EPILOGUE

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PDV - Clara

Dans un éclair blanc, Nathalia disparut de nos vies. La brèche était refermée, son destin était scellé.

Je hoquetais en sanglotant plus fort. Pourquoi est-ce que cela devait tomber sur elle ? Pourquoi devait-elle retourner dans un univers où elle n'avait pas sa place ?

- C'est fini, murmura Sherlock la voix tremblotante. C'est clair maintenant.

- Qu'est-ce qui pourrait être clair ? s'écria Sam.

Il avait les cheveux en bataille, et l'air ahuri. Ses traits étaient tirés, les yeux gonflés.

- Elle a senti le danger, elle savait inconsciemment qu'on la poursuivait. Et elle nous a appelé à l'aide. Qui d'autres aurait-elle pu appeler ? Nous étions ses héros.

Le passé, toujours le passé. Des événements révolus, des moments relégués au rang de souvenir. À travers mes larmes, je le vis se tourner vers le médecin.

- Rentrons John.

Le sous-entendu, clair comme s'il clignotaient, annonçaient "je ne peux pas rester dans un univers où j'ai perdu une amie par ma faute." Évidemment qu'il s'en voulait, nous nous en voulions tous. Si nous avions fait cela... Si cela n'était pas arrivé... la vie est faire de "si". Seul ce que nous avions pu faire, combien nous nous étions donnés, comptait. Malheureusement, c'était quelque chose qui nous échappait dans des temps comme cela.

Ils s'approchèrent de la deuxième fissure. Ils nous firent un signe de la main et partirent.

Le Docteur, n'aimant pas les adieux, fut le suivant à partir. Il nous laissa sur une remarque sardonique et évasive, digne de lui.

J'allais partir aussi, quand Dean poussa un cri de désespoir. Il balança tous se qui se trouvait à côté de lui. Sam se précipita vers lui et le prit dans ses bras. Je ne savais pas trop si je devais bouger, faire quelque chose pour le consoler. En tout cas, une chose est sûre, Nathalia avait marqué le cœur de Dean au fer blanc, et ce coureur de jupons n'était pas prêt de l'oublier. Il poussa à nouveau un cri d'impuissance.

Incapable d'en supporter plus, je me jetais à mon tour dans la brèche.

Le Docteur me récupéra au vol, et me fit asseoir. Il m'installe confortablement.

J'étais enroulée dans une couette, assise dans un fauteuil et un chocolat chaud entre les mains. J'en retirais une et m'essuyais les yeux. Je n'étais plus qu'un ramassis de sanglots et de regrets. "Mieux vaut vivre avec des remords qu'avec des regrets" ? Eh bien, apparemment je n'avais pas eu le choix.

- Ça va ? me demanda le Docteur.

- Honnêtement ? Non.

- Je sais, moi non plus.

Il s'approcha de moi en m'enlaça. Je m'imprégnais de sa chaleur. J'appréciais le fait qu'il était là pour moi, qu'il faisait abstraction de sa propre douleur pour me consoler.

Même le vaisseau avait l'air plus terne qu'avant, enveloppé dans une atmosphère bleue de désespoir.

Et puis, Le TARDIS fit une brusque embardée. Le Docteur se précipita vers les stabilisateurs.

DREAM → superwholockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant