Chronique de Bachir : une erreur fatale [ tome 1]

Le destin a choisi...

Là j'arrive à la partie de l'histoire que j'ignore, à partir de sa rencontre avec cette fille : sa copine qui s'est suicidée.

Je me suis rendue compte que c'est elle qui l'a entraîné dans ce <<boulot>> d'escort. Elle a tout écrit dans les moindres détails et elle m'a remis ça. Elle a voulu que je sache. Si seulement j'avais ouvert ce journal plus tôt. 

Plus je lis plus je me rends compte que ça peut arriver à n'importe qui, même à ma sœur. L'être humain est synonyme d'imperfection, faire une erreur et tomber dans le panneau est plus facile que ce qu'on croit.

Ce passage de son journal dit tout :

<<Maria m'a juste dit qu'on allait partir en voyage avec ses amis et que c'est eux qui allaient payer le voyage. Maroc le premier pays étranger que j'ai connu. Je me souviendrai toujours de ce jour où j'ai posé mes pieds à l'aéroport de Marrakech. J'étais avec Maria, Badou un homme de la quarantaine qui disait être le fiancé de maria, en fait c'était juste son client, Lamine un ami de Badou qui disait être tombé sous mon charme. Lamine ne cessait de me coller pendant tout le voyage. Il m'a offert un magnifique collier quand on s'était vu. Arrivé à l'hôtel, ils m'ont dit que j'avais ma chambre à moi, une pour lamine et Maria allaient partager une chambre avec Badou. Je me disais que c'était normal vu qu'ils sont en couple. Lamine lui, m'avait invité à dîner dans un restaurant très chic pour qu'on puisse discuter. Il me disait que je lui plaisait, il ne parlait que de mon physique et il ne disait que des expressions du genre "passer du bon temps", "voyager", "faire les boutiques". Je me suis laissé faire. Ma première nuit à Marrakech je l'avais passé dans ma chambre, mais la deuxième je l'avais passé dans la chambre de Lamine. Je lui avais dit que j'étais vierge et on avait pas couché ensemble. Au fond c'était un homme bien. Le lendemain de cette première nuit que j'avais passé sur un même lit avec un homme, j'ai eu droit à pleins de cadeaux. La carte de Lamine était la mienne pour tout une journée. Je savais que ce que je faisais n'était pas bien mais c'était juste pour m'amuser et sortir avec quelqu'un. Sauf que eux ils nous considèrent pas comme des petites amies mais plutôt comme des escortes. D'ailleurs à mon retour à Dakar je n'avais plus de ses nouvelles. C'est là que Maria m'a expliqué le concept. Franchement j'ai été malheureuse pendant toute ma vie et ces moments que j'avais passé à Marrakech avec deux homme sympas et mon amie maria à faire du shopping, à m'amuser, à délirer ne me déplaisait pas du tout. >>

La tentation est la pire ennemie de l'homme. Je parle en connaissance de cause.

J'ai pi comprendre aussi que Cherifa ne s'était pas mariée avec Mactar pour son argent mais parce qu'il n'était pas n'importe qui pour elle.

<<Aujourd'hui je viens de donner ce que j'ai de plus cher, mon petit jeu est fini ce n'est plus un jeu. Il s'appelle Mactar Ndiaye je dois me faire passer pour sa fiancée à chacune des ses réunions. Ça fait deux jours qu'on est dans un hôtel en Guinée. De toute façon j'étais prête à lui donner mon corps. Il est de loin mon préféré, il est jeune et il a un physique parfait et nos discussions parfois étaient trop profondes. Mais là je me sens mal c'est pourquoi je me suis retourné vers toi mon cher journal.>>

J'avais entre mes mains la réponse à toutes mes questions.

<< Ça fait deux mois que je me suis marié avec Mactar, le seul problème c'est qu'il n'est jamais là mais il me traite comme une reine. J'ai reçu un appel d'un inconnu ce matin, un membre de la famille de Maria, cette dernière ne me parlait jamais de sa famille. Cet homme voulait me rencontrer car j'étais la seule personne que Maria avait mentionnée sur la lettre qu'elle a laissée avant de partir à tout jamais. Je lui ai demandé de venir chez ma mère pour qu'on se voit là bas. Mactar n'aime pas trop les visites. Cet homme s'appelle Amadou, c'est le frère adoptif de Maria. Il m'a raconté l'histoire de Maria que j'ignorais. Maria a été adopté par une famille sénégalaise, mais je ne pense pas que ses vrais parents le sont. Elle avait trois mois quand elle a été retrouvée dans une poubelle par une vielle dame qui n'a pensé qu'à l'orphelinat. Mais malheureusement Maria a été victime de viol à l'âge de 15 ans. Le coupable n'était personne d'autre que son père adoptif. Mon cœur est meurtri, je ne peux plus supporter l'égoïsme et la cruauté des hommes. Maria avait décidé de quitter la maison familiale. Amadou m'a dit qu'il a tout fait pour ne pas la perdre mais c'était en vain. Maria disait dans sa lettre que j'étais sa seule famille. Amadou m'a proposé d'être là pour moi dans n'importe quelle situation pour me remercier d'avoir été là pour sa sœur.>>