- ... Tu ne sais pas à quel point c'est devenu difficile pour moi de me lever, une fois assise et ta fille bouge tellement, James, disais-je à mon mari.Trente-quatre semaines de grossesse, encore un peu et, mon enfant viendra au monde pourtant, mon mari était toujours emprisonné.
James qui m'écoutait en silence depuis jusque-là leva enfin la tête et regarda mon ventre. Cependant, aussitôt qu'il déposa ses yeux sur moi, il les détourna rapidement, fixant ailleurs, cependant, j'eu le temps de voir ses yeux. Ils étaient fatigués, mais surtout humides, comme si mon mari allait pleurer.
Je perdis immédiatement ce faux sourire et me mordis la lèvre.
- On attend l'autorisation du procureur de New York. Ils ne peuvent pas te garder en prison aussi longtemps ici alors que les preuves sont aussi peu concluantes et...
- Tu sais aussi bien que moi, qu'il y en a de plus en plus, Ma, dit-il en me regardant dans les yeux.
Ah, ce visage, ce regard, quand était-ce la dernière fois que j'avais vu ? Ce mélange de rage, de désespoir, de haine et de tristesse, la dernière fois que je l'avais vu était à la mort de Fatima. Je m'étais juré de faire de mon mieux pour ne plus le voir dans cet état, aussi détruit.
Je me mordis la joue et serrai le combiné dans ma main avec plus de force.
- Et tu sais aussi bien que moi que ces foutues preuves n'arrivent pas par hasard.
- Je ne veux pas que tu continues à chercher.
- Tu ne peux pas m'empêcher, James. J'ai décidé que tu seras auprès de moi pour la naissance de notre enfant et tu le seras. Si je ne dois pas dormir pour trouver toutes les informations possibles, je le ferai, dis-je fermement.
Il secoua la tête.
- Non, je ne veux pas que tu te mettes en danger.
- Et moi, je ne veux pas que tu rates la naissance de tes deux enfants. Cette discussion est d'ailleurs close, dis-je.
Il écarquilla les yeux, sur la surprise. Je sais, habituellement, je ne parle pas de la sorte, mais il était hors de question que James manque la venue de sa fille parce qu'il est en prison pour un demeuré de première classe. Oh que non.
- Comment va Nico ?
- Tu lui manques.
- Il n'est pas insupportable ? Il a tendance à devenir sauvage et se rebeller quand je ne suis pas là.
- Non, tout est sous contrôle.
Tout et aussi longtemps qu'il se souvienne qu'il n'était qu'un enfant et qu'il ne cherchait pas à tenter de jouer le rôle d'un homme, il était contrôlable.
- Cinq minutes !
Je soupirai et allai déposer ma main sur mon ventre.
- Demain, Viviane viendra te voir, dis-je.
- Ma...
- Et ton frère aussi. Tu lui manques tellement.
- Mae...
- Tu sais ce que j'ai remarqué sur ta fille ? Elle est tellement, cette fois, ce fut lui qui m'interrompit.
- Je t'aime, dit-il doucement.
Je retins mon souffle et me mordis la lèvre inférieure. Je n'allais pas encore une fois pleurer parce qu'on me disait que j'allais devoir lui dire au revoir. Pas comme chaque fois, allé, ne pleure pas, me dis-je en secouant la tête.

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Apprends-moi ✅
RomanceQuelques étapes sur comment agir avec la femme de sa vie, de James Denver: 1- Être toujours là pour l'écouter. 2- Être l'épaule sur laquelle elle pleure, l'aider de ton mieux. 3- Lui faire comprendre qu'elle est tout sauf faible. 4- Lui apprendre...