Bound by honour and By heart (Dramione-Terminée)

Chapitre 21 : Le poids de la responsabilité (2)

La journée de cours ne s'écoula que doucement. Le professeur McGonagall leur avait fait faire des exercices, Flitwick aussi. Histoire de la magie restait un cours à mourir d'ennui, façon de parler, et la botanique s'avérait encore une fois dangereuse ce jour-là. En effet, les plantes que le professeur Chourave leur avait demandé d'arroser haïssait l'eau et s'en protégeait en faisant parler leurs tiges comme le ferait un boxer moldu professionnel avec ses poings.

Enfin vint le soir, le soir où Harry voulut savoir si la Dame Grise était réellement Helena et si elle pourrait l'aider dans sa recherche du diadème. Il n'en avait parlé à personne, pas même à Draco ou Lauren. Il n'avait même pas osé le dire à Ginny, craignant qu'alors elle aurait voulu venir avec lui. Ce qui, entre nous, aurait certainement été le cas...

Il se trouvait dans le couloir du troisième étage, à peine sortit de la tour de Gryffondor, sous sa cape. Il se souvint de toutes les aventures passées sous cette même cape, dont la plus drôle et en même temps la plus hardue avait été de sauver le dragon Norbert. Quand il atteignit les escaliers ensorcelés, il dut sortir la carte du Maraudeur pour la première fois de la soirée : « Je jure solennelement que mes intentions sont mauvaises. » Petit à petit Poudlard s'ouvrait à lui, cependant sans fantômes... Il ne s'était jamais rendu compte de ce détail. Mais maintenant qu'il y pensait c'était assez logique vu qu'un fantôme n'est plus en vie. Il regarda alors le cercle qui représentait le bureau de Dumbledore. Au lieu du vieux professeur c'était quelque'un d'autre qui faisait les cent pas : Severus Rogue. « Mais qu'est-ce qu'il fabrique dans le bureau de la directrice si tard le soir ? », se demanda Harry. « Bon, elle ne va pas m'aider pour trouver la Dame Grise, mais qui alors pourrait me dire... ? » Et une idée lui vint à l'esprit : il n'y avait qu'une seule personne, ou plutôt fantôme, qui pourrait l'aider et ce fantôme était Mimi Geignarde. « Oh, pourquoi est-ce toujours elle ? » Mais il devait admettre que c'était la seule solution.

Il se rendit donc dans les toilettes des filles du deuxième étage et, une fois arrivé, enleva sa cape.
-Mimi ?, dit-il, mais les toilettes restèrent silencieuses. Mimi ?, dit-il encore une fois un peu plus fort, c'est Harry, Harry Potter, celui qui...
-Celui qui a fait des potions non-permises dans mes toilettes, dit Mimi et termina ainsi la phrase de Harry. Qu'est-ce qu'il y a de si important aussi tard ? Tu fais encore quelque chose d'interdit, hein ?, ajouta le fantôme avec un petit sourire espiègle en se rapprochant de Harry.
-Euhm, rien de plus grave que les autres fois hm, Mimi, j'ai une question à te poser, à propos de la Dame Grise.
-Oh, cette miss-je-suis-tellement-triste et arrogante ?
-Ben , si tu le dis.
-Oui, alors ?
-Où pourrais-je la trouver ce soir, maintenant pour être plus précis ?
-Maintenant ? Je pense qu'elle voyage près de la tour de Serdaigle en attendant son baron. Pourquoi ?
-Parce que je dois lui poser une question à elle aussi.
-La nuit ?
-Oui Mimi, la nuit...
-Tu me caches encore quelque chose hein ? En fait je devrais la dire au professeur Rogue comme il me l'avait demandé, mais il me plait pas ce personnage. Il a vraiment déjà essayé de m'enfermer dans une armoire ensorcellée ! Tout ça parce qu'il ne voulait plus entendre comment Peeves me traite, oh ce Peeves quel horrible fantôme ! Tu sais ce qu'il voulait faire encore l'autre jour, non ? Il...
-Mimi, je suis vraiment désolé de t'interrompre mais il faut que j'y aille, je suis pressé...
-Oui, oui c'est ça. D'abord on n'est pas pressé assez pour que je vienne et puis quand on a eu ce qu'on voulait on veut se débarrasser de moi. Tous les mêmes !

C'est alors que Mimi se retourna et disparu dans une toilette dans un splash énorme et en geignant de tout son cœur.

Harry se remit en marche vers la tour de Serdaigle cette fois. Arrivé près de l'angle du couloir qui allait l'y emmener, il jeta un coup d'œil vers l'entrée à la tour. Et effectivement il y avait là un fantôme d'une dame. « Enfin, je l'ai trouvée ! », se dit-il. Et ne voyant aucun autre fantôme, il apparut de derrière son mur et alla à la rencontre de la Dame Grise, sans cape.

Dès qu'elle l'apperçut, elle ouvrit sa bouche pour parler, mais Harry la devança :
-Excusez-moi Helena de vous rendre visite si tard, mais j'ai une ou deux questions à vous poser si cela ne vous importune pas.
-Je te connais, tu es celui qu'ils appellent l'Elu. Harry, c'est bien ça ?
-Oui, c'est bien ça.
-Comment se fait-il que tu connaisses mon prénom Harry ?
-Disons que j'ai entendu parler de vous par mes amis les Ò Mordha.
-Ò Mordha ? Alors ils existent toujours ? Et apparemment ils savent pour ma mésaventure, pas très glorieux tout ça...
-Justement en parlant de cette mésaventure, hm, ma question est la suivante : pourriez-vous me dire où se trouve le diadème de votre mère, celui que vous aviez emportez dans votre fuite ?

Helena laissa échapper un petit rire nerveux :
-Harry, si c'est pour avoir des points supplémentaires alors...
-Je ne suis pas à le recherche de cet artéfacte pour des points, mais pour le futur du monde magique, madame !
-Je suis désolé, mais je ne révèle pas ce genre de choses à un élève. De plus, ...
-Helena, comme vous me l'avez fait remarquer, je ne suis pas n'importe quel élève. Savez-vous pourquoi on m'appelle l'Elu ?
-Bien, parce que c'est toi qui aurait été élu pour vaincre le Lord Noir, à ce qu'il paraît.
-Ce n'est pas une hypothèse ou une théorie, c'est la vérité. 'L'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit...', tels étaient les mots de la prophétie. Ce sera moi ou lui et j'ai vraiment besoin de cette information pour pouvoir le vaincre. Alors s'il vous plaît Helena, aidez-moi, aidez le monde magique.

La Dame Grise parut soudain très pensive et peut-être même avait-elle des remords par rapport à ce qu'elle lui avait dit quelques minutes plus tôt.
- Tu sais, si c'est si dur pour moi d'en parler, c'est parce que je n'en suis pas fière. Je m'étais enfuie de chez moi avec le diadème pour ressentir cette fierté d'être la plus intelligente ne serait-ce qu'une seule fois. Mais très vite je me suis rendue compte de ce que j'avais fait, du déshonneur que j'avais jeté sur ma famille. Je ne pouvais décemment plus revenir. Je décidai alors de me rendre le plus loin que je pouvais et je me suis retrouvée dans une forêt dans un pays qu'on appelle aujourd'hui l'Albanie. C'est là que le baron qui était à ma recherche ma trouvée et m'a suppliée de revenir. Je pense que le reste de l'histoire tu la connais.
Harry acquièsça à cette formulation.
-Et le diadème ?
-Il est resté là où je l'avais déposé, dans un arbre. Mais en parlant avec toi de tout ça je me rappelle que j'ai déjà dit tout ça à une autre personne il y a de cela quelque temps.
La curiosité de Harry était éveillée :
-Ah oui ? Quand et à qui ?
-Quand je ne puis te le dire précisément, mais le garçon était un préfet et quelqu'un de très aimable et empathique. Je me rappelle qu'il avait essayé de me consoler.
-Essayez de réfléchir je vous prie, quand était-ce ?
-Je pense... oui, je crois que c'était la même année que ce meurtre d'une fille née moldue. Oui, c'est bien ça.

Harry savait qu'il n'allait pas pouvoir en savoir plus, il remercia donc la Dame Grise et se remit en marche vers son dortoir. Il allait devoir parler avec Mione le lendemain...