Bound by honour and By heart (Dramione-Terminée)

Chapitre 34 : Le tournois (2)

Tout deux vinrent prendre leur épée et se postèrent à nouveau sur le terrain de combat. Au signe de Luthien, la danse qu'ils avaient débuté lors du combat avec la baguette reprit avec l'épée. Cette fois-ci, Draco savait qu'il n'avait plus d'avantage car Rhys savait qu'il connaissait sa faiblesse. Le lieutenant allait donc y faire attention.
Rhys chargea et Draco para aussi bien qu'il le put. Apparemment sa défaite donnait des forces supplémentaires à Rhys qui laissa pleuvoir des coups sur Draco. Mais après ce qui parut une éternité à Draco, Rhys commença à faiblir et il put enfin attaquer.
Un coup en entraina un autre et il sembla que le talent des deux opposants était égal, mas c'est alors que Rhys joua un tour à Draco : il fit la même chose que Draco avait fait lors de sa cérémonie du réveil, joua le guerrier fatigué. Cependant, Draco ne tomba pas dans le piège et continua à faire attention à sa défense. Subitement, Rhys lui fit perdre l'équilibre en le faisant reculer de toute vitesse croyant fuir de ses coups, mais Rhys avait vu une pierre par terre et ce qui devait arriver arriva : Draco buta contra la pierre et tomba en arrière. Il voulut se relever instantanément, mais Rhys, qui apparemment avait alors oublié toute forme de combat à l'amiable, le coupa à l'endroit où il savait être la marque magique que Draco avait reçue lorsqu'il avait protégé Lauren des Inferi. Draco perdit sa concentration dû à la douleur et se releva péniblement, l'épée de Rhys à la gorge.

Des « bouh » et « tricheur » s'élevèrent dans les rangs des spectateurs, mais Luthien ne s'en offusqua pas et déclara Rhys vainqueur de cette manche.
-Père c'est de la triche !, s'offusqua alors Lauren à l'adresse de son père.
-Je sais Lauren, mais nullepart dans les règles fait-il écrit qu'un combattant ne peut blesser son adversaire. Ces règles nous viennent directement de nos ancêtres et tel est la tradition.
-De nos ancêtes médiévaux n'est-ce pas ? Ces temps sont révolus ! De nos jours on joue « fair play » !
-Lorsque tu seras régente, tu pourras les changer, mais pour l'instant j'honore notre héritage !, fulmina Luthien, honteux de devoir s'expliquer avec sa fille en public.

Draco entra donc encore une fois dans sa tente pour s'y faire soigner. Le médicomage parut s'inquiéter de la blessure car il avait les lèvres pinçées et travailla avec concentration.
-Qu'y a-t-il ?, demanda alors Draco au moment où Blaise, Harry et Duncan revinrent le voir.
-Je crains ne pas pouvoir faire grand-chose d'autre que de vous faire un pansement pour l'instant. Cette plaie est magique et la coupure en intensifie les effets. Il existe une potion pour soigner la coupure, mais elle prend un mois à faire.
-Un mois ?!, dirent les garçons à l'unisson.
-Oui, je suis désolé, dit alors le mage en laissant pendre sa tête.
-C'est pas grave. Je peux très bien me battre avec ma blessure, dit Draco sûr de lui-même.
-Draco, tu cours un risque si tu fais ça, donna à penser Duncan.
-Je cours un risque ? Pah, laisse-moi rire s'il te plait ! Quelles sont mes options, hein ?
Les garçons se regardèrent et Harry hocha alors la tête :
-Ok, mettez lui un pansement qui ne le dérange pas, mais qui arrête tout de même le sang de couler. Je vais vite chercher Rogue, je reviens.

Mais il ne dut pas partir, car à cet instant Rogue entra dans la tente et vint inspecter la blessure de son filleul :
-Il nous faut la potion « luna herbalis », murmura-t-il.
-C'est ce que je me suis dit, mais à moins que vous n'en avez en réserve, il nous faut un mois pour la fabriquer et ce temps nous ne l'avons pas, donna à penser la médicomage.
-Non, dit simplement Rogue.

Rogue prit alors sa baguette et le bras de Draco, mais avant de faire quoique ce soit il laissa jurer toutes les personnes présentes qu'ils n'avaient rien vu.
-Je vais utiliser de la magie noire. Je suis contre ce genre de pratique, mais nous avons besoin de toute l'aide que nous pourrions reçevoir.
Il murmura alors l'incantation qui referma la blessure de Draco. Quand il avait fini, Rogue releva sa manche gauche, là où se trouvait sa marque des ténébres et laissa ainsi apparaître la même blessure qui se trouvait encore sur le bras de Draco quelques instants plus tôt.
-Tu l'as transmise sur toi ?!, dit Draco stupéfait.
-Et bien oui, sauf que chez moi ce n'est qu'une coupure normale, bien que profonde à ce que je vois.
Il se banda le bras et fit disparaître le tout en dessous de sa manche.
-Bien, ceci fait tu peux ressortir, dit Rogue tout simplement comme s'il venait de boire un thé ensemble.
Avant de ressortir, Draco se tourna vers son parrain et le remercia :
-Va, Draco et gagnes c'est ainsi que tu peux me remercier le mieux.
-C'est ce que je ferai, dit Draco décidé.

Les deux opposants se trouvèrent sur leurs chevaux ailés, habillés de leur armure légère afin de ne pas être trop dérangés dans leurs mouvements. Les chevaux trépignèrent d'impatience et les cavaliers devaient faire un effort pour les retenir. Lauren se leva alors, un mouchoir à la main, et le tendit devant elle. Quand elle le lâcha, elle sembla relâcher une tempête :
Les chevaux s'élancèrent l'un sur l'autre, chacun de son côté de la barrière. À mi-chemin, les deux chevaliers baissèrent leur joute et remontèrent leur bouclier. Le heurt était assourdissant quand les deux joutes vinrent s'écraser contre le bouclier de l'opposant. Les joutes étaient détruites, chacun avait donc un point.
Les opposants revinrent chercher une deuxième joute et se remirent en place et tout recommença. Sauf que cette fois, Draco parvint à désiquilibrer Rhys qui balança dangereusement de droite à gauche dans une tentative de se remettre en équilibre sur sa selle.
« Ca y est », se dit alors Draco lorsqu'il prit sa dernière joute des mains de Ron, « j'y suis presque. Je dois seulement utiliser un peu plus mon poids et me pencher un peu plus en avant quand je lui porte le coup. »

Tout le long de la course, Draco se concentra sur ce qu'il devait faire. Thunder connaissait son rôle par cœur et n'avait pas besoin d'ordres. Draco n'avait donc qu'une seule tâche : mettre Rhys à terre. Quelques secondes avant l'heurt, Draco serra le bout de sa joute encore plus fermement en dessous de son bras et se concentra sur le rythme du galop. Quand le moment fut venu d'attaquer, il utilisa l'énergie de la foulée de Thunder pour se remonter de sa selle et utiliser son poids quand il frappa.
L'effet fut instantané : Rhys vida ses étriers et tomba en arrière dans une sorte de cumulet arrière, avant de se retrouver par terre.
Thunder s'arrêta et refit volte face afin que son cavalier puisse voir qu'il avait remporté la victoire.

C'est alors que Lauren ne sut plus tenir en place et courut vers Draco, suivie de toute la bande. Draco descendit de son cheval pour prendre Lauren dans ses bras qui n'était plus qu'à quelques metres. Personne ne fit attention à Rhys qui s'était relevé seul. Aveuglé par la haine, il reprit son épée et voulut s'attaquer à Draco, mais lorsqu'il vit Lauren il changea de plan et décida de lui faire tout payer. Draco vit Lauren courir vers lui, souriant d'une joue à l'autre, mais lorsqu'il dévia un peu son champ de vision, il vit Rhys prêt à laisser descendre son épée sur elle.
-Lauren, attention !!, fut tout ce qu'il put dire.

Lauren se retourna vit Rhys à deux mètres, son épée relevée, sortit sa dague de son fourreau attaché à sa hanche et lança sans réfléchir. Tout avait été fait dans un seul mouvement fluide et la dague s'enfonça dans l'épaule de Rhys. Rhys dut relâcher son épée et tomba à genoux, essayant de sortir la dague de son épaule.
Lauren était encore toute sonnée quand deux bras forts vinrent l'entourer avant de la retourner :
-Tu n'as rien, ça va ?, demanda un Draco tout affolé.
-Oui, oui, ça va j'ai rien, lui répondit-elle.
C'est alors que la foule sembla reprendre son souffle et Irène et Duncan s'occupèrent d'arrêter Rhys, pendant que Luthien leur cria de l'emmener dans les prisons souterraines.

Il sembla que tous les O Mordha au complet vinrent voir si Lauren et Draco allaient bien, mais les deux, encerclés par tous ces gens, n'entendirent rien. Dans les bras de l'autre, ils trouvèrent enfin la sérénité qu'ils avaient perdu un mois plus tôt et par-dessus tout ils surent que cette fois, rien ne pourrait plus les séparer.