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(Le média n'a pas de rapport direct avec le chapitre, excepté le fait que se soit une musique très importante pour moi et qui m'a aidé à me glisser dans la peau d'Emma pour ce chapitre quelque peu nostalgique.)

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- Tu as tout compris ! s'exclama Elian en se levant.
Je l'imitai en souriant et nous rejoignîmes les autres qui s'éloignait déjà.

Je l'imitai en souriant et nous rejoignîmes les autres qui s'éloignait déjà.
Alors que les élèves passaient un par un au travers de l'Hypervole qui nous permettait de rentrer, je sentis quelque chose s'accrocher brusquement à moi en poussant des cris de sauvages, cris que je poussai à mon tour pour dissuader l'inconnu de continuer.

- On a gagné ! On a gagné ! Nom d'un petit bonhomme, on est les meilleurs ! hurlait à tue-tête la chose qui se balançait sur mon dos.

Nom d'un petit bonhomme ?

Je ne pus m'empêcher de me joindre aux rires des autres en entendant cette vieille expression tirée de je ne sais quel ancien livre, et c'est surprise et ahurie que je tombai vers l'arrière lorsqu'un coin de chaussure tapa violemment contre ma mâchoire, me faisant ainsi perdre le maigre équilibre qui me restait.

Je poussai un cri de stupeur lorsque ma tête cogna violemment contre une chose molle et le choque me coupa la respiration, la chute ne fit qu'accentuer les rires des quelques personnes qui nous entouraient.

- Emma, pousse ta grosse tête ! pesta mon nouveau matelas.

Je l'entendis étouffer un juron et, prenant conscience que je n'étais pas allongée dans l'herbe, roulai sur le côté autant que ma tête douloureuse me le permettait. J'étalai mes bras en croix sur l'herbe et fermai les yeux, aspirant bol d'air sur bol d'air.

- Ça va ? demanda une voix timide et essoufflée au-dessus de ma tête.

J'entrouvris une paupière et, malgré le soleil qui m'aveuglait, j'aperçus Léonie qui était penchée au dessus de ma tête, les mains sur les genoux, la mine plus tordue de rire qu'autre chose. Je grommelai ce qui pouvait ressembler à un « oui » sans pour autant me lever et refermai rapidement les yeux, un nœud s'était formé dans mon estomac en pensant à notre altercation chez madame Mia.

Quelque chose m'intrigua soudainement et je me relevai lentement en constatant que mon mal de tête de tout à l'heure avait rapidement disparu, il ne devait être qu'un effet secondaire du choc. Une fois debout, je plissai les yeux et mis ma mains en visière afin de pouvoir me diriger vers les autres, mais les rires de tout à l'heure s'étaient évanouis. C'est là que je me rendis compte qu'il ne restait plus que moi, Cameron qui faisait le mort sur le sol et Léonie, assise en tailleur à côté de lui. Aucun des deux ne semblait avoir remarqué que nous étions coincés ici et l'Hypervole avec lequel les autres Estralls étaient sortis s'évanouissait au moment même où j'allais réagir.

- Emma ?

- Comment on fait pour partir maintenant ? demandai-je froidement, ignorant l'appel de Léonie.

- On ne peut pas, soupira-t-elle, visiblement consciente que je lui en voulais encore. On doit attendre que madame Lauve revienne nous chercher, ne t'inquiètes pas ça nous arrive souvent, comme elle est aveugle elle ne voit pas si tout le monde est passé ou pas.

J'étouffai un juron à mon tour et vins m'asseoir à côté d'eux, laissant quand même une certaine distance entre nous. Ce genre de mésaventure ne devait arriver qu'à moi et je m'en serais bien passée vu l'état de notre amitié en ce moment-même.

Emma SiltonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant