ces femmes...

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Elle : « j'avoue que vous le méritez, on se voit demain ......

Bonne fin de soirée »

Je n'arrive pas à le croire, comment la Cherifa que je connais peut être aussi ouverte avec moi. Mais je ne vais pas continuer à me poser toutes ces questions, je suis bien comme ça. Je suis dans mes pensées quand j'entends mon téléphone sonner, c'est ma petite sœur adja.

« moi : ( après avoir décroché) tu vis toujours ?

Adja : oui mais pas pour longtemps, si tu m'envoies pas de l'argent

Moi : je savais que tu avais besoin de quelque chose

Adja : allez s'il te plait envoie moi ça demain.

Moi : ne t'inquiètes pas je vais t'envoyer ce dont tu as besoin.

Adja : merci ! mon préféré.

Moi : ohoh waa doyna nak*.

Adja : sinon comment ça va là bas.

Moi : ça va tranquille, j'étais chez kiné tout à l'heure

Adja : on a parlé au téléphone pendant longtemps, hier soir.

Moi : ah oui ?

Adja : oui et elle m'a parlé de toi

Moi : concernant ?

Adja : Nancy bien sûr !

Moi : encore ? J'entends son nom mille fois par jour.

Adja : oui je sais que maman et kiné vont te mettre la pression.

Moi : Nancy et moi savions très bien que c'est fini, alors pourquoi en faire tout un plat. La vie continue.

Adja : ne t'inquiète pas, elles vont finir par accepter.

Moi : et le comble, papa veut que je me marie.

Adja : quoi ? dit elle en rigolant.

Moi : lolou mofi khew tay* ( c'est la nouvelle du jour).

Adja : je pense que tu es encore jeune Bachir.

Moi : vraiment Adja je ne sais pas quoi penser, ou quoi faire en ce moment.

Adja : personne ne peut rien te forcer de toute façon, ne t'en fais pas pour ça, je te conseille de prendre ton temps, le mariage ce n'est pas comme ça.

Moi : tu as parfaitement raison, c'est pour ça que je t'aime.

Adja : je sais haha, je t'aime aussi mais je dois te laisser.

Moi : hum pourquoi maintenant ?

Adja : je veux aller me faire à manger, j'ai cours demain matin.

Moi : tu as raison je comprends, alors à demain.

Adja : oui au revoir mon préféré.

Moi : nitou intérêt* (opportuniste), allez bye ! Prends soin de toi

Je raccroche avant de descendre diner, c'était du « laakh* » un plat que j'adore.

Le lendemain matin comme d'habitude je pars au travail avec mon père. Arrivé avec un peu de retard, on retrouve Fatou à l'accueil mais Cherifa n'est pas là, j'aurai bien aimé voir son joli sourire dés le matin, encore plus après notre discussion d'hier.
Je ne sais pas ce qui m'arrive mais J'arrive à peine à me concentrer sur mon travail. Cela me rappelle vraiment quand j'étais plus jeune et qu'une fille me plaisait.
A l'heure de la pause je suis descendu le plus tôt possible pour pouvoir la rencontrer avant qu'elle ne parte. Je la retrouve en bas mais elle est entrain de parler avec Karim. Je passe devant eux en leur saluant avant de sortir pour envoyer de l'argent à Adja. Je suis vraiment déçu, je voulais vraiment parler à Cherifa. C'est mieux que je sorte un peu. Je marche à peine deux minutes quand j'entends quelqu'un m'appeler. Je me retourne et à ma grande surprise, je vois Cherifa derrière moi.

Chronique de Bachir : une erreur fatale [ tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant