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Dans le chapitre précédent, Emma sort de chez madame Mia et elle rencontre Drys qui lui propose de rentrer avec elle, elle accepte même si c'est un peu à contre-coeur. Le lendemain, Cameron vient la chercher chez Alwis et elle mange de la nourriture de Mécieux sans le faire exprès, puis part en cours.

- Vous êtes prêts ? s'écria une voix féminine au loin.

J'entendis un concert d'hurlements lui répondre en écho.

Essoufflée, je ressemblai les dernières forces qui me restait et, piquant un sprint, traversai le pont qui me séparait de l'endroit où se trouvait mon prochain cour. Je poussai un soupir de soulagement en voyant que pour entrer il suffisait d'ouvrir la porte au lieu de passer dans un tourbillon bleu, car, n'ayant toujours pas de Temporis, je ne pouvais pas y passer au travers.

Je pénétrai précipitamment à l'intérieur mais je restai perplexe en voyant que j'étais dans une petite cabane. C'était la copie conforme du cabanon qu'il fallait emprunter pour se rendre dans l'Académie, à savoir : petit et sale.

J'aperçus soudainement, au fond, un Hypervole qui s'évanouissait alors, sans hésiter, je poussai un cri de guerrier et me précipitai dedans sans penser aux conséquences de mon atterrissage.

- Ahhhh ! hurlai-je en tombant à plat ventre par terre, le nez dans une herbe sèche.

J'étais sonnée et complètement immobile, mon nez avait émit un étrange craquement en percutant le sol et mes mains devaient être pleines de boue. Des éclats de rire me parvinrent et je ne pus m'empêcher de soupirer car, sans même lever la tête, j'arrivais très bien à imaginer le doigts des autres pointé sur moi ainsi que leurs chuchotements en me jetant des regards en coin. Sans que personne ne me dise rien, je sentis mes joues devenir couleur tomate.

Soudainement, deux coups résonnèrent contre le sol et tout le monde se tut brusquement. Je m'assis en sursaut et lorsque je tournai la tête pour essayer de repérer d'où venait le martèlement, je tombai nez à nez avec une paire de lunette de soleil noire.

- Ahhhh ! m'écriai-je, une fois de plus, en reculant précipitamment, tenant tant bien que mal mon nez à deux mains.

Des gloussements se firent entendre et je portai une main à mon cœur comme pour lui intimer l'ordre d'arrêter de battre aussi rapidement.

- Emma Silton c'est bien cela ? demanda la jeune femme, qui semblait être le professeur.

Mais qu'est-ce que nous faisons dans un champ ? Un champ spécial, qui plus est, car il n'y avait que de l'herbe à perte de vue, rie d'autre. Le terrain était vierge de toute végétation et même la neige n'était pas autorisée à embellir la pleine.

Je sursautai soudainement lorsqu'elle donna un autre coup de bâton à quelques millimètres seulement de ma main.

- Emma Silton ? répéta-t-elle en soupirant.

Je réalisai enfin que j'avais oublié de répondre à sa question. J'hochai alors la tête lentement et déglutis lorsqu'elle pointa vers moi le bâton qu'elle tenait à la main.

- Debout ! m'intima-t-elle. Immédiatement !

En moins de temps qu'il fallait pour dire zut, j'étais debout et au garde à vous.

- La Battue, tu connais j'espère ? me demanda-t-elle d'un ton sévère en replaçant une de ses mèches blondes derrière l'une des branche de ses lunette.

Sentant mon cœur se mettre à palpiter de nouveau, je chercher Léonie et Cameron des yeux. Manque de chance, l'un discutait avec une petite blonde et l'autre baissait la tête, observant avec intensité l'herbe verte sous ses mollets.

Emma SiltonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant