J'ouvris la porte avec la crainte que l'on me hurle de dégager des lieux, mais je n'avais pas le choix alors, j'entrai dans la chambre en silence.
- Nico ? appelai-je l'enfant qui s'était enfermé dans sa chambre depuis quatre jours déjà.
Depuis l'annonce de la disparition de son père, Nico s'était enfermé dans sa chambre et refusait d'en sortir.
- Je t'ai apporté à manger, dis-je doucement en m'avançant plus encore, puisqu'il ne m'avait pas encore mis à la porte.
- J'ai pas faim, dit-il en marmonnant.
- Mais il faut que tu manges.
- Non. Je ne suis pas obligé.
- Tu ne peux pas manger une fois par jour seulement.
- Pourtant il y en a qui le font et qui dit que papa mange ?
Il n'avait pas tort. Cependant...
- Nico, ces gens ne font pas le choix de manger une seule fois, ils en sont obligés. Tu ne peux pas te servir de cette excuse pour ne pas manger et tu n'as pas non plus le droit de gaspiller, dis-je fermement en allant vers son lit.
- Mais je n'ai pas d'appétit.
- Mais tu dois manger, tiens, assieds-toi, dis-je.
Il poussa un petit soupir, se redressa, attacha ses cheveux avant de prendre le plateau que je lui tendais.
- Merci, dit-il en prenant sa cuillère.
- Ce n'est rien. J'aimerais que tu sortes un peu de cette chambre.
Il me regarda en silence, consterné.
- Tu aimes papa, pas vrai ?
- Bien sûr que je l'aime.
- Alors pourquoi es-tu aussi calme ? pourquoi tu ne pleures pas ? moi, je vis ses yeux s'humidifier, j'ai tout le temps envie de pleurer, dit-il en essuyant rageusement ses yeux.
- Je ne peux pas me le permettre. Tu comprendras plus tard.
Si je pleurais tout le temps comme j'avais envie de le faire, qui s'occupera de lui ici ?
- Tu ne peux pas te le permettre ?
- Non, mange, mon amour, dis-je en souriant.
J'avais bien peur que si je me mettais à pleurer la disparition de mon fiancé, je ne cesse pas, par la suite.
- Pourquoi refuse-tu de voir ton oncle ?
- C'est papa. Ils se ressemblent trop.
Ah...
- Ton père est en vie, je le sais, dis-je.
- Comment peux-tu le savoir alors que personne ne le sait.
- Parce que je le sens.
Et aussi c'était ce que je me disais pour rester saine d'esprit.
- Tu le sens ? Ce ne serait pas ma sœur qui te donne des coups, que tu sens ?
Je souris et allai ébouriffer ses cheveux.
- Ça et le fait que ton père soit en vie. Fais-lui confiance, il ne te laissera pas seul.
Il renifla et hocha la tête avant de manger.
- Je dois rencontrer le médecin demain, tu veux venir avec moi ?

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Apprends-moi ✅
Roman d'amourQuelques étapes sur comment agir avec la femme de sa vie, de James Denver: 1- Être toujours là pour l'écouter. 2- Être l'épaule sur laquelle elle pleure, l'aider de ton mieux. 3- Lui faire comprendre qu'elle est tout sauf faible. 4- Lui apprendre...