☆ PDV - Dean
La voix de Nathalia s'éteignit, et la fin de sa phrase se perdit. Ses yeux se fermèrent. Je la secouais.
- Raiponce ?
Pas de réponse.
Mes mains tremblaient. Je savais ce que je devais faire, mais j'avais trop peur de ce que j'allais découvrir.
Je pris son pouls et vérifiais son souffle. Rien.
Je sentis la panique monter en moi et des larmes me brouillèrent la vue.
- Réveilles toi Nath.
Elle ne fit aucun mouvement, et sa tête roula en arrière sous mes secousses.
Son corps était immobile et mou, comme une poupée.
Une larme coula sur ma joue, atterrissant sur la sienne.
- Ne meurs pas. S'il te plaît, ne meurs pas.
Je pris son visage entre mes mains et caressais ses joues froides. Je posais mon front sur le sien.
Pourquoi, alors que c'était elle qui avait été poignardée, avais-je l'impression d'avoir un trou béant dans la poitrine ?
- Ne me quittes pas Nathalia. N'oses même pas me quitter.
Le bruit du TARDIS retentit, peu de temps avant qu'il ne se matérialise autour de nous. Tous le monde arriva dans la salle de la console en même temps.
J'entendis, comme à travers un voile étouffant les sons, des hoquets de surprise au moment où tout le monde réalisait la quantité de sang sur la chemise de nuit de la jeune femme.
La blessure était trop sanguinolente, trop profonde pour ne pas avoir laisser de séquelles.
Et le pouls et le souffle inexistant étaient des séquelles irréversibles.
Mais j'avais le don de faire changer les choses.
☼
☆ PDV - Extérieur
Elle était allongée dans un lit, les yeux clos et le visage paisible.
Si sa respiration avait soulevé les draps qui la couvraient, on aurait pu croire qu'elle dormait.
Ses longs cheveux blonds et bouclés étaient épars sur l'oreiller. Sa peau, naturellement blanche, était plus pâle que d'habitude, presque translucide.
Autour d'elle, ses amis, ses héros de fiction la regardait, la peine dans les yeux. Clara sanglotait dans les bras du Docteur, dont les joues étaient striées de larmes. Sherlock, d'habitude si impassible, avait le menton tremblant et les yeux rougis, perdus dans le vide. John baissait la tête, tentant de cacher ses pleurs. Sam se tenait près de son frère, des perles roulant silencieusement sur ses joues.
Mais le pire de tous était Dean.
Il ne pleurait pas, contrairement aux autres. Il était assis sur une chaise près d'elle. Il avait le regard terne, l'air d'avoir vécu milles souffrances. Malgré le pouls inexistant, malgré la respiration qui avait cessé, il la regardait, dans l'attente. Il gardait espoir. Et quelque part, c'était encore plus triste.