☆ PDV - Nathalia
Si je n'avais pas été enlevée, hier j'aurais été dans le TARDIS. Je l'aurais fait volé pour la première fois. J'aurais pu aller visiter Barcelona ( la planète pas la ville ). J'aurais, peut-être, en prenant mon courage à deux mains, avoué à Dean et à moi-même que... peu importe. Je n'aurais sans doute pas pu mettre des mots sur cela.
Cet "hier" n'avait jamais existé. Il n'y aurait pas de "demain" non plus. Seulement aujourd'hui. Plus que aujourd'hui.
Si seulement je n'avais pas été si faible.
Le mur s'était brisé, et mes compagnons furent immédiatement saisis. Ils tremblèrent, puis se stoppèrent net. Ils se retournèrent lentement. Je me retrouvais accroupie, mes amis s'approchant de moi, leurs yeux vides de toutes émotions. L'absence de chaleur dans leur regard me tétanisais, j'étais incapable de faire un seul mouvement.
- Pas bouger ! aboya notre opposant.
Ils obéirent dans un calme effarant. Un sentiment de révolte s'empara de moi.
Quelque chose était enfouie, cachée derrière une porte. Un porte dont le battant commençait à trembler.
- Ce ne sont pas des animaux !
- Ils sont à moi ! ricana-t-il.
Je me relevais et titubais vers l'homme. J'essuyais mon visage, étalant sans doute au passage le sang, et serrais les poings.
La serrure se déverrouilla.
- Libérez les.
- Où serait ma distraction alors ?
A peine ces mots furent prononcés, mes amis "zombifiés" avancèrent vers moi. Mais j'étais trop faible pour faire quoi que ce soit. Je les regardais à peine pendant leur avancée. Je ne pouvais rien faire qui pourrait les blesser.
- Frappez la. Tu auras besoin d'un nouveau plâtre, maintenant que le tien est fraîchement enlevé.
Je frissonais et fermais les yeux. Je ne pouvais pas riposter. Pas contre eux.
Clara et Dean étaient juste en face de moi. Lentement, ils s'approchèrent de moi. Ils étaient tels des prédateurs, et j'étais une proie facile.
La première leva la main. Je me contractais, prête à recevoir le premier coup.
Il n'arrivait pas.
En ouvrant les yeux, je vis quelque chose briller dans les siens. Je m'accrochais désespérément à cette lueur.
Il restait un espoir.
- Allez ! Frappez la !
Un voile de transpiration couvrit le front de Dean, et tous les autres étaient à peu près dans le même état, pantelants et haletants. Je secouais la tête. Je puisai dans mes réserves, quitte à me griller la cervelle au passage. J'en avais rien à faire, j'allais les sauver.
- Non ! hurla l'autre.
Une onde de choc luminescente traversa la pièce, détruisant la brume, et mes forces revinrent.
Mes amis froncèrent les sourcils avant de redevenir eux-mêmes. L'aîné Winchester fut le premier à redevenir complètement lui-même. Il s'avança vers son opposant. Il n'était plus que rage, et me rappelait douloureusement sa réaction sous l'emprise de la Marque.
- Tu vas mourir.
De la panique se lut dans le regard de la créature.
Il reculait à mesure que Dean s'approchait de lui. Il fut bientôt acculé contre un mur, et le plus petit des Winchester lui asséna un coup sur la mâchoire.