Hoseok soupira en rentrant dans son appartement, fatigué de ses quatre dernières heures de cours intensives, où il n’avait eu qu’une pause de dix minutes après deux heures. Il était exténué. Nonchalamment, il laissa tomber son sac à l’entrée de son habitat puis déposa comme tous les soirs ses clés sur le buffet de l’entrée. Tranquillement il se dirigea dans sa cuisine ouverte, ne lança même pas un regard pour son salon puis se prit un grand verre d’eau avant de retourner chercher son sac et de monter dans sa chambre ; une tablette de chocolat sous le bras.Naturellement, il partit dans son couloir avant d’entrer dans sa chambre, grandement éclairée de cette lumière froide d’hiver, rendant sa pièce encore plus pâle et lumineuse. C’était plaisant aux yeux du grand noir de jais. Il ne jeta même pas un coup d’œil aux tonnes de cahiers et feuilles volantes qui trônaient sur son bureau. Il avait également arrêté de chercher le courage pour ranger tout ce bazar. Non il se contentait juste de vivre de cette manière, et cela lui allait.
Nonchalamment, il se laissa tomber sur sa chaise de bureau design, un long soupir à l’appui. Ses grandes mains vinrent alors frotter son visage éreinté, alors qu’il regardait distraitement l’heure sur la grande horloge qui meublait le pan gauche de sa chambre. 19 h 30, il avait l’impression de rentrer tous les jours un peu plus tard. Il ferma un temps ses yeux en prenant quelques secondes pour reposer ses prunelles qui le brûlaient à chaque fois qu’il abaissait ses paupières. Il n’avait plus de temps pour lui.
Lentement, il rouvrit ses yeux et tomba sur son lit aux draps épais et défaits, remontés jusqu’à la tête du lit. En les voyant ainsi, il avait une puissante envie de s’y jeter pour commencer sa nuit d’au moins douze heures. Pourtant il se résonna rapidement en se rappelant toutes ses obligations, telles que faire la vaisselle, travailler et cuisiner pour son tendre petit frère. Son sourcil droit tout aussi sombre que sa chevelure se releva à cette pensée : Jungkook. Où était-il ?
Son cœur se mit alors à battre plus vite d’un coup, son souffle se fit éreinté alors que la panique prenait possession de son corps. Il ne pouvait pas laisser Jungkook seul, il le savait pourtant. Lorsque celui-ci était en pleine crise, il était capable de n’importe quoi, il ne comprenait plus la gravité de ses actes, il se retrouvait seulement obnubilé par les bourdonnements dans son crâne, cette douleur sourde qui le rendait amorphe. Qui le rendait fou. Et Hoseok malgré tout savait qu’il ne devait pas laisser son frère dans ces situations.
Rapidement, il quitta sa chaise roulante pour fouiller dans toutes les pièces de son appartement. La salle de bain en premier, son cadet avait toujours eu pour habitude de se cacher sous l’évier lorsqu’il avait peur. La cuisine, il ouvrit à la volée tous les placards ; le rythme de son palpitant ne voulait pas se calmer. Le placard à chaussures, les meubles suffisamment grands ou élevés, rien n’y faisait : son frère était introuvable. Il avait parcouru toute son habitation, soulevé toutes les couettes et plaids, il avait tout fait, il n’arrivait pas à retrouver Jungkook.
« Jungkook ! Kook-ah ! » l’appela-t-il une dernière fois dans tout son appartement, alors qu’il retournait dans l’entrée de son studio pour récupérer ses clefs, enfilant son bomber sombre sur ses épaules masculines.
Un juron passa la barrière de ses lèvres fines alors qu’il se sentait presque trembler tant il avait peur. Cette même image de son frère au bord de la fenêtre, le visage adamantin, apathique qui lui avait donné des sueurs froides. Cette image ne cessait jamais de tourner dans sa tête. Elle le terrorisait, il ne voulait pas perdre son petit frère une nouvelle fois.
Alors qu’il tapait rapidement sur son téléphone pour envoyer un message à Taehyung, le pas pressé qui s’apprêtait à passer le seuil de la porte, il entendit des pas dans son couloir. Des pas feutrés, d’une délicatesse et légèreté sans fin. Une fragrance délicate de framboise et mangue. Son cœur se calma tout en se sentant lourd, d’un sentiment se rapprochant du soulagement, de la colère, de la peur tout juste effacée. Il tourna ses yeux aussi sombres que ceux de son frère, couleur anthracite et obsidienne vers le couloir. Son cœur était de plus en plus apaisé, la panique s’en allait, il ne restait plus que ce drôle de sentiment qui le rendait lourd et amorphe.
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ROSE COTONNEUX T.1
Любовные романы❝ jibooty a commenté votre photo : "daddy t'es baisable." jungkook s'étouffa avec sa propre salive en lisant la notification sur son téléphone. ❞ « il se laissa tomber aux côtés de celui qui lui faisait tourner la tête, et observa d'un air hagard le...