☆ PDV - Dean
Nous étions en route pour trouver un endroit où dormir. Notre dernière chasse nous avait usé jusqu'aux os.
Et j'avais faim. J'aurais donné n'importe quoi pour un burger. Même mon âme.
J'observais discrètement Sam, qui triturait ses mains. Je me dis encore une fois, combien une vie normale aurait été mieux pour lui.
Mais si je continuais de penser à ce qui aurait pu se passer, j'en avais pas fini.
Je me décidais à lancer un sujet de conversation.
- Qu'est ce que tu dirais d'aller à Disney, Sammy?
Mon frère me lança un regard exaspéré. Comme si l'idée ne lui plaisait pas. Tout le monde rêve d'aller à Disney.
- Et pourquoi ? Le costume de Stitch s'est mis à bouger tout seul ? Une des princesses a été possédée par un démon ? railla-t-il.
- Non. Je pense juste que ça nous ferait du bien de faire une pause. Partir loin du business familial. Je peux te parier que je pourrais emmener une des princesses et...
- Par pitié, ne termine pas ta phrase.
Je partis d'un rire tonitruant.
- Pas de problème. Bitch, lui dis-je.
- Jerk.
Un silence s'installa dans l'Impala. J'observais la route plongée dans l'obscurité de la nuit, éclairée par mes phares. Elle était bordée par une forêt. Elle était surtout ennuyeuse, il n'y avait rien à voir.
Avec un sourire railleur sur le visage, je me tournais à nouveau vers mon frère. Autant mettre de l'ambiance.
- Tu sais, lançai-je, ce genre de cho...
- Attention !
Je reportai vivement mon attention sur la route, m'attendant à voir un animal.
Au lieu de ça, je découvris une silhouette humaine.
Cette route n'avait rien d'ennuyante.
- Bordel ! criai-je.
Je m'arrêtais à seulement quelques centimètres de la personne, qui s'avérait être une femme.
Enfin, elle en avait l'air. Cela pourrait très bien être un démon, un esprit, ou tout autre créatures.
Elle plaqua ses mains sur le capot. Je me tournais vers Sam.
- Putain de merde ! dis-je en élevant la voix. Elle est possédée, tu penses ? demandai-je plus doucement.
- Non, elle nous aurait déjà attaqué, répliqua-t-il sur le même ton.
- Génial, marmonnai-je, une suicidaire...
Sammy me lança un regard me disant clairement de ne pas être un emmerdeur, et me fit signe de sortir.
Avec un soupir, je descendis en même temps que mon frère de ma voiture. Le bruit de nos portières qui claquaient ne lui firent ni chaud ni froid, elle ne changea pas de position. Sam s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule. Je me plaçais juste derrière elle.
Nous ne l'avions pas testée, et nous n'étions jamais trop prudent dans ce métier. Surtout après tout ce que nous avions vécu.
- Tu n'as rien à craindre, lui dit-il.
Elle n'avait rien à craindre, tant qu'elle était humaine. Dans le cas contraire, nous allions lui régler son compte.
À part une légère tension au niveau des épaules, elle ne bougea pas.
