Bound by honour and By heart (Dramione-Terminée)

Chapitre 17 : La fosse aux lions

Draco était hors de lui. Comment Lauren pouvait-elle se mettre du côté de Rhys ? Ce type n'était pas digne de confiance. Ce qui, par contre, le mettait encore plus en colère était qu'apparemment Lauren trouvait quelque chose au lieutenant. Certes, il n'était pas trop désagréable à regarder pour une femme, mais lui-même était quand même mieux ! « Enfin Draco ! Arrête de penser ce genre de choses. Elle est hors atteinte pour toi et puis c'est ... c'était Granger. L'horrible miss-je-sais-tout ! » Il savait très bien qu'il se mentait, mais ces mots avaient quelque chose de reposant et de familier.

Il rentra à son appartement pour ranger ses affaires. Quand il ouvrit la porte de sa chambre, il remarqua directement la lettre posée sur son lit. Il la prit et l'ouvrit : elle était de sa mère, enfin ! Il lui avait écrit à deux reprises pour avoir de ses nouvelles, mais à chaque fois l'elfe était revenu, disant qu'il avait été traqué. Visiblement sa mère avait trouvé un endroit plus sûr désormais :
« Cher Draco,
Oh que je suis contente d'entendre de tes nouvelles maintenant que nous avons changé de maison! Nous nous trouvons au 12, Square Grimmaud, dans l'ancienne maison des Black, de ma tante. Andromeda et Nymphadora (elle me tuerait si jamais elle voyait que je t'écris son nom entier !) sont très gentilles avec moi. J'ai l'impression de les utiliser et je n'aime pas ce sentiment. Enfin, je sais que dans quelques temps je vais être plus utile car Nymphadora attend son premier bébé. Tu connais le père, il était ton professeur contre les forces du mal en troisième année, Remus Lupin. Je croyais mal entendre quand elle me l'a appris ! Un loup-garou comme époux ! Mais j'ai rencontré Remus et je dois dire qu'à part son extérieur toujours très peu soigné il est agréable et avenant. Encore une fois j'avais l'impression de jouer un jeu, le jeu de la joie d'être parmi des gens qui semble vraiment se préoccuper de moi.
Je pense que toi aussi tu connais ce sentiment mon Draco. Tu me racontes tes progrès à l'épée et ton entrée dans cette garde. Si seulement j'avais pu être là, avec toi, pour ce grand moment ! Et ton épée, Salihfar, semble être quelque chose de très spécial, comme toi. Oh si Draco, tu es spécial. Et je ne dis pas cela parce que je suis ta mère. Tu es le dernier descendant d'une grande famille sorcière, et je ne parle pas des Malfoy mais d'une famille du même rang que la famille d'Hermione. Et cette épée t'a choisi avec un but précis, j'en suis certaine. Tu pourras sauver le nom de Malfoy, sois en certain, j'ai confiance en toi !
De ce qui est de ta relation avec ta protégée, Hermione ou Lauren, peu importe, elle ne pourra exister que si vous vous faites mutuellement confiance. Tu as dis que cette fille a toujours été très intelligente, alors maintenant que vous faites partie du même camp, essaye de profiter de cela et de travailler ensemble. Deux excellentes têtes devraient faire des miracles, non ? Je sais que son caractère ne s'est certainement pas amélioré, mais je suis certaine que tu peux maîtriser un peu mieux le tien. Je n'entends que du bien sur elle, aussi bien de Remus que de Nymphadora.
Je t'aime mon Draco et je suis fière de toi !
Ta mère, Narcissa »

Il replia la lettre, les yeux humides. Sa mère avait plus confiance en lui que lui-même ! Elle lui manquait tant... Il voulut entrer dans la salle de bain pour s'asperger un peu d'eau fraîche dans le visage, quand on frappa trois coups à sa porte. Ca ne pouvait être qu'elle !

-Qu'est-ce que tu veux Lauren ?, demanda-t-il sur un ton ennuyé.
Il entendit un ruminement derrière la porte, certainement à cause du ton employé.
-Te parler bien sûr ! Draco, s'il te plaît, ouvres. Je n'en peux plus de te voir ainsi, fâché contre moi alors que je ne sais pas vraiment ce que je t'ai fait.
Il se surprit à la comprendre. Lui non plus n'en avait plus envie. Il se leva et ouvrit la porte pour la laisser entrer.

-Merci !, dit-elle. Je... oh tu as reçu une lettre de ta mère ! Elle va bien ? Et comment vont Tonks et les autres ?
-Ils vont bien, tous. Ma mère se sent un peu à l'écart, mais elle apprécie beaucoup le sentiment familial chez sa sœur. Et Tonks va avoir un bébé.
-Quoi ? Mais c'est fantastique ! Remus doit être fier ! Je suis contente que ta mère retrouve sa famille. Sa sœur doit lui avoir tant manqué.
-À vrai dire je n'en sais rien. Elle ne m'en a jamais parlé.
Lauren acquiesca. Elle comprit que dans les parages de Lucius, Narcissa devait se sentir comme dans un étouffoir, un étouffoir d'émotions.
-Elle doit te manquer, tu ne l'a pas revue depuis Pâques, lui dit-elle, la voix douce.
-C'est vrai. Elle me manque énormément. Mais je suis déjà très content d'avoir enfin de ses nouvelles !
-Moi aussi ma mère me manque, enfin je veux dire mes mères. Mais je dois dire que la femme qui m'a vue grandir et qui m'a éduquée sera pour toujours celle que j'appellerai « maman », même si elle est en fait ma tante.
-Je ne pense pas que quiconque ne t'en veuille pour ce sentiment. Il est... naturel.