Chapitre 11

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Les semaines passent et à l'hôpital j'essaie d'éviter Aurélien. Heureusement qu'il est au service des urgences et pas dans le même que moi sinon ça aurait été la catastrophe. Alors que je suis en train de mettre des cathéters à une petite Clara prématurée de six mois, je vois la tête d'Aurélien qui débarque dans l'encadrement de la porte.

- Aurélien sort de là, je travaille, dis-je sans le regarder.

- Je sais mais c'est bientôt ta pause donc je pensais qu'on pourrait parler un peu.

- Je n'en ai pas vraiment envie. En plus j'ai les parents de la petite qui arrivent, dis-je en leur disant de rentrer et à lui de partir.

Je parle aux parents de la situation de leur fille et je leur annonce qu'il y a de l'espoir pour qu'elle survive. Il faut juste qu'elle prenne un peu de poids et en attendant ça elle doit rester ici encore quelques temps. Je laisse les parents de la petite avec elle et Léna reste dans les parages pendant que je vais rejoindre Aurélien en salle de pause.

- Qu'est ce que tu veux ? Demandai-je en rentrant.

- Alyson m'a raconté que tu as rompu avec Tony.

- Si c'est pour parler de ça je préfère partir, dis-je en me dirigeant vers la porte.

- Non ce que je voulais dire, c'est que je comprends pourquoi tu as réagi comme ça, dit-il en me retenant par le bras.

- Quoi ? Demandai-je en me retournant vers lui.

- Et bien si j'avais été à ta place j'aurais réagi comme toi. J'ai juste une question.

- Laquelle ?

- Où est ce que tu vis ?

- Tu me jures que tu ne le diras pas à Tony ou Aly ?

- Je te le promets.

- Je vis chez Léna, une collègue à moi que Tony ne connait pas.

- Si tu veux tu peux venir chez nous, on ne dira rien à Tony.

- Non c'est trop risqué pour moi. Je ne veux pas qu'il me retrouve pour l'instant.

- C'est comme tu veux. Mais donnes moi au moins un peu de nouvelles de temps en temps.

- Si tu veux, mais ne dis rien à Aly s'il te plait.

- T'inquiètes pas, tu peux compter sur moi, dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je fini ma garde et je rentre chez Léna. Quand j'arrive elle est en train de faire la cuisine et je dois dire que ça sent bon mais je n'ai pas vraiment fin. A vrai dire je ne me sens pas très bien depuis cet après-midi et je pense que ma patronne Carole a du me transmettre sa maladie, elle n'était pas bien elle non plus de toute la journée.

- Tu as faim j'espère, dit-elle très enthousiaste.

- Non pas vraiment. Je ne me sens pas très bien depuis cet après-midi, je crois que Carole m'a transmis quelque chose, dis-je.

- Je m'en fiche, ça fait je ne sais pas combien de jours que tu manges à peine et ça ne me plait pas.

- Oh mais...

- Il n'y a pas de mais qui tienne, tu mange un point c'est tout, dit-elle en me forçant à m'assoir à table et de manger.

Elle me sert copieusement et je la regarde hébétée. Jamais je ne vais réussir à manger tout ça !

- Qu'est ce qui ne va pas ? Demande Léna en voyant ma tête.

- Je ne vais jamais réussir à manger tout ça ! M'exclamai-je.

- Mais si, c'est pour rattraper tout ce que tu n'as pas mangé ces derniers temps, dit-elle en souriant.

Je commence à manger et je dois dire que c'est vraiment délicieux. Tellement que je mange la moitié de mon plat avant d'avoir la nausée qui monte. Léna me regarde bizarrement et je la regarde pour la rassurer mais je lâche violemment ma fourchette et cours aux toilettes pour vomir suivit de près par Léna qui me tient les cheveux.

- Et bien, c'était pas bon ou quoi ? Demande-t-elle en rigolant.

- Non c'était super bon, mais comme je te le dis je crois que Carole ma refilé un truc, dis-je toujours la tête dans les toilettes.

- Ca a l'air d'aller mieux, dit-elle alors que je commence à me calmer et elle part tandis que moi je continue de vider mon estomac.

Une fois que je me suis calmée je nettoie ce que j'ai sali et en cherchant une serviette je tombe sur quelque chose qui m'interpelle. Je me stoppe net dans mes mouvements en commençant à paniquer. Je commence à réfléchir et à compter et je sens les larmes couler sur mes joues. Léna arrive quelque temps plus tard car comment dire que ça fait un quart d'heure que je suis dans la salle de bains.

- Gaëlle, ça va ? Tu..., demande-t-elle en me voyant en train de pleurer. Bah qu'est ce qui t'arrive ? Et qu'est ce que tu fais avec ça dans les mains ?

- Je crois que j'ai un sérieux problème, dis-je.

Elle me regarde ne comprenant pas là où je voulais en venir puis ses yeux commencent à faire le yoyo entre moi et ce que je tiens dans mes mains et elle me prend dans ses bras en comprenant enfin.

- Tu veux bien faire quelque chose pour moi ? Demandai-je d'une voix tremblante.

- Oui ce que tu veux. De quoi tu as besoin ? Demande-t-elle alors qu'elle connait la réponse.

- T'aurais pas un test de grossesse quelque part par hasard ? 

Renaissance (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant