Chapitre 5

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Alyson et Aurélien partent quelques temps après et Anthony me prends dans ses bras pour me consoler.

-J'y crois pas qu'il m'ai dit ça quand même, dis-je.

-Il a dit quoi exactement ?

-Il a dit qu'il m'aimait.

-PARDON ?

-Oh mais sois pas jaloux je m'en fou de lui. Aussi ce qu'il m'a dit c'est qu'il était désolé mais je l'ai rembarré parce que ça se fait pas, son comportement, c'est trop facile là.

-Ouais je comprends. Non mais sérieux s'il revient je lui fais sa fête et je pense qu'il va s'en souvenir. A croire qu'il n'a pas encore compris la raclée que je lui ai mise.

-Je crois qu'il est long à la détente de toute façon.

On se couche et Anthony dort directement, c'est pas possible, comment il fait ? On dirait mon père sérieux, il se couche il dort. Moi il faut carrément que je fasse le scénario du film que je le tourne et que j'en fasse la promo avant de dormir. Les heures passent et je n'arrive toujours pas à dormir. Je vais au salon sur l'ordinateur et je vois que j'ai reçu un message de Julien. Non mais il va pas non plus commencer à me harceler celui là ? Je lui réponds en essayant de bien lui faire comprendre le message comme quoi il faut qu'il arrête de me harceler avec ses excuses ou je vais lui faire sa fête. Anthony arrive et regarde ce que je fais, sauf que j'ai quitté la page avant qu'il puisse lire et comprendre ce qu'il se passe. Je crois que c'est la première que je lui cache un truc.

-Qu'est ce que tu fais ? Demande-t-il en me faisant un bisou sur la joue.

-J'essaie de me divertir, j'arrive pas à dormir, dis-je en baissant l'écran de l'ordinateur.

-C'est pas en allant sur l'ordi que tu vas y arriver. Faire des écrans avant de dormir, empêche de dormir. Tu devrais le savoir toi qui es infirmière, dit-il en me faisant un clin d'œil.

-Oui mais bon voilà... Dis-je en essayant de me défendre alors que j'ai aucun argument.

-Aller reviens te coucher, dit-il en me prenant par la main pour m'entrainer dans notre chambre. En plus demain matin tu as une garde, faut que tu sois en forme.

-Oui c'est vrai, les petits auront besoin de moi.

-Exactement.

Le lendemain, comment dire que j'ai la tête dans le pâté. Toute la journée je suis à coté de la plaque et heureusement que Léna, une collègue, m'aide parce que sinon je ferai plein de conneries.

-Qu'est ce qui t'arrive toi ? Demande-t-elle pendant notre pause.

-J'ai pratiquement pas dormi de la nuit.

-T'aurais pas du venir alors, dit-elle en buvant son café. Tu devrais en prendre un tu sais, ça te donnera de l'énergie, dit-elle en montrant sa tasse.

-Ouais mais ça changera pas vraiment mon état, dis-je en somnolant.

-J'ai appris que tu t'étais fiancée.

-Oui il y a une semaine.

-Félicitations ! Pourquoi tu ne me l'a pas dis plus tôt ?

-Je sais pas. Je ne vais pas te mentir mais ces temps ci j'ai pas mal de soucis.

-Alors que tu viens de te fiancer ? Demande-t-elle étonnée.

-Oui mais c'est pas en rapport avec Anthony.

-Alors c'est quoi le problème ?

-Et bien tu es courant de ce qui s'est passé durant mon enfance ?

-Oui.

-Et bien il se trouve qu'ils sont sortis hier de leur thérapie et qu'il y en a un qui est venu me voir chez moi.

-Dis-moi que tu plaisantes ?

-Franchement j'aimerai bien mais non.

-S'il revient je pourrai être là pour t'aider à les dégommer ?

-Bien sur fais toi plaisir, dis-je en souriant.

La fin de la pause arrive et je continue ma garde. Quelques heures plus tard, alors que ma garde se termine, je sors de l'hôpital et je tombe nez à nez avec Julien. Encore lui ? Je vais finir par le tuer s'il continue.

-Qu'est ce que tu veux ? Demandai-je froidement en me dirigeant vers le parking.

-C'est toi que je veux.

-Non mais tu peux mettre une croix dessus, je suis pas vraiment d'accord, dis-je en cherchant la clé de ma voiture. En plus je sais que tu dis que tu m'aimes juste pour que je tombe dans ton piège et que tu me fasses à nouveau souffrir comme tu l'as si bien fait pendant plus de dix ans. Alors maintenant dégage de ma vie ou je te tue, dis-je en montant dans ma voiture pour partir chez moi.

Je commence à démarrer sauf qu'il est en plein milieu du passage. Mais qu'est ce qu'il me veut sérieux ?

-Quoi ?

-Certes tu sais que je dis ça juste comme ça et tu as raison. Je voulais juste te détendre un peu avant la tempête, si tu vois ce que je veux dire, dit-il avec un sourire mesquin.

-Ca veut dire quoi ça ?

-Que ce n'était que le prologue de ce qui t'attends.

-Comment ta réussi à sortir de ta thérapie toi ? Dis-je sur un ton arrogant.

-C'est facile, une petite manipulation pour leur montrer ce qu'ils veulent voir et puis le tour est joué.

-T'es qu'un connard, dis-je en partant. 

Renaissance (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant