Il sentait des doigts qui glissaient rudement contre son épiderme sensible, comme une caresse rugueuse, douloureuse. Il sentait des ongles qui griffaient sa peau délicate et réchauffée par l’excitation primaire qui agitait son âme. Les jambes maladroites et pressées s’emmêlaient dans un ballet peu accordé. Le silence ne laissait passer que les respirations allaitantes et les soupirs effacés dans des cognements brutaux aux murs. Et les étoiles, cachées sous cette lune protectrice, étaient spectatrices d’une scène passionnée et érotique où toute tendresse s’était envolée loin pour ne pas prendre part à cette union malsaine.La tête de Jungkook tournait sous toutes ses sensations qu’il avait déjà connues mais qui étaient pourtant si exquises. Ses mains habituellement maladroites semblaient trouver toutes les manières les plus belles et les plus brutales pour assouvir et asseoir son autorité sur l’homme qui se pliait avec plaisir devant celui qu’il appelait daddy. Le jeune brun ne contrôlait plus rien, de maigres picotements venaient chatouiller le bout de ses doigts, son estomac avait chaud comme tout son corps. Et son cœur ne semblait vouloir prendre un rythme régulier, oscillant entre tachycardie et bradycardie.
Alors qu’il plaquait brutalement le blond cendré contre un quelconque mur de ce qu’il pensait être le salon, il se recula quelques secondes pour observer l’homme qui se situait sous lui, leur état, celui de leur excitation et de leur relation détraquée. Que ce passait-il ? L’étudiant ne comprenait plus. Il se laissait juste porté par cette boule dans son estomac, celle qui s’appelait culpabilité et douleur, qui faisait régner en son cœur un ravage d’émotions tristes et brumeuses, qui faisait régner dans ses orbes expressives un torrent de larmes injustifiées. Et il se laissait porter. Et il espérait que ce dernier geste désespéré lui laisserait l’espérance d’un nouveau jour.
Ses prunelles d’anthracites glissèrent avec une attention lourde sur le corps livré et offert à ses grandes mains maladroites et imparfaites. Les mèches blondes cendrés étaient décoiffées sur le haut de la tête de Jimin, ses yeux ambrés amplis de luxure et d’une envie difficilement contrôlable pour cet homme qui se laissait dominer par le rouge de la passion. Le haut du dos appuyé contre le mur, son torse nu et sa peau lactée à l’odeur de cigarette offert dans une demande de le prendre. Ses mains délicates mais pourtant rudes avaient déjà retiré le manteau du brun et jouaient avec le bas du t-shirt de ce dernier, qu’il rêvait de lui enlever. Sa respiration était lourde et hachée, les poils sur ses bras soulevés par des frissons incontrôlés. Ses dents blanches finement alignées mordaient avec une envie non dissimulée la lèvre inférieure rougie par les multiples morsures. Et dieu que cette vue diabolique affriolait le corps et l’esprit malade du jeune brun.
Brusquement, Jungkook retira son t-shirt avant de venir embrasser le creux du cou qui lui était offert, y laissant une trace violacée alors que sa langue traçait un chemin enflammé le long du torse finement dessiné. Les bras forts du plus grand glissèrent sous les cuisses du blond et le soulevèrent directement pour le mettre à sa hauteur, alors que leur torse dénudé rentrait en contact sensuellement. Les respirations haletantes se mélangeaient alors que les lèvres avaient du mal à se séparer l’une de l’autre. Le jeune brun se sentait devenir fou sous le déhanché las qu’effectuait Jimin contre son bassin. Ce simple contact lui donnait des papillons dans le ventre et épandait une brume épaisse dans son esprit. Et il s’en moquait si une quelconque morale était maintenant blasphémée, son corps frêle et son esprit dérangé s’en moquait. C’était comme s’il n’avait plus rien à perdre.
Maladroitement, dans des cognements et des soupirs étouffés, le couple désordonné arriva dans la chambre à coucher pour se laisser tomber dans le lit sans aucune douceur. Le grand brun au dessus du corps maintenant totalement nu de Jimin laissait couler ses prunelles d’obsidienne sur celui qui lui demandait dans une invitation dévergondée de le prendre. Sa peau sans imperfection laissait encore paraître des traces d’inconnus, des morsures à l’intérieur des cuisses fermes, des suçons le long de l’aine gracile. Ces taches faisaient naître en Jungkook une haine profonde, une jalousie sans fondement qui dévorait son cœur. Ô que Jungkook était un être lunatique. Ô que Jungkook était un être paradoxal.
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ROSE COTONNEUX T.1
Romance❝ jibooty a commenté votre photo : "daddy t'es baisable." jungkook s'étouffa avec sa propre salive en lisant la notification sur son téléphone. ❞ « il se laissa tomber aux côtés de celui qui lui faisait tourner la tête, et observa d'un air hagard le...