous ne sommes pas réellement ensemble, fus-je tentée de dire, mais je ne fis rien de la sorte.

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